On a ouvert ces derniers jours une discussion à propos de la pertinence des bourses Perspective.

Entré en vigueur à l’automne 2022, le programme des bourses Perspective Québec vise à augmenter les effectifs étudiants dans des disciplines qui vivent une pénurie de main-d’œuvre et qui sont considérées comme stratégiques par le gouvernement du Québec (génie et technologies de l’information) ou reconnues comme des services publics essentiels (santé, éducation, services de garde éducatifs à l’enfance).

Les étudiants et les étudiantes qui détiennent la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente, qui étudient dans les programmes visés, et qui complètent au premier cycle universitaire 12 crédits par session se voient octroyer une aide de 2500 $ par session réussie à temps plein. Une aide précieuse pour les étudiants qui doivent composer avec l’augmentation du coût de la vie et la crise du logement, et aussi un incitatif à s’investir pleinement dans ses études afin de compléter rapidement son parcours universitaire.

Une mesure qui favorise la réussite et l’achèvement rapide des études

À l’École de technologie supérieure et à Polytechnique Montréal, tous les programmes de baccalauréat en génie sont visés par ces mesures. Contrairement à d’autres établissements, on observe chez nous un effet positif sur le plan de l’attraction, mais aussi sur l’accélération de la diplomation.

Avant de tirer des conclusions trop hâtives qui remettraient en cause l’efficacité, voire même l’existence des bourses Perspective, donnons-nous le temps d’observer les effets de ces mesures sur une période d’au moins quatre ans, afin d’apprécier leur impact sur la diplomation. Prenons la peine d’analyser les résultats pour chaque discipline, et dans l’ensemble des établissements. Portons aussi attention aux autres facteurs qui impactent les inscriptions, dont le bassin de recrutement, les courbes démographiques et les conditions d’emploi.

S’il importe de prendre le temps de bien évaluer l’efficacité et la portée des bourses Perspective, et de garantir l’accessibilité de nos programmes, il n’en demeure pas moins important d’assurer le financement adéquat de nos universités. L’attraction et la rétention de la relève essentielle au développement économique et sociétal du Québec passent avant tout par l’accroissement des capacités d’accueil de nos établissements, le développement de programmes innovants, et la qualité de la formation offerte. Elle passe aussi par un travail collectif d’éducation, pour garantir la réussite scolaire des plus jeunes, tout en leur donnant l’envie de poursuivre leurs études dans nos collèges et nos universités.

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