Une petite entreprise de six employés « avec une large portée » qui met les bouchées doubles pour devancer la concurrence : voilà qui résume assez fidèlement la réalité de la firme de gestion-conseil Desbiens Parrot.

« Nous formons une équipe étanche, polyvalente, avec des compétences en ingénierie, explique Yves Desbiens, président de l'entreprise de Repentigny. Nous aidons les entreprises à mieux se structurer, à améliorer leurs méthodes de gestion, que ce soit en santé-sécurité, en sécurité informatique, en environnement, en suivi de la qualité. On fait appel à nos services pour simplifier tous ces processus. »

L'entreprise qu'il dirige compte dans ses rangs trois ingénieurs possédant une expertise en génie mécanique, en génie chimique et en génie forestier. Il est lui-même chimiste de formation.

« Nous n'avons pas la taille des grandes firmes de gestion-conseil, mais c'est un avantage et non un inconvénient. Notre taille nous permet une plus grande souplesse d'exécution », explique Yves Desbiens.

Yves Desbiens ne cache pas que la concurrence est bien présente dans ce marché spécialisé, et très pointu, de la gestion-conseil. Ce qui ne semble pas poser problème, bien au contraire.

À vrai dire, la pression vient plutôt des entreprises clientes, désireuses d'obtenir leur certification - la norme ISO - leur permettant de se qualifier dans l'obtention de contrats, tout en leur donnant une carte de visite qui garantit leurs compétences auprès des grands donneurs d'ordres, notamment.

« Les normes ISO varient selon les secteurs d'activité, comme les mines, la forêt, et elles sont de plus en plus rigoureuses et étendues », constate le président de l'entreprise de Lanaudière.

La relève

Bien qu'il ne songe pas à prendre sa retraite de façon définitive, le président de Desbiens Parrot, 61 ans, ne cache pas que la présence de ses fils Charles, 30 ans, et Simon, 33 ans, eux-mêmes ingénieurs, lui enlève un poids sur les épaules.

« Jusqu'à ce qu'ils acceptent de venir travailler avec moi, il y a quelques années de cela, je me demandais comment j'allais faire [pour assurer la transition] le jour de ma retraite ! », dit-il en riant.

Il tient néanmoins à souligner « l'importante contribution » de son associé Frank Parrot, biologiste, l'apport de l'ingénieur forestier Steve Drolet et de sa conjointe Sylvie Turner qui s'occupe des finances.

« On est une entreprise familiale avec un apport très important d'associés impliqués dans la prise de décision au quotidien », dit Yves Desbiens.

Depuis un peu plus d'un an, tous les employés sont actionnaires de l'entreprise, une décision « qui a contribué à renforcer le sentiment d'appartenance au sein de l'entreprise ».

Autre élément qui incite la petite équipe à donner sa pleine mesure : par souci d'efficacité, le télétravail est une condition... de travail, au sein de la petite entreprise.

« Nos employés sont appelés à voyager beaucoup pour aller voir nos clients à travers le Canada, aux États-Unis, mais aussi en Australie et en Europe, évoque le président de Desbiens Parrot. Quand ils ne sont pas en mission, ils travaillent de la maison. On organise des téléconférences une fois toutes les deux semaines pour faire le point et on se voit de temps à autre pour régler de plus gros dossiers. »

Desbiens Parrot en bref

- Création de l'entreprise : 1998

- Nombre d'employés : 6

- Marchés desservis : le Canada, les États-Unis, l'Europe, l'Australie

- Secteurs d'activité : minier, forestier, manufacturier, agricole, pharmaceutique, aérospatial, énergétique