Remorques CFT a pris les remorques Hesse en remorque, en quelque sorte.

Le fabricant de remorques à chargement latéral pour le transport de boissons embouteillées a fait l’acquisition – et a pris livraison – des actifs et de la propriété intellectuelle de son principal concurrent, les remorques Hesse.

Hesse était jusqu’alors une division du groupe Cambli, un constructeur de véhicules de transport blindés situé à Saint-Jean-sur-Richelieu.

« C’est une transaction stratégique qui fait partie de notre plan de croissance, en place depuis quelques années », commente le président de CFT, Daniel Arsenault.

Les négociations se sont conclues l’été dernier. « On avait eu quelques conversations avec eux dans le passé, mais les astres n’étaient pas vraiment alignés. Cette année, les choses sont allées dans la bonne direction et on a été capables de conclure une transaction qui était favorable pour Cambli et pour CFT. »

Cambli, qui conserve à son service les travailleurs de Hesse à Saint-Jean-sur-Richelieu, y trouve l’avantage de concentrer ses ressources dans ses activités principales.

« Ils ont gagné des pieds carrés et ils ont gardé leur main-d’œuvre », observe François Thouin, associé chez Remorques CFT. « Et nous, en achetant cette division, on crée de l’emploi. »

CFT, qui conserve les deux marques de commerce, doit embaucher une quinzaine de nouveaux employés. L’outillage de production a été transféré en septembre de Saint-Jean-sur-Richelieu à ses installations de Sainte-Anne-des-Plaines.

« On a déjà commencé la fabrication des véhicules et on commence cette semaine à livrer les premiers de cette marque, informe M. Arsenault. L’intégration est faite, la production est entamée, tout est déjà en place. »

Cette acquisition confirme pour CFT sa position de principal fabricant de remorques à chargement latéral au Canada. Pour une bonne raison : il est désormais le seul.

De réparation à fabrication

Remorques CFT trouve son origine dans le Garage François Thouin – le F et le T de CFT –, fondé il y a une trentaine d’années.

« C’est moi qui ai démarré l’entreprise et on s’est spécialisés dans la réparation d’accidents de véhicules lourds », relate François Thouin.

L’atelier s’est rapidement bâti une réputation de qualité. À telle enseigne que Molson lui a confié la remise à niveau de ses camions de livraison.

« J’ai vite vu le potentiel de ce marché-là. On a créé l’entreprise Remorques CFT et on a commencé à réparer, modifier, développer pour Molson. Ensuite, Labatt est arrivée, puis Sleeman. Et ainsi de suite pour nous emmener jusqu’à aujourd’hui. »

Aujourd’hui, Remorques CFT fabrique entre 80 et 100 véhicules et remorques par année, depuis la petite boîte à quatre portes enroulables jusqu’aux remorques réfrigérées de 22 portes.

L’entreprise, qui compte une centaine d’employés, a consacré beaucoup d’efforts à l’innovation depuis cinq ans.

« On a beaucoup travaillé le volet ergonomique pour réduire les accidents de travail », indique son président. « Avec Molson, on a mis sur pied une équipe multidisciplinaire qui incluait les gens de la santé et sécurité, les gens de la distribution, les livreurs, les mécaniciens, et ainsi de suite. »

Une des principales améliorations a trait aux portes latérales à enroulement, dont la fréquente manipulation entraînait des maux de dos et d’épaules. Elles sont désormais relevées et abaissées à l’aide d’un système électrique télécommandé.

Plutôt qu’accroché à l’arrière du véhicule, ce qui le soumettait aux inconfortables intempéries hivernales, le chariot élévateur d’appoint est transporté dans un logement fermé – et chauffé –, d’où il est extrait à l’aide d’une plateforme extensible.

« Ça a amené le produit à un autre niveau, ce qui vient apporter énormément d’innovations dans une industrie qui n’en a pas vu depuis 40 ans », poursuit Daniel Arsenault.

Ces innovations et améliorations viennent bien sûr avec un surcoût.

« C’est un produit qui est un peu plus dispendieux que les autres, et beaucoup de compagnies sont prêtes à payer pour ça. »

D’autres ne sont pas encore disposées à faire le pas. C’est à elles que s’adressera la marque Hesse, « qui est un excellent produit en termes de durabilité, mais qui n’a pas nécessairement les innovations que nous avons dans la marque CFT », observe Daniel Arsenault.

Cette acquisition « nous permet donc d’arriver chez un client et d’offrir deux gammes de produits pour combler ses besoins et son budget ».

Offensive au sud de la frontière

Armé de cette double gamme, CFT est prêt à élargir son offensive au sud de la frontière.

