Larue est à un tournant : le fabricant québécois de souffleuses industrielles a vu se dégager devant lui la voie de l’important marché militaire américain.

La Corporation commerciale canadienne (CCC) vient d’obtenir un contrat avec la Defence Logistics Agency (DLA) du département de la Défense des États-Unis, aux termes duquel J. A. Larue pourra soumissionner pour les futures commandes militaires d’équipement de déneigement.

Ce sera l’occasion de souffler une plus grande part de marché à ses concurrents américains.

« Ça nous donne accès à un nouveau marché qui n’avait jamais été exploité de notre côté, étant donné les barrières à l’entrée, extrêmement difficiles à franchir », explique Alex St-Onge, gestionnaire du marketing chez Larue. « Jusqu’à maintenant, seules les entreprises américaines avaient la possibilité de soumissionner sur ces offres-là. »

Bref, la route s’ouvre devant Larue.

« En soumission aux États-Unis, on a souvent de très fortes chances, étant donné notre positionnement très compétitif en dollars canadiens, dit-il. Alors pour nous, c’est une excellente nouvelle, ça nous ouvre de grandes portes et ça va avoir un impact certainement très positif à moyen terme sur notre chiffre d’affaires et notre expansion internationale. »

Méconnue

Même si on voit (et entend) fréquemment ses imposants appareils sur les avenues enneigées, Larue semble peu connue au Québec. Fondée en 1973 par André Larue, l’entreprise de Québec fête en 2023 son 50anniversaire. L’atelier J. A. Larue s’est d’abord spécialisé dans la réparation de machinerie diésel. L’entreprise a diversifié son offre autour des accessoires de déneigement et la remise à neuf de souffleuses Sicard. « Jusqu’à ce qu’on se dise : nous aussi, on est capables de faire nos propres modèles », relate Alex St-Onge.

Elle est détenue en parts égales par les frères Denis et Louis Larue, respectivement président et vice-président.

Leur père André Larue n’est plus actionnaire, « mais il est encore actif. On le voit toujours, il vient faire son tour dans l’entreprise. Très passionné, c’est le mot ».

L’entreprise, qui emploie une centaine de personnes, estime détenir de 85 à 90 % du marché québécois.

Dans sa rutilante usine inaugurée en 2019, Larue fabrique chaque année près de 220 appareils de déneigement, divisés en deux catégories.

Les souffleuses détachables, d’une part, sont des appareils munis de leur propre moteur diésel, qui sont installés en hiver sur les bras de levage des chargeuses frontales sur pneus, à la place de leur godet.

Les plus puissantes vous catapultent 3500 tonnes de neige à l’heure.

Larue fabrique également des souffleuses automotrices, qui rappellent davantage la souffleuse sur châssis de camion inventée en 1925 par le Québécois Arthur Sicard.

Ses imposantes machines à deux moteurs sont destinées au déneigement des aéroports, où la vitesse de travail est primordiale. Le modèle le plus puissant souffle jusqu’à 7500 tonnes de neige à l’heure. Une bête.

Comment Larue se distingue-t-elle de ses concurrents américains ?

« Il faut savoir que Larue possède le plus grand nombre, le plus grand choix de machines par catégorie sur le marché mondial, fait valoir le gestionnaire du marketing. Nous avons cinq modèles de camions adaptés à différentes situations précises. Dans la catégorie des souffleuses détachables, nous avons 11 modèles. C’est de loin la plus grande offre. »

Larue distribue déjà ses appareils chez des concessionnaires répartis sur une grande partie du territoire américain, depuis la Californie jusqu’au Maine, en passant bien sûr par l’Alaska.

« Le segment extrêmement porteur, qui est en pleine expansion, ce sont les camions, informe Alex St-Onge. Les grosses machines qui servent pour les aéroports principalement, mais également dans les hautes montagnes de Californie, de l’État de Washington et du Wyoming. »

Pour ce marché, Larue a conçu son modèle T80.

Sa large bouche, haute comme un homme, s’ouvre sur une énorme spirale qui avale goulûment la neige fraîche dans des congères qui peuvent atteindre deux mètres.

« Elle a été développée de concert avec les différents intervenants dans les hautes montagnes américaines, dit-il. Ils nous ont tous donné leurs spécifications, leurs prérequis, et nous avons créé une machine pour eux. »

Depuis sa mise en marché il y a deux ans, « on ne cesse d’en vendre davantage, davantage et davantage », se réjouit-il.

Le marché européen est un peu plus difficile à déblayer, alors que plusieurs pays nordiques ont leur propre fabricant. Leurs souffleuses détachables s’accrochent aux tracteurs, plus petits que les chargeuses frontales nord-américaines.

