Une fois par semaine, nous présentons trois conseils pour aider les entrepreneurs et les dirigeants à bien gérer leurs entreprises.

 

Ressources humaines : quand «oui» ne veut pas dire «oui»

«Dans le monde anglo-saxon, on est habitués à un mode de communication directe où on prend le moins de mots possible pour aller du point A au point B, dit-elle. Mais pour 68 % des gens sur la planète, c'est un mode de communication indirecte qui est utilisé, et ça peut être exaspérant pour un gestionnaire.»

Conséquence : un « oui » ne veut pas toujours dire un «oui». «Ce n'est pas pour mal faire, explique la spécialiste. Souvent, ils ne veulent pas décevoir, c'est tout.»

Mais il y a une façon d'amener le gestionnaire et son employé à bien se comprendre.

Premièrement : poser des questions ouvertes. La stratégie force l'interlocuteur à y aller d'une explication et d'une description qui permettent de s'assurer qu'il comprend bien ce qu'on attend de lui.

«On peut aussi lui demander qu'elle nous explique quelle est la tâche à faire, ou nous faire une démonstration si la tâche est manuelle», ajoute-t-elle.

Avec le temps, décoder son employé deviendra plus facile pour le gestionnaire.

Pour voir le  guide: https://bit.ly/11CFlqb

Gestion : acheter ou louer?

Que ce soit par souci d'espace ou occasion d'affaires, une entreprise peut tôt ou tard évaluer la possibilité d'acheter plutôt que de louer ses installations.

Quels sont les facteurs à évaluer avant de prendre une décision?

Selon Sylvain Savignac, évaluateur agréé chez Devimo, le premier demeure un incontournable. «C'est l'emplacement», dit-il.

Sinon, chaque option a ses avantages et ses inconvénients, selon lui.

«Être propriétaire d'un immeuble, ça peut être avantageux à plusieurs niveaux, mais ça amène des responsabilités d'entretien, par exemple, qui ne sont pas liées aux activités principales de l'entreprise,» explique-t-il.

«En plus, il faut disposer de liquidités importantes, ajoute-t-il, parce que les banques se limitent souvent à un financement entre 50 et 65 % selon le type de bâtiment. »

En contrepartie, louer confère de la flexibilité à l'entreprise, selon lui. L'ennui, c'est que cet avantage vient avec une contrepartie: on pourrait, au terme du bail, être forcé de déménager, et aussi être limité côté améliorations locatives.

Principaux avantages à acheter :

1. Constitue un actif pour l'entreprise

2. Assure une stabilité à long terme

3. Confère des avantages fiscaux (amortissement et exonération de gain en capital, notamment)

Principaux avantages à louer :

1. Confère plus de flexibilité (possibilité de bouger si l'entreprise croît ou décroît)

2. Permet d'investir son temps et son argent dans l'entreprise elle-même.

Gestion : comment améliorer sa profitabilité?

Améliorer la profitabilité d'une entreprise se résume pour plusieurs à augmenter les revenus tout en coupant dans les dépenses.

Mais selon Sébastien Doyon, associé, services-conseils en gestion et technologies chez PWC, c'est avant tout en structurant ses opérations correctement qu'on peut y arriver pour du long terme.

Il met de l'avant quatre étapes pour y arriver.

1. Comprendre quelles sont les dynamiques et les tendances de son industrie. «C'est ce qui va nous permettre de prendre les meilleures décisions pour le long terme», indique-t-il.

2. Identifier quel est son avantage stratégique par rapport aux concurrents. «Il faut le définir et se coller dessus, explique le spécialiste. L'important, c'est de ne pas s'éparpiller et de travailler avec ses forces.» Selon lui, l'entreprise aura avantage à sous-traiter certaines opérations, par exemple, ou à s'entourer de spécialistes externes.

3. Revoir ses processus d'affaires et structurer l'organisation de façon efficiente. «On élimine les tâches qui ne créent pas de valeur, on élimine les doublons, on simplifie les opérations qui sont trop complexes et on intègre des technologies pour les automatiser», précise Sébastien Doyon.

4. Augmenter le volume d'affaires pour profiter de la nouvelle structure organisationnelle à son plein potentiel.

«L'important, lorsqu'on cherche à augmenter la profitabilité, c'est de ne pas travailler sur les bobos, mais de s'attaquer à la maladie, plutôt», conclut le spécialise.