Une belle lumière matinale nous accompagne alors que nous entamons notre randonnée pédestre entre les falaises de Yesnaby et le site archéologique de Skara Brae, dans une île des Orcades, un archipel subarctique situé au nord de l’Écosse.

La plupart des activités offertes à partir du Maud sont gratuites, mais certaines excursions particulières sont payantes. C’est le cas de cette randonnée, qui vaut chaque penny du prix demandé.

Après avoir longé les hautes falaises, nous arrivons devant un petit bâtiment de pierres qui se fond dans le paysage, le Broch de Borwick. Ce petit fort circulaire aurait été bâti environ 500 ans avant l’ère chrétienne.

  • Matin ensoleillé dans les îles Orcades

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Matin ensoleillé dans les îles Orcades

  • Le Broch de Borwick aurait 2500 ans.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Le Broch de Borwick aurait 2500 ans.

  • Le site archéologique de Skara Brae est étonnant et fascinant.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Le site archéologique de Skara Brae est étonnant et fascinant.

  • Le site de Skara Brae a été protégé des éléments pendant des milliers d’années.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Le site de Skara Brae a été protégé des éléments pendant des milliers d’années.

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

Nous remontons encore plus loin dans le temps avec Skara Brae, un village du néolithique exceptionnellement bien préservé. C’est en 1850 qu’une grande tempête a arraché l’herbe et le sol qui recouvraient ces ruines étranges. Selon les archéologues, les maisons auraient été construites entre 3180 et 2500 ans avant l’ère chrétienne. Malgré tout ce temps passé, les meubles de pierres (lits, armoires) semblent encore en bon état. Comme si les habitants allaient revenir de leurs activités quotidiennes et s’installer pour la soirée.

Il faut aller plus loin, le long de la route vers Kirkwall, pour goûter au côté spirituel des sociétés du néolithique : on y voit le Cercle de Brodgar et les pierres levées de Stenness, qui sont plus anciennes que le site de Stonehenge.

  • Certains éléments de la cathédrale de Saint-Magnus remontent au XIIe siècle.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Certains éléments de la cathédrale de Saint-Magnus remontent au XIIe siècle.

  • Plusieurs notables ont été inhumés dans la cathédrale de Saint-Magnus.

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Plusieurs notables ont été inhumés dans la cathédrale de Saint-Magnus.

  • Les ruines du palais du cruel comte Patrick Stewart

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Les ruines du palais du cruel comte Patrick Stewart

  • Une demeure à Kirkwall, capitale des Orcades

    PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

    Une demeure à Kirkwall, capitale des Orcades

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

Nous retournons à l’ère viking à Kirkwall, la petite capitale des Orcades, alors que le beau temps finit par nous larguer. Impossible de passer à côté de la cathédrale Saint-Magnus, érigée à partir de 1137. Alors qu’il commence à pleuvoir, nous nous réfugions derrière ses épais murs de grès rose pour écouter notre guide nous raconter comment l’infâme noble viking Haakon Paulsson a trahi son cousin, le bon et pieux Magnus Erlendsson, et l’a fait exécuter pour s’approprier le contrôle des Orcades.

Il y a d’autres méchants dans l’histoire de ces îles. Il suffit de traverser la rue et de pénétrer dans le Palais du comte pour le constater. Le très cruel comte Patrick Stewart saigne les bons habitants des Orcades pour faire construire ce petit château en 1606. Il n’en profite pas longtemps : son fils Robert et lui sont exécutés en 1615 pour trahison. Ça leur apprendra.

Nous nous promenons dans les ruines du palais. En suivant un long escalier en colimaçon, nous nous retrouvons dans ce qui reste de la chambre du méchant comte. Il n’y a plus de toit, la pluie tombe sans pitié. Même le ciel semble vouloir marquer sa désapprobation.

Les frais de ce voyage ont été payés en partie par la compagnie de croisière Hurtigruten, qui n’a exercé aucun droit de regard sur le contenu de ce reportage.

Au sujet de Hurtigruten

PHOTO MARIE TISON, LA PRESSE

Le Maud, un des navires de la flotte de Hurtigruten

Hurtigruten a été créée à la fin du XIXe siècle pour relier par la mer les ports de la côte norvégienne. La compagnie continue de servir ces communautés, mais elle offre maintenant des croisières en Arctique, en Antarctique, en Europe et en Amérique.

La langue d’usage à bord est l’anglais, mais pour certains départs, on peut bénéficier d’un accompagnateur francophone. Ça vaut la peine de s’informer.

Les prix varient évidemment selon la classe des cabines. Il s’agit de croisières de type expédition : pas besoin de s’habiller chic. Il y a un grand nombre d’activités organisées à bord, mais il ne faut pas s’attendre à des casinos ou à des spectacles à grand déploiement. On parle plutôt de conférences sur les destinations visitées : leur histoire, leur écologie. On peut même participer à certaines expériences scientifiques citoyennes. Oui, on peut s’enrichir même en vacances !

Consultez le site du Hurtigruten