« Ces souffleuses n’ont pas de moteurs, commente Alex St-Onge. Elles sont moins complexes. Il y a plus de compétition sur ces segments-là et elles se vendent moins cher. C’est sûr que pour nous, au niveau marge stratégique, ce n’est pas le principal cheval de bataille en ce moment. »

Ce qui n’empêche pas Larue de vendre ses souffleuses jusqu’en Grèce !

Environ 70 % de son chiffre d’affaires est réalisé hors Québec.

L’entreprise compte 22 concessionnaires et 61 points de service répartis dans 12 pays, y compris dans le Grand Sud – nous parlons ici du Chili et de l’Argentine.

Larue a récemment publié sur les réseaux sociaux une photo où l’une de ses souffleuses apparaît prête à intervenir en haute altitude, sur le site du radiotélescope géant ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dans le désert d’Atacama, au Chili, sur un plateau désolé soumis aux plus grandes outrances météorologiques. « On dirait que c’est sur Mars ! », lance Alex St-Onge.

Mais Larue se contente de déneiger la planète Terre. Pour l’instant.

FLO lance sa nouvelle borne de recharge ultrarapide

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La nouvelle borne de recharge FLO Ultra a été dévoilée à la conférence Distributech à San Diego.

Une borne qui les dépasse. FLO a dévoilé sa nouvelle borne de recharge ultrarapide pertinemment nommée FLO Ultra, qui pourra recharger la plupart des véhicules électriques à 80 % en 15 minutes. Elle peut fournir jusqu’à 350 kW, selon le véhicule, la configuration et le nombre de voitures qui se rechargent simultanément. L’entreprise promet « une performance à l’épreuve du temps » avec une conception intelligente permettant « une expérience de recharge ultime », ce qui semble laisser peu de place aux améliorations. La borne FLO Ultra est dotée de deux ports de charge dans un boîtier en aluminium. Son design soigné veut réduire l’inquiétude que le tout-venant peut ressentir devant ces intimidants autels de haute technologie. Établie à Québec, FLO | AddÉnergie est un opérateur de réseaux de recharge de véhicules électriques en Amérique du Nord et un fournisseur de systèmes de recharge intelligents. Sa borne FLO Ultra a été dévoilée à la conférence Distributech, à San Diego. Elle a été conçue au Québec et sera produite à Shawinigan et dans la nouvelle usine d’Auburn Hills, au Michigan.

TORQ-Océan, un nouveau couple qui a du couple

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Simon Michaud, président de TORQ-Océan

Un nouveau couple, autant dans le sens conjugal que mécanique : TORQ Productions, qui fait du bruit avec son émission automobile bien connue RPM, a acquis la firme de production Océan Médias, spécialisée pour sa part dans les documentaires et tournages outre-mer. La transaction devrait faire des vagues dans le milieu : elle permettra à TORQ de doubler son volume de production, de diversifier ses activités et d’élargir sa clientèle. Le président de TORQ, Simon Michaud, s’est réjoui d’assurer ainsi la relève et l’agrandissement de l’entreprise fondée par son père Pierre et Geneviève Gélinas en 2005. Avec Océan, il met le pied dans un solide champ d’expertise complémentaire. L’entreprise fondée en 2007 a concrétisé plus de 50 productions et tourné dans 75 pays sur six continents, sur les thèmes du voyage, du tourisme, du plein air, du sport et de l’art de vivre autrement. Les cofondateurs d’Océan Médias, Denise Landry et Rémi St-Gelais, demeurent à bord pour poursuivre leur rôle de producteurs sur leurs projets.

Un 23entrepôt de mini-entrepôts

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Entreposage Montréal Mini-Storage (MMS) a ouvert son 23établissement dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.

Un autre entrepôt d’entrepôts pour Entreposage Montréal Mini-Storage (MMS), qui les accumule. Le spécialiste de la location de petits espaces d’entreposage en libre-service a annoncé l’ouverture officielle de son plus récent établissement dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal. MMS a envisagé diverses solutions avant d’opter pour la transformation de l’ancien complexe industriel situé au 5090, rue Hochelaga. Le bâtiment comprendra quelque 600 locaux d’entreposage en libre-service de 12 à 400 pi⁠2 sur deux niveaux. Il s’agit du 23établissement de la marque montréalaise, qui a ainsi dépassé les 10 000 espaces d’entreposage dans la province. Entreposage Montréal Mini-Storage, dont la raison sociale est déjà un exemple d’agrégation, est devenu depuis sa création en 2004 la plus grande entreprise d’entreposage en libre-service au Québec.

67

Éconofitness est en pleine forme : avec les quatre succursales récemment ouvertes à Montréal, Gatineau, Québec et Trois-Rivières, le groupe compte 67 établissements. Il s’en promet 100 au Québec d’ici 2026.