Nous retournons quatre ans en arrière, le 7 novembre 2006 pour être plus précis. Nous avions planifié depuis quelques mois une réunion annuelle de notre fondation. Nous allions annoncer à nos membres et à nos donateurs la conclusion d'un partenariat avec l'hôpital Sainte-Justine en vue de la mise sur pied d'un centre d'excellence en soins palliatifs. Nous étions loin de nous douter qu'en planifiant cette réunion, nous serions à même de témoigner nous-mêmes de la douleur incommensurable de perdre un enfant. En effet, la veille de notre réunion, nous avions conduit mon neveu de 23 ans, Carl, à son dernier repos. Il s'était tué quelques jours auparavant dans un accident d'auto en laissant dans le deuil deux jeunes enfants de moins de 3 ans et toute notre famille complètement effondrée.

Nous retournons quatre ans en arrière, le 7 novembre 2006 pour être plus précis. Nous avions planifié depuis quelques mois une réunion annuelle de notre fondation. Nous allions annoncer à nos membres et à nos donateurs la conclusion d'un partenariat avec l'hôpital Sainte-Justine en vue de la mise sur pied d'un centre d'excellence en soins palliatifs. Nous étions loin de nous douter qu'en planifiant cette réunion, nous serions à même de témoigner nous-mêmes de la douleur incommensurable de perdre un enfant. En effet, la veille de notre réunion, nous avions conduit mon neveu de 23 ans, Carl, à son dernier repos. Il s'était tué quelques jours auparavant dans un accident d'auto en laissant dans le deuil deux jeunes enfants de moins de 3 ans et toute notre famille complètement effondrée.

Au moment où nous allions commencer la rencontre, la porte de la salle s'est ouverte et Pierre Boivin est apparu. Il venait à peine d'arriver d'un court séjour à Toronto où avait lieu une rencontre avec les dirigeants de la Ligne nationale de hockey. M. Boivin avait décidé d'écourter son séjour et de prendre le premier vol pour venir prononcer son allocution devant nous à titre de président de la Fondation de l'hôpital Sainte-Justine. M. Boivin nous a parlé non pas en tant que président du Canadien, non pas en tant que président de la Fondation Sainte-Justine, mais plutôt en tant que père de famille qui avait lui-même vécu des drames personnels. Il s'est adressé directement aux parents de Carl assis devant lui avec la plus grande empathie qu'il puisse exister.

M. Boivin n'avait rien à retirer de cette rencontre. Aucun média n'était présent, nous étions à peine un groupe de 100 personnes. Il n'avait aucun avantage à chambouler tout son horaire. Il était là pour nous soutenir et nous aider à accepter les choses que nous ne pouvions changer et changer celles que nous pouvions en nous impliquant dans la communauté.

Pierre Boivin est un grand homme. On peut être d'accord ou non avec ses décisions professionnelles. Durant mes quelque 15 années dans le monde philanthropique, j'ai très rarement vu une implication sociale aussi sincère que celle de M. Boivin. Son rôle de président de la Fondation de l'hôpital Sainte-Justine va au-delà de l'importance de mettre ce titre dans un curriculum vitae. Pour lui, l'implication sur le terrain est primordiale ; il pose des questions, exige des réponses, s'inquiète des problématiques et fait tout en son pouvoir pour trouver des solutions.

Bravo M. Boivin, vous êtes un vrai. Grâce à vous, nous avons décidé, en ce jour triste de novembre 2006, de poursuivre notre mission et grâce à vous, nous avons amassé plus de 4 millions de dollars supplémentaires au profit des enfants malades en fin de vie.