Mitsou Gélinas lance le magazine Mitsou cuisine, dans lequel elle propose des recettes gourmandes et équilibrées. Elle renoue ainsi avec le bonheur de cuisiner qui s’était un peu estompé avec les années entre ses troubles alimentaires et la vie de famille, avec ses hauts et ses bas. Elle célèbre donc le retour du plaisir et redonne à la cuisine la place qu’elle mérite dans sa vie avec cette publication qui paraîtra quatre fois par année.

Vous célébrez le retour du plaisir en cuisine. Pourquoi avoir perdu ce goût de cuisiner ?

Je n’ai pas toujours eu une relation saine avec la cuisine. Mon trouble alimentaire a marqué ma vie entre les régimes, la boulimie et l’orthorexie [une obsession alimentaire pour la nourriture saine]. J’aurais dû m’en occuper bien plus tôt, j’ai attendu à la fin de ma quarantaine pour consulter… Mon conseil, c’est qu’il faut s’en occuper pour une meilleure qualité de vie. On peut manger à sa faim et avoir un poids stable pour une vie meilleure. Aussi, lorsqu’on devient parent, cuisiner au quotidien peut vite devenir une corvée. Chez nous, il y a des allergies, une de mes filles est devenue végétarienne pendant un moment, moi, j’ai des intolérances, alors ça devient compliqué et on perd le plaisir de cuisiner ! Manger des plats qui nous font plaisir, c’est important pour sa vitalité, sa santé, ne l’oublions pas. Et avec un peu de musique, c’est toujours bon pour l’ambiance !

Prendre soin de soi commence-t-il par l’assiette ?

Oui. Il faut se réapproprier la manière de s’alimenter avec comme seul but d’être bien. Ça fait toute la différence dans l’énergie qu’on aura dans la journée. Quelle différence quand on se prépare un plat qu’on aime ! Quel plaisir ! Ça change tout. On est bombardés d’informations sur l’alimentation, sur ce qu’il faut manger ou pas. Il y a un stress, une culpabilité et de la compétition. On se compare, on regarde l’assiette de l’autre au lieu d’écouter ses envies. Prenons le temps de manger pour nous, notre satisfaction et notre bien-être. Je suis contente de faire ce magazine, car on a tous une relation bien personnelle avec l’alimentation et c’est bien d’engager la conversation, de parler du fait de bien se nourrir et du plaisir qu’on en retire.

La cuisine fait-elle partie de votre vie depuis que vous êtes petite ?

Oui. J’habitais à la campagne en plein milieu du bois. Je n’avais pas accès à tous les divertissements extérieurs, alors la cuisine est devenue un passe-temps. J’adorais cuisiner, notamment les pâtisseries. Ma grand-mère Annette cuisinait énormément. Elle était la mère de 12 enfants, dans le Bas-du-Fleuve. Il y a d’ailleurs dans le magazine sa recette de sucre à la crème, vraiment délicieuse. Je lui rends hommage de cette façon.

Quelles recettes retrouve-t-on dans ce premier numéro de Mitsou cuisine ?

Des recettes qu’on peut cuisiner en toute simplicité avec des ingrédients frais. On recherche tous des préparations courtes, des plats réconfort, inventifs et savoureux. J’adore les crab cakes, j’en ai toujours dans le congélateur, faits maison ou que j’ai achetés. Avec une salade, c’est parfait. J’aime aussi les pappardelles aux champignons, les polpettes de porc à la suédoise, les brochettes de crevettes sauce Chimichurri, la lasagne aux aubergines et au pesto, la pizza aux olives et aux artichauts. Il y a aussi des collations et des desserts, comme des brownies sans gluten, des coupes style cannoli, un vrai délice, ou des muffins orange et bleuets. Je cuisine instinctivement, je ne suis jamais les recettes à la lettre, alors vous pouvez ajouter votre touche personnelle.

Mitsou cuisine

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Pratico-Pratiques, Hiver 2024

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