Guy Crevier, président-éditeur de La Presse

L'année 2009 tire à sa fin. Bien des gens s'en réjouissent tellement les 12 derniers mois ont été difficiles. En raison de la crise économique et financière, des milliers de Québécois ont perdu leur emploi, des centaines de milliers ont vu fondre leurs épargnes. Pire, de nombreuses personnes à la retraite, qui avaient prudemment mis de l'argent de côté, se sont retrouvées dans une situation financière inquiétante.L'année 2009 a aussi été dure pour un grand nombre d'industries. Le ralentissement économique s'est produit alors que les entreprises devaient déjà revoir leurs façons de faire en raison des transformations profondes provoquées par l'évolution des technologies. La Presse n'était évidemment pas à l'abri de cette tempête. La direction a dû prendre des décisions difficiles afin de réduire les coûts. Cependant, nous avons tenu à faire les choses comme La Presse les a toujours faites, dans le respect de nos lecteurs, de nos annonceurs et de nos employés. Au cours des négociations sur le renouvellement de leurs conventions collectives, ces derniers ont montré, encore une fois, leur engagement envers La Presse. Les ententes conclues cet automne nous permettent d'envisager l'avenir avec confiance.

 

Il y a un bon côté à tout: ce passage difficile nous a permis à tous, membres de la direction, employés, lecteurs et annonceurs, de réaliser combien La Presse est une institution importante. Au cours des derniers mois, nous avons reçu de très nombreux témoignages; les Québécois nous demandaient de «sauver La Presse».

La Presse joue en effet un rôle unique dans la démocratie québécoise par son journalisme de grande qualité, notamment ses enquêtes, ses dossiers, ses analyses. La Presse est également appréciée par la place qu'elle accorde au débat et à la diversité d'opinions, en particulier dans ses pages Forum.

Je vois dans l'attachement du public pour La Presse la démonstration que dans ce monde où tout change, nous voulons préserver les institutions qui nous définissent, tout comme notre société doit conserver les valeurs qui fondent notre qualité de vie.

Grâce au travail des cadres et des employés de tous ses services, grâce à la compréhension de ses lecteurs et de ses annonceurs, La Presse a maintenant en main tous les outils pour se développer. En particulier, La Presse et Cyberpresse forment maintenant une seule entreprise. Ainsi, nous disposons de deux plates-formes intégrées pour transmettre nos contenus écrits, visuels et sonores et pour servir nos annonceurs. Nous sommes aussi en mesure, plus que jamais, de donner la parole à nos lecteurs et d'échanger avec eux.

Nous travaillons maintenant d'arrache-pied pour faire de La Presse/Cyberpresse un organe d'information encore plus complet et attrayant. L'année qui commence demain sera donc pour nous comme pour vous, chers lecteurs, une année excitante et fascinante.

Au nom de la direction de La Presse, je souhaite aux lecteurs, aux annonceurs et aux employés de La Presse, de même qu'à leurs proches, une année 2010 remplie de bonheur.