Lundi, afin de souligner la fin de l'année scolaire et le sérieux que notre petite-fille a accordé à sa réussite, ses grands-parents l'ont invitée à un souper au restaurant. La conversation a particulièrement porté sur son orientation scolaire éventuelle. Son papi était fier de lui transmettre un abrégé de «Techniques policières 101» et de lui partager quelques anecdotes de ses propres quelque trente ans de carrière dans ce métier.

Après cet agréable souper, nous sommes allés nous promener afin de découvrir les activités du FestiVoix de Trois-Rivières.

Je lis sur une flèche indiquant «le coin des artisans» et je m'informe à un policier afin d'avoir plus de précisions.

Ce dernier me répond qu'il n'en sait rien et qu'il a lu l'affiche tout comme moi.

Surprise qu'il ne soit pas informé, il me répond : «Ce n'est pas ma job!»

Notre petite-fille fut estomaquée de cette réponse puisque quelques instants auparavant son papi lui avait décrit différemment le rôle d'un policier.

Monsieur le policier qui bavardiez sur le trottoir avec votre collègue policière, au coin de la rue Des Forges et de la rue Notre-Dame, vous n'aviez sans doute pas lu, le matin même, la chronique «Petit guide de l'hospitalité» de Bryan Perro.

La courtoisie se doit d'être une règle de tout citoyen et particulièrement d'un policier à qui s'adresse, dans un premier temps, un visiteur en quête d'informations.

Ce que j'ai entendu lors de mon souper ne correspond carrément pas à la réponse que vous m'avez faite.

Votre rôle ne se limite pas à faire la circulation au milieu de la rue ni à émettre des billets d'infraction.

À mon avis, vous avez manqué de civisme, de patience, de courtoisie, de connaissance des activités de votre ville (qui assure votre salaire) et surtout d'altruisme.

J'ose espérer que vous êtes une exception à l'intérieur du corps policier dont vous faites partie et qui, selon le papi de notre petite-fille, serait le plus beau métier du monde pour quelqu'un qui aime son travail.

Colette Gilbert

Shawinigan