Kateryna Kotliar, 38 ans, était infirmière depuis 17 ans quand elle a fui son pays avec ses enfants et sa mère à cause de la guerre.

Une fois à Montréal, elle a trouvé un emploi de commis dans une pharmacie. Puis, l’an dernier, elle a reçu une offre pour devenir agente administrative dans une clinique médicale, à la suite de la parution d’un article de La Presse relatant son histoire. Elle suit en même temps une formation en massothérapie à temps partiel.

Son but : cumuler deux emplois, à partir de juillet, pour gagner plus d’argent.

« Je dois payer mon loyer, mon cellulaire, l’internet, les besoins des enfants… Mon loyer est de 1500 $ par mois, précise-t-elle. C’est presque tout mon salaire, de 2200 $ par mois. »

Kateryna compte aussi perfectionner son français. Elle a abandonné ses cours de francisation au bout de quelques mois. « C’était trop, explique-t-elle. Je passais trois heures en classe et je devais passer deux heures pour me rendre et revenir en transports en commun. Je faisais ça trois soirs par semaine. À un moment donné, j’ai décidé d’arrêter et de travailler. »

Son intention est toutefois d’apprendre le français pour pouvoir, ensuite, demander la résidence permanente au Québec.

En ce moment, je n’ai pas l’argent pour engager un professeur. Et je n’ai pas le temps d’apprendre le français. Je travaille, j’étudie, j’ai des enfants, c’est impossible.

Kateryna Kotliar

« Si je vais à des cours de francisation, ça va me prendre deux ans pour apprendre le français. Mais si je suis des leçons privées, ça va aller plus vite. En un an, je vais l’apprendre. C’est pourquoi j’ai besoin de gagner de l’argent. Quand je vais commencer à gagner de l’argent, je vais suivre des cours privés et parler français. »