Donner un cadeau à un être cher, c’est bien. Donner un cadeau qui fait du bien à l’environnement et qui fournit un coup de pouce à une petite entreprise québécoise, c’est encore mieux.

Au cours des dernières années, plusieurs jeunes entrepreneurs ont conçu des équipements de plein air qui répondent à des besoins divers : certains sont très nichés, d’autres visent un plus grand public. Ces entrepreneurs sont souvent préoccupés par l’environnement et cherchent à inclure ce facteur dans leur travail de conception.

C’est le cas de Sabrina Hémond, qui a lancé en 2020 une solution de rechange aux sachets chauffe-mains jetables. Il s’agit de Hot Poc, un chauffe-main réutilisable qui contient une solution à base d’eau et d’acétate de sodium, un ingrédient très salé, et un petit disque métallique. Lorsqu’on plie ce disque, il libère des morceaux microscopiques de métal qui réagissent avec la solution, ce qui produit une bonne chaleur pendant plus d’une trentaine de minutes.

PHOTO FOURNIE PAR HOT POC

Une boîte comptant quatre sachets réutilisables Hot Poc coûte 37,99 $. Le sac de couchage pour cellulaire revient à 49,99 $, un sachet réutilisable inclus.

De retour à la maison, on n’a qu’à plonger le sachet dans de l’eau bouillante pour renverser la réaction. Le sachet peut donc être réutilisé.

Hot Poc estime qu’un sachet peut remplacer 100 sachets jetables.

Le Hot Poc ne répond pas à tous les besoins, notamment lorsqu’il faut de la chaleur pendant toute une journée. Mais dans bien des situations, une petite demi-heure de chaleur est amplement suffisante, notamment lors d’un goûter à l’extérieur, ou lorsqu’on quitte un refuge surchauffé et que les mains ont besoin d’un petit coup de chaleur momentané.

Cette année, Sabrina Hémond propose deux nouveautés : un anneau qui protège le disque métallique contre un déclenchement accidentel et un petit « sac de couchage » à téléphone cellulaire. Il suffit d’y insérer un Hot Poc et le cellulaire demeure bien au chaud. Ces petits « sacs de couchage » sont fabriqués par des personnes en réinsertion sociale à partir de manteaux usagés. Difficile d’être plus écolo que ça.

Consultez le site de Hot Poc

PHOTO ANDRÉANNE MEILLEUR, FOURNIE PAR AUDVIK

Le petit ensemble de la collection Fosfo pour enfant coûte 200 $. Un manteau Audvik pour adulte peut varier entre 350 $ et 650 $.

Audvik ne donne toutefois pas sa place avec ses manteaux conçus à partir de filets de pêche recyclés, la collection FOSFO. Cette année, Audvik ajoute à cette collection des manteaux pour bébé de couleurs vives.

Les manteaux de la collection habituelle d’Audvik comprennent également des matériaux recyclés, notamment des fibres provenant de bouteilles en plastique. Audvik estime avoir transformé 24 556 bouteilles d’eau depuis 2019.

La petite entreprise montréalaise, dirigée par Sophie Boyer, fabrique ses manteaux à la main dans son atelier de la rue Chabanel.

Consultez le site d’Audvik

PHOTO FOURNIE PAR LASCLAY

À 19,99 $, les semelles Lasclay constituent un cadeau abordable.

Un manteau, évidemment, c’est un gros cadeau. Ceux qui ont un budget un peu plus restreint peuvent regarder du côté de Lasclay, qui lance cette année des semelles isolées à l’asclépiade.

Le fruit de l’asclépiade est rempli de graines et d’une soie blanche qui a des propriétés isolantes, hydrophobes et antibactériennes. Mais surtout, l’asclépiade est une plante particulièrement importante pour le papillon monarque qui, au cours de son développement, se nourrit successivement de ses feuilles et de son nectar.

Des entreprises ont tenté de commercialiser des produits isolés à l’asclépiade, notamment des manteaux, mais des difficultés techniques (la transformation de l’asclépiade génère une poussière fine difficile à gérer) ont fait dérailler les plus gros projets.

De très petites entreprises ont pris le relais avec des projets plus modestes. Gabriel Gouveia et Phil Langlois, de Lasclay, ont ainsi misé sur de petits accessoires comme des mitaines et des foulards. Ils fondent beaucoup d’espoir sur les semelles. Leur mission principale est cependant de ramener les populations monarques à leur niveau original en encourageant l’exploitation de l’asclépiade.

Consultez le site de Lasclay

Nichés, mais bien pensés

  • Le NanoTraino se détaille 395 $.

    PHOTO ROGER ST-LAURENT, FOURNIE PAR NANOTRAINO

    Le NanoTraino se détaille 395 $.

  • La tente-hamac à deux places d’Owly Packs coûte 399 $.

    PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK D’OWLY PACKS

    La tente-hamac à deux places d’Owly Packs coûte 399 $.

  • Le sac de couchage trois saisons de style momie de Mount Trail coûte 512 $. Une tente ultralégère pour une personne se détaille 530 $.

    PHOTO DELPHINE DANIELOU, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE MOUNT TRAIL

    Le sac de couchage trois saisons de style momie de Mount Trail coûte 512 $. Une tente ultralégère pour une personne se détaille 530 $.

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D’autres jeunes conçoivent des produits particulièrement nichés, comme le NanoTraino, un traîneau d’évacuation extrêmement léger. Les amateurs de ski de montagne et de raquettes peuvent facilement le glisser dans un sac à dos de jour : il ne pèse que 560 grammes et ne prend pas plus de place qu’une gourde d’un litre. Deux guides de plein air, Alexandre Byette et Sébastien Simard, ont conçu ce traîneau et l’ont testé dans les Chic-Chocs.

Consultez le site de NanoTraino

De leur côté, les jeunes fondateurs d’Owlypacks, David Desmarais et Audrey-Anne Langevin, ont conçu des tentes-hamacs et des hamacs-ponchos pour les aventuriers qui recherchent avant tout la légèreté. Après une campagne de sociofinancement en 2019, les jeunes entrepreneurs montréalais ont pu lancer la production en 2020.

Consultez le site d’Owlypacks

Mathieu Jourjon fait aussi le pari de l’ultraléger avec sa petite entreprise Mount Trail, établie à Québec. Il offre notamment des sacs de couchage, des tentes minimalistes et des vêtements. La petite entreprise cherche à être le plus écoresponsable possible, notamment avec une fabrication locale et un accent sur le recyclage.

Consultez le site de Mount Trail

Il faut rester à l’affût pour dénicher d’autres jeunes entrepreneurs québécois.

Le chiffre de la semaine

20 000

C’est le nombre de calories qu’un ours peut ingérer quotidiennement avant son hivernation.

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Vélo dans les Pyrénées

Une dernière petite vidéo de vélo de montagne avant l’hiver. Et en français !

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