« On s’est préparés à notre entrée sur le marché américain, indique Daniel Arsenault. Il y a deux ans, on a fait l’acquisition d’une compagnie en Pennsylvanie. On commence à faire l’intégration de nos produits sur le marché américain par l’intermédiaire de cette entreprise et d’un représentant à Chicago. »

Remorques CFT a deux principaux concurrents aux États-Unis, où les acheteurs sont plutôt conservateurs.

« Notre produit est tellement loin de la réalité américaine qu’il faut les amener là. Pour eux, en grande partie, la distribution se fait comme en 1980. On arrive avec un produit qui est vraiment de 2024 et c’est définitivement un wow. Et les gens doivent l’apprivoiser. »

Il ne doute pas que l’initiative débouchera sur le succès.

« On est non seulement capables de se défendre, mais de faire changer le marché américain. »

Patio Drummond double sa production de blocs de béton sans ciment

PHOTO FOURNIE PAR CARBICRETE

Production de blocs de béton CarbiCrete chez Patio Drummond

Ils y croient dur comme fer. CarbiCrete et le fabricant d’éléments d’aménagements paysagers Patio Drummond ont annoncé qu’ils doublaient la production de blocs de béton sans ciment et à bilan carbone négatif, fabriqués à partir de scories d’acier. Partenaire depuis 2018, Patio Drummond avait été le premier fabricant à commercialiser la technologie de CarbiCrete. Spécialisée dans l’élimination du carbone, l’entreprise montréalaise a mis au point et breveté un procédé qui permet de produire du béton sans ciment et sans émission de carbone à partir de sous-produits industriels et de dioxyde de carbone. Sa technologie remplace le ciment par des scories d’acier, un sous-produit de la fabrication de l’acier. Non seulement le procédé évite-t-il les émissions de gaz à effet de serre associées à la production de ciment, mais il séquestre en permanence le dioxyde de carbone qui sert à durcir le composé de scories d’acier. L’entreprise soutient que pour chaque lot de 2000 blocs CarbiCrete produits, une tonne de carbone est séquestrée et l’émission de plus de trois tonnes est évitée. Comptant plus de 120 employés, Patio Drummond se spécialise dans la fabrication de pavés, dalles de patio, murs de soutènement, marches et bordures. Avec du ciment, pour l’instant.

Taiga propose ses produits aux Émirats arabes unis

PHOTO FOURNIE PAR TAIGA MOTORS

Une motomarine Orca en recharge au quai

Le constructeur de motoneiges électriques Moteurs Taiga a annoncé que Delma Industrial Supplies and Marine Services était désormais le distributeur officiel de ses produits aux Émirats arabes unis. C’est toutefois sa gamme de motomarines électriques Orca qui sera le fer de lance (et sans doute toute la hampe) de son offensive. L’entreprise québécoise se dit « impatiente de faciliter l’exploration et les loisirs nautiques de manière durable dans la région du Golfe, son premier marché dans cette région ». Avec une vitesse de pointe de 100 km/h, l’unité motrice de la motomarine Orca Performance « offre un couple de pointe sur une plage étendue », sans égard à la qualité de son sable, peut-on croire. Propriété d’Ayoub Alkhajeh, Delma Marine dessert les sept émirats des Émirats arabes unis à partir des succursales « établies stratégiquement » à Abou Dabi, Dubaï, Fujaïrah et Ras Al Khaïmah. Voilà.

Recharge de 3 millions de dollars pour Louélec

Un puissant électrochoc financier. Louélec, spécialisée dans la gestion de parcs de véhicules électriques, a reçu une recharge de capital de 3 millions de dollars de la part de Desjardins pour étendre ses parcs d’autopartage de véhicules électriques aux entreprises. Ce financement permettra à l’entreprise montréalaise de lancer un plan d’acquisition de 400 nouveaux véhicules électriques. Louélec développe des solutions de partage de véhicules électriques entre plusieurs chauffeurs ou utilisateurs dans les milieux où ils se concentrent, par exemple dans les résidences multilogements, les universités ou les hôtels. L’entreprise a également mis en service plus de 400 véhicules électriques à Montréal et à Toronto pour permettre aux chauffeurs de taxi et aux chauffeurs Uber de monter à bord de la mobilité électrique. Avec cet appui électrisant de Desjardins. Louélec s’attaque maintenant aux parcs de véhicules d’entreprises.

750

Quelque 750 entreprises dirigées par des femmes seront soutenues par le projet Maïa de Croissance inclusive, lancé par le Réseau des femmes d’affaires du Québec. Financé par l’initiative fédérale Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, ce projet veut renforcer leurs capacités à accéder au marché des grandes entreprises à l’aide de formations et de réseautage structuré.