Alors que les contrats à terme ne sont pas vraiment accessibles à la majorité des investisseurs, les options, quant à elles, peuvent être utilisées et sont faciles à négocier. Voici comment y faire ses premiers pas.

Les produits dérivés, comme les options, ont pour plusieurs une connotation d'investissement spéculatif. Mais dans les faits, ils sont souvent des instruments qui aident à majorer le rendement d'un portefeuille tout en réduisant le risque.

Qu'est-ce qu'une option?

Les options comportent un prix d'exercice (prix de levée) et une date d'expiration. L'acheteur de l'option est celui qui a le droit d'exercer l'option et le vendeur a pour sa part l'obligation de livrer les titres qui étaient sous options.

Il existe des options d'achat et de vente. Elles confèrent à son détenteur le droit d'acheter ou de vendre les titres au prix convenu avant la date d'expiration des options ou à cette date. Les options se négocient à la Bourse de la même façon que les actions.

Les prix des options évolueront en fonction du prix de levée, de la date d'expiration et de la volatilité des marchés.

Le premier pas

Le tout premier type de transactions que l'investisseur peut effectuer sur le marché des options consiste à vendre des options d'achat couvertes, explique Sébastien Hébert, analyste principal chez Valeurs mobilières Desjardins. C'est-à-dire que l'on vend des options sur les actions que l'on détient.

Prenons par exemple l'entreprise hypothétique ABC. Ses actions valent actuellement 50$. Les options d'achat dont le prix de levée est de 52$ et la date d'expiration le 16 janvier 2015 se négocient à 2$. Vendre des options d'achat couvertes consisterait alors, pour le détenteur des actions, à vendre les options à ce prix de 2$.

Ce que vous recevrez

L'effet de la transaction assure un revenu, soit le prix de la vente des options. Si à l'échéance le prix de l'action n'atteint pas le prix de levée, elles ne seront pas exercées et le détenteur conservera ses actions. Dans le cas inverse, les actions seront vendues au prix de levée. Le produit total de l'opération sera le prix de vente des actions et la prime reçue pour la vente des options.

Cette stratégie diminue le risque. Si le prix de l'action baisse, le détenteur conserve la prime reçue pour la vente des options, ce qui diminuera la perte.

Il est préférable de vendre des options couvertes sur des actions pour lesquelles on ne s'attend pas à une hausse rapide, ajoute Robert Girard, directeur principal, développement des affaires, chez Banque Nationale Courtage direct.

Le deuxième pas

Vous désirez acheter des actions de l'entreprise ABC, à qui vous prévoyez un bel avenir. Le prix actuel vous convient, mais malheureusement, vous ne disposez pas des liquidités nécessaires. La solution est d'acheter des options d'achat qui vous permettront d'acquérir les actions à un prix déterminé à une date précise, explique Robert Girard. «Vous serez alors certain d'acheter plus tard les actions à des conditions que vous connaissez dès aujourd'hui», dit-il.

Le troisième pas

Pour vous protéger contre une baisse de marché, vous achetez des options de vente (put option) sur un indice boursier, dit Sébastien Hébert. Par exemple, vous pouvez protéger votre portefeuille d'actions américaines en achetant une option de vente sur le SPY, soit le Fonds négocié en Bourse qui calque l'indice S&P 500. C'est l'équivalent d'une police d'assurance. Si le marché baisse, le prix de votre option de vente montera.

Une mise en garde

Le prix des options varie en fonction de la volatilité du marché. Ainsi, lorsqu'un titre bouge rapidement, le prix relatif de l'option augmente. «Il vous faut donc en tenir compte», dit Sébastien Hébert. Lorsqu'un mouvement de prix important est en cours, les options seront chères, donc à l'avantage des vendeurs. À l'inverse, lorsque le marché bouge peu, ce sont les acheteurs qui sont avantagés, car la prime à payer est alors moins élevée.