Les mers du Nord sont parfois agitées. En jouant un brin avec l’itinéraire, l’équipage du Maud s’organise pour suivre le beau temps. C’est ainsi que nous accostons à Lerwick, la capitale des îles Shetland, alors que cesse la pluie et que le soleil s’annonce.

Après les petites maisons colorées d’inspiration scandinave d’Islande et des îles Féroé, ce sont de sobres, mais harmonieux bâtiments de pierres grises qui nous accueillent. Nous sommes désormais en terre écossaise, même si les gens des îles Shetland demeurent attachés à un passé nordique. Ce groupe d’îles était parfaitement positionné entre la terre d’origine des Vikings, en Norvège, et les territoires qu’ils allaient joyeusement piller en Angleterre.

  • Lerwick est une petite ville bâtie au XVIIe siècle.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Lerwick est une petite ville bâtie au XVIIe siècle.

  • Le port est au cœur de Lerwick.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Le port est au cœur de Lerwick.

  • Le Broch de Clickimin, une structure qui aurait près de 3000 ans.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Le Broch de Clickimin, une structure qui aurait près de 3000 ans.

1/3
  •  
  •  
  •  

Il y avait toutefois des habitants ici bien avant les Vikings. C’est ainsi qu’une petite randonnée à l’extérieur de Lerwick nous amène au Broch de Clickimin, un bâtiment de pierres qui remonterait à 800 ans avant l’ère chrétienne.

Nous retournons au XVIIe siècle, au centre historique de Lerwick. C’est dimanche, les boutiques de la petite rue principale sont fermées, la ville est bien paisible. C’est le moment idéal pour parcourir les étroites allées qui gravissent la petite colline sur laquelle s’est développée la ville. On peut ainsi voir les charmants jardins qui tentent de se cacher derrière les pierres grises.

  • La réserve Hermaness, dans l’île d’Unst, vise à protéger des colonies d’oiseaux.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    La réserve Hermaness, dans l’île d’Unst, vise à protéger des colonies d’oiseaux.

  • En automne, les macareux sont partis, mais les fous de Bassan sont encore très présents.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    En automne, les macareux sont partis, mais les fous de Bassan sont encore très présents.

  • L’île d’Unst, au nord des Shetland, regorge d’anciens sites vikings. On y a construit une réplique d’un bateau de cette époque.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    L’île d’Unst, au nord des Shetland, regorge d’anciens sites vikings. On y a construit une réplique d’un bateau de cette époque.

  • Les sentiers de la réserve Hermaness traversent de grandes tourbières.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Les sentiers de la réserve Hermaness traversent de grandes tourbières.

  • Quand il vente, on s’installe bien confortablement et on attend.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Quand il vente, on s’installe bien confortablement et on attend.

1/5
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le Maud repart vers le nord pour accoster sur l’île d’Unst, site de la réserve naturelle Hermaness, créée pour protéger plusieurs espèces d’oiseaux, dont le grand labbe. Ce n’est pas un oiseau particulièrement sympathique : il attaque notamment les fous de Bassan qui reviennent au nid afin de voler la nourriture qu’ils rapportent à leurs petits. Ici, on l’appelle le bonxie, un nom qui lui va plutôt bien.

Nous entreprenons une longue randonnée à travers la lande, puis au haut des falaises. Il vente de façon intense, les moutons, bien emmitouflés, semblent vouloir s’enraciner sur les plateaux. Un nombre impressionnant de fous de Bassan font des aller-retour entre les falaises et la mer. On dirait d’innombrables flocons de neige.

Au retour, je me joins à une excursion pour visiter un site intéressant comprenant la reproduction grandeur nature d’un bateau viking découvert sous un tumulus en Norvège en 1880, ainsi que la reproduction d’une maison longue de l’époque viking. On a découvert les restes de 60 maisons longues dans l’île d’Unst. Aucun autre endroit dans le monde, même en Scandinavie, ne présente une telle concentration de communautés de l’ère viking.

  • L’île de Fair Isle est isolée : bien peu de personnes ont la chance de la visiter.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    L’île de Fair Isle est isolée : bien peu de personnes ont la chance de la visiter.

  • À Fair Isle, il n’y a pas de port en eaux profondes. Il faut donc accoster en zodiac.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    À Fair Isle, il n’y a pas de port en eaux profondes. Il faut donc accoster en zodiac.

  • Il n’y a que 50 habitants sur Fair Isle. Et beaucoup de moutons.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Il n’y a que 50 habitants sur Fair Isle. Et beaucoup de moutons.

  • Le phare de la pointe sud de Fair Isle date de 1892.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Le phare de la pointe sud de Fair Isle date de 1892.

  • Fair Isle est une petite communauté, mais on y compte quand même deux églises, dont celle-ci.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Fair Isle est une petite communauté, mais on y compte quand même deux églises, dont celle-ci.

1/5
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le clou de notre visite aux îles Shetland demeure toutefois Fair Isle, une toute petite île difficilement accessible, qui compte une cinquantaine d’habitants, un nombre beaucoup plus élevé de moutons et d’énormes colonies d’oiseaux de mer.

L’équipage du Maud a misé sur une pause entre deux systèmes de mauvais temps pour organiser la visite et a gagné son pari : il fait exceptionnellement beau lorsque nous accostons sur une plage à l’aide des zodiacs. Nous traversons l’île à pied en suivant le haut des falaises pour atteindre le phare du sud, érigé en 1892, particulièrement photogénique. Nous revenons sur la seule route, très étroite, qui relie les quelques maisons de la communauté, pour rejoindre les zodiacs.

Seuls deux phoques curieux assistent à notre départ.