Les Épices du Guerrier s’imposent – pacifiquement – en terre européenne. Un juste retour des choses.

L’entreprise huronne-wendate a conclu une entente avec une jeune entreprise française pour la distribution de 11 de ses produits en Europe.

« On pense que pour le 21 juin, on devrait être prêts à commencer à vendre, entre autres en France, puis dans plus de 28 pays », commente avec enthousiasme Daniel Picard, président des Épices du Guerrier.

L’entreprise prépare des condiments, des épices et des aromates à partir de plantes, d’herbes et d’épices issues du terroir autochtone du Québec.

Pièce maîtresse de l’entente, sa fameuse Bûche cadeau est accompagnée du Mélange traditionnel, du Mélange tomahawk et du Poivre au bacon.

Ils seront distribués par l’entreprise française Kana distribution.

« On cherchait un groupe depuis longtemps. Ils ont manifesté leur intérêt. Ma première condition, c’était qu’ils n’aient pas trop de produits. »

PHOTO FOURNIE PAR LES ÉPICES DU GUERRIER

Daniel Picard, président des Épices du Guerrier

Les produits des Épices du Guerrier constitueront 80 % du catalogue de Kana distribution, tout récemment fondée par Patricia Bridier et Pierre Diedrich.

« Le premier mandat des Épices du Guerrier, c’est de promouvoir la culture autochtone par la gastronomie des Premières Nations », rappelle Daniel Picard. « Notre mission a plu à plusieurs groupes européens, et Kana répondait à nos besoins. On voyait chez eux un côté très humain. Oui, on vend des épices, mais on vend aussi une expérience culinaire des Premières Nations. Ils avaient la même vision. »

La toute jeune entreprise est située à Castelnaudary, capitale du cassoulet, ce qui laisse peut-être présager d’étonnants croisements culinaires.

« La livraison va se faire partout en France en quelques heures. On parle de 48 heures, ce qui va nous faciliter beaucoup la vie. »

La distribution se fera d’abord en ligne pour les grands centres. « Dans les petites villes et les villages, on veut entrer chez plusieurs commerçants. Ça a déjà commencé présentement, donc dans les pâtisseries, boulangeries, boucheries fines et charcuteries et autres commerces un peu plus spécialisés. »

Voilà une nouvelle et belle aventure !

« Surtout pour une Première Nation, parce qu’on revient de loin ! s’exclame-t-il. Notre histoire est assez spéciale. Encore aujourd’hui, on lutte, j’ai bien dit on lutte, sur le fait d’être autochtone. C’est toujours plus compliqué que pour un allochtone. On a des obstacles beaucoup plus difficiles à surmonter. »

La Loi sur les Indiens, qui stipule qu’un bien sur le territoire d’une communauté autochtone ne peut être saisi, rend très difficile le financement d’une entreprise, explique-t-il. « Les banques, les prêteurs et les investisseurs ont très peur parce qu’on est insaisissable sur une réserve. »

Le siège social des Épices du Guerrier est situé près de Wendake, mais son entrepôt est à Québec, « pour qu’on puisse emprunter sur nos valeurs, sur nos produits, sur nos stocks. C’est toujours plus compliqué, ça prend 10 à 20 % plus de temps dès qu’on est autochtone ».

Un peu d’histoire

Fondée en 2017 par Daniel Picard et son associé Patrice Dion, la petite entreprise épicière avait d’abord pris la forme d’une initiative de soutien aux jeunes dans le besoin.

« On s’est loué un kiosque au Festival western de Saint-Tite, et ce qu’on pensait faire en 12 jours, on l’a fait en quelques heures, raconte-t-il. On a vu qu’il y avait vraiment un engouement. Et la première année, on a remis 25 000 $ à la Fondation Maurice Tanguay pour les jeunes. »

Distribués en ligne par Amazon Choice, et chez Walmart, Simons, les produits de l’entreprise se retrouvent dans quelque 1000 points de vente au Québec, chez Sobeys, Metro, IGA et de nombreux commerces de proximité.

La moitié de ses produits est conditionnée par l’entreprise, le reste est confié en sous-traitance à des entreprises de la région.

Les Épices du Guerrier emploient une trentaine de personnes, dont le quart est autochtone. Elle a mis sur pied son propre réseau de cueilleurs.

