Classée parmi les entreprises à la plus forte croissance au Canada au cours des six dernières années, selon le Report on Business, Damotech ne suffit plus à la demande. La solution ? Le spécialiste de la sécurité des palletiers va agrandir de l’intérieur son usine, qui n’a que huit ans, en optimisant sa production sans augmenter son empreinte environnementale.

Le projet de 10 millions de dollars, qui devrait se terminer d’ici un an et demi, permettra de garder la même empreinte carbone au sol tout en triplant la production. Pour son propriétaire, Eric Naaman, cette façon de réfléchir n’est pas uniquement une question environnementale, mais elle s’inscrit aussi dans l’idée de faire les choses comme il se doit. « Ce qui m’inspire, c’est l’humain. C’est ma raison d’être. L’environnement de travail est important et qu’il soit vert s’insère dans ce tout global. Dans mon approche, il faut bien faire et faire du bien. On réussit en affaires, mais pas au détriment de nos 225 employés et de leur environnement. »

Innovations et robotique

Pour atteindre son objectif, Damotech va acquérir de nouveaux composants d’usinage numériques, un équipement de découpe au laser ainsi que des cellules automatisées d’assemblage. « Le laser va nous permettre de minimiser les pertes. Nous nous engageons aussi dans un mode de fabrication juste à temps. Donc, on fabrique ce dont nous avons besoin. Un robot vertical va également s’occuper de remplir les commandes », explique l’homme d’affaires.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Eric Naaman, propriétaire de Damotech

En plus de robotiser son service de soudure, l’entreprise innove avec une nouvelle chaîne de peinture électrostatique. « C’est mieux pour l’environnement, car toute la poudre est maintenant récupérée et recyclée. Avant, nous devions la cuire et elle devenait un déchet », dit Eric Naaman.

Un édifice LEED depuis 2015

Cette démarche écoresponsable n’est pas nouvelle pour Damotech.

Depuis 2015, dans son usine certifiée LEED, tout est recyclé. Aucun déchet d’acier n’est rejeté dans les sites d’enfouissement. Aucune eau ne sert à la fabrication.

Quant à la chaleur qui émane de ses processus de fabrication, elle est récupérée pour chauffer l’usine. « Nous étions prêts à dépenser pour cette certification, car sur une hypothèque, cela ne représente pas tant d’argent. C’est bien pour les affaires, pour l’environnement, pour nos employés, et tant mieux si cela plaît à nos clients. Il n’y a aucun doute pour nous qu’il y a un équilibre coût et bénéfice », explique-t-il.

Travailler avec des entrepôts vivants

La nature des activités de Damotech contribue à prolonger la durée de vie des installations de ses clients. Dans des entreprises où tout va de plus en plus vite, il arrive que les étagères où s’empilent les palettes dans les entrepôts subissent des dommages. Le rôle de Damotech est de fabriquer des solutions de protection, de réparer ces dommages et de mener des inspections de conformité. « Les entrepôts sont des entités vivantes constamment en mouvement. Notre travail est de maintenir le tout en vie et de sécuriser l’endroit pendant que tout continue à rouler », raconte le chef de direction et propriétaire.

Éric Naaman est formel : il est moins onéreux de réparer un système entier de palletiers que de le remplacer. Qui plus est, Damotech répare le tout de façon permanente. D’ailleurs, l’entreprise ne manque pas de clients. De nombreuses entreprises du Fortune 500 lui font confiance. « Près de 85 % de nos ventes se font aux États-Unis. Le marché américain est énorme. » Ce n’est sans doute pas pour rien que le 30 novembre dernier, Damotech a acquis un gros concurrent américain, ajoutant une corde de plus à son arc.