Quel est votre plus grand rêve sportif ? Pas comme téléspectateur, mais comme athlète du dimanche.

Capter une passe de touché au Lambeau Field ? Frapper un circuit au Yankee Stadium ? Conduire une voiture F1 dans les rues de Monaco ? Ou bien jouer au tennis à Roland-Garros ? Golfer à Augusta ? Skier à Kitzbühel ?

Entendons-nous : à moins d’avoir acheté 1000 actions d’Amazon en 1998 ou d’être un membre de la famille royale saoudienne, la plupart de ces expériences sont inaccessibles. Le country club d’Augusta, par exemple, ne délivre que 300 cartes de membres – et les frais d’inscription s’élèvent jusqu’à un demi-million de dollars.

Par contre, sachez que la plupart des installations des ligues professionnelles ou des Jeux olympiques peuvent être louées. Souvent, à un prix raisonnable. Même à Montréal.

Pour 10 $, vous pouvez réserver un terrain de tennis du stade IGA, ou nager dans la même piscine que les Olympiens de 1976. Pour quelques dollars de plus, vous pouvez louer le stade Percival-Molson ou le domicile des Carabins de l’Université de Montréal, et y jouer une partie de football avec vos amis. J’exagère ? Nenni. Ces deux stades sont disponibles pour moins de 400 $ l’heure. Divisé par 20 personnes, ça vous revient au même prix que deux bières aux Alouettes.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le stade Percival-Molson, domicile des Alouettes de Montréal et des Redbirds de McGill, peut être loué pour moins de 400 $ l’heure.

Le stade Saputo ? C’est possible de le louer.

La Place Bell, à Laval ? Aussi.

Le Complexe Bell, à Brossard ? Itou.

Et le Centre Bell ? Est-ce possible de garder les buts dans le même demi-cercle que Carey Price ? Eh bien, oui. Sauf que c’est un peu plus compliqué. Les plages disponibles sont très, très rares, et généralement réservées aux partenaires commerciaux du club.

À un plein d’essence de Montréal, il y a vraiment un très grand choix d’expériences sportives. Surtout avec la réouverture de la frontière terrestre avec les États-Unis, annoncée pour le 8 novembre. À seulement deux heures de Montréal, il est possible de tester la piste de bobsleigh des Jeux de Lake Placid, et de patiner sur les glaces sillonnées par Sonja Henie, en 1932, et les hockeyeurs américains qui ont battu les Soviétiques, en 1980.

Un peu plus au sud dans l’État de New York, à quatre heures et demie de Montréal, se trouve un charmant petit village, Coopertsown. C’est le site du Temple de la renommée du baseball. À deux blocs du panthéon, il y a un magnifique stade de baseball en briques rouges, le Doubleday Field. Plusieurs scènes du film A League of Their Own, avec Tom Hanks et Madonna, y ont été tournées. Jusqu’en 2008, deux clubs des ligues majeures s’y affrontaient chaque saison. Depuis, ce sont des légendes du baseball qui viennent, chaque printemps, y disputer une partie amicale.

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DU TEMPLE DE LA RENOMMÉE DU BASEBALL

Le Doubleday Field, à Cooperstown, dans l’État de New York

J’ai eu la chance d’y jouer deux parties, avec un joyeux groupe rassemblé par l’auteur Marc Robitaille (Un été sans point ni coup sûr). Une décennie plus tard, je me souviens encore de chaque détail. L’annonceur maison. Les abris souterrains. Les gradins recouverts. Le gazon frais coupé. Le losange nickel. Les touristes qui s’arrêtent pour vous regarder jouer une manche ou deux. Une expérience inoubliable, qui n’a pas de prix.

(En fait, si, il y a un prix. Le terrain coûte entre 400 $ et 600 $ pour une partie. Croyez-moi, ça valait cent fois le coût.)

Maintenant, rêvons grand. Sans contrainte d’argent, de disponibilité, ni de mesures sanitaires. Où rêverais-je de jouer avec mes amis, un beau dimanche après-midi d’automne ?

Jouer au baseball au Fenway Park

PHOTO DAVID BUTLER II, USA TODAY SPORTS

Le Fenway Park, domicile des Red Sox de Boston

Est-ce que je frapperais la balle par-dessus le Monstre vert ? Sûrement pas. Cela dit, je ne serais pas difficile. Même un retrait sur des prises dans le même carré de sable que Ted Williams me satisferait.

Jouer au soccer au Camp Nou

PHOTO JOAN MONFORT, ASSOCIATED PRESS

Le Camp Nou, où joue le FC Barcelone

J’ai déjà foulé le terrain du FC Barcelone – comme touriste. Si vous passez un jour par la Catalogne, ne boudez pas votre plaisir. La visite guidée commence par la salle des trophées, et se termine par la traversée du tunnel des joueurs, puis la montée des marches vers le terrain. Magique.

Jouer au tennis à Wimbledon

PHOTO FOURNIE PAR L’ALL ENGLAND LAWN TENNIS & CROQUET CLUB

Les installations de l’All England Lawn Tennis & Croquet Club, à Wimbledon

J’ai déjà un chandail et des shorts blancs. Et une raquette. Il ne reste plus qu’à trafiquer mon arbre généalogique et trouver un cousin de la fesse gauche dans la famille royale britannique. Ça me permettrait peut-être – j’insiste, peut-être – d’obtenir une des 565 cartes de membre du chic All England Lawn Tennis & Croquet Club.

Faire de l’escrime au Grand Palais

PHOTO THOMAS SAMSON, AGENCE FRANCE-PRESSE

L’intérieur du Grand Palais de Paris, où auront lieu les compétitions d’escrime, aux Jeux de 2024

Cet édifice majestueux, construit pour l’Exposition universelle de Paris de 1900, est avant tout un musée. Mais il accueille à l’occasion des compétitions sportives, et sera l’hôte, aux Jeux olympiques de 2024, des compétitions de taekwondo et d’escrime. Une touche de classe.

Jouer au golf à Pebble Beach

PHOTO MICHEL MAROIS, ARCHIVES LA PRESSE

Le vert du 17trou à Pebble Beach, directement sur le bord de l’océan Pacifique

Je ne suis pas un grand golfeur. Mais je pilerais sur mon orgueil avec plaisir pour une ronde sur le bord de l’océan Pacifique.

Et vous, quels sont vos rêves sportifs ? Avez-vous déjà joué sur un terrain légendaire ? Écrivez-nous ! Nous publierons plusieurs témoignages la semaine prochaine.

Écrivez-nous pour partager vos expériences et vos souhaits