« On a aussi nos spécialistes en recettes qui vont nous aider à créer les mélanges, informe Daniel Picard. Les plantes ne goûtent pas toujours pareil. Ce n’est pas comme Club House, pour qui la coriandre, c’est de la coriandre. Nous, le poivre des dunes peut goûter différemment, selon le secteur, selon la saison. »

Le président des Épices du Guerrier estime que la percée européenne va entraîner une croissance de 20 à 25 % au cours de la prochaine année.

Il prévoit engager quatre nouveaux employés d’ici septembre, qui se consacreront pour l’essentiel au nouveau marché européen.

« On est en train de transformer le site québécois en site français, pour avoir les bonnes appellations. Si, par exemple, dans une recette ici, on parle de doré et de brochet, en France, on va parler d’autres espèces de poissons pour nos recettes. »

Ils vont apprendre.

Mariage entre Simac et Groupe SGM

PHOTO FOURNIE PAR GROUPE SGM

De gauche à droite : Frédéric Lachaine, nouvel actionnaire de Simac, Carl Huneault, nouvel actionnaire de Simac, Serge Larouche, président du Groupe SGM, Michel Bélec, cofondateur de Simac, Dominic Déry, nouvel actionnaire de Simac, Simon Julien-Payant, nouvel actionnaire de Simac, et Jean Dugal, cofondateur de Simac

Smac ! Simac Électrotechnique a embrassé l’entrepreneur en génie électrique Groupe SGM, qui vient d’en faire l’acquisition.

Ces étincelles ont mené à la fusion des activités des deux entreprises et à la création, le 1er mai, de la division Simac Électrotechnique au sein du Groupe SGM.

Fondée en 1996 et située à Brossard, Simac offre des services en électrotechnique pour des essais, entretiens, réparations, modifications et remises à neuf d’équipements électriques de basse et moyenne tension.

Le Groupe SGM, dont le siège social est situé à Salaberry-de-Valleyfield, détenait déjà des succursales à Candiac, Gatineau, Ottawa et Warrenton, aux États-Unis.

Avec le mariage des deux entreprises, la famille du Groupe SGM, composée d’ingénieurs, de techniciens, d’électriciens et de personnel de soutien, compte désormais plus de 300 personnes.

Un nouveau Lion

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La Compagnie Électrique Lion vient de présenter son nouveau Lion5, un camion de poids moyen de classe 5 entièrement électrique.

Encore un Lion dont le moteur va rugir silencieusement. La Compagnie Électrique Lion a annoncé le lancement de son nouveau Lion5, un camion de poids moyen de classe 5 entièrement électrique.

La bête, dont la charge utile peut atteindre 12 500 lb, est alimentée par les nouveaux blocs-batteries LionBatterie de 800 V conçus et fabriqués par l’entreprise de Saint-Jérôme.

Il promet une autonomie de 320 km, idéale pour les livraisons périurbaines. Ses batteries se rechargent à 80 % en une heure et demie.

Le lionceau a été présenté en avant-première à l’Advanced Clean Transportation (ACT) Expo, à Anaheim, en Californie.

La production doit être lancée d’ici la fin de l’année.

Le Groupe Legault s’étend dans l’Ouest

Une affaire de familles : le Groupe Legault, déjà propriétaire des magasins Mondou et Ren’s Pets, a conclu un partenariat stratégique avec Homes Alive Pets, une entreprise familiale de troisième génération spécialisée dans la vente de produits et d’accessoires pour animaux de compagnie dont le siège social est situé à Edmonton, en Alberta.

Fondée en 1974 à Duchess, en Alberta, par Eldon Ropp et sa femme Doreen dans le garage de leur résidence, Homes Alive Pets compte cinq magasins en Alberta et deux en Colombie-Britannique. Le plus récent a été ouvert à Edmonton Ouest en mars 2023. L’entreprise albertaine, qui emploie 180 personnes, prévoit en ouvrir de nombreux autres d’ici 2027. Elle possède également un site web transactionnel pour les commandes en ligne qu’elle expédie partout au pays.

« Dès les premières rencontres, la confiance et la complicité entre nos deux familles se sont naturellement installées », a déclaré par communiqué Nicolas Legault, copropriétaire et vice-président développement des affaires du Groupe Legault. Avec la chaîne Ren’s Pets, le Groupe Legault, une entreprise familiale de quatrième génération, était déjà solidement implanté en Ontario et en Atlantique. Avec cette nouvelle transaction, il effectue une percée dans l’Ouest canadien.

31 775 $

C’est la somme récoltée lors du défilé de mode que les magasins Chaussures Pop et Go Sport de Mascouche ont organisé à l’école secondaire Des Rives. La somme a été remise à la Fondation maman Dion.