L’actualité bouge vite. Retour sur des nouvelles qui ont attiré l’attention cette semaine, histoire de vous faire une tête à temps pour vos soupers du week-end.

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE

Colette Le Gouix, 88 ans, à Bény-sur-Mer

Les enfants du jour J

Le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, a changé le cours de l’histoire. Or, à mesure que ceux qui y ont participé ou qui ont été témoins de l’évènement succombent au passage du temps, il devient plus difficile d’en perpétuer la mémoire. La plupart des derniers survivants étaient des enfants lors du jour J. Jean-Christophe Laurence a rencontré trois d’entre eux, qui racontent leurs souvenirs, souvent troublants, toujours touchants. « J’étais sortie de la tranchée à midi quand le premier Canadien est arrivé. Il avait les manches retournées, le casque avec un filet dessus. Il nous a dit : “Où qu’ils sont, les Allemands ?” en français, avec un accent. Il parlait comme le vieux patois normand, alors je l’ai compris aussitôt », se souvient Colette Le Gouix, qui avait 8 ans quand Bény-sur-Mer a été libéré.

Lisez le dossier « Témoins du jour J »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le SPVM a reçu près de 1,6 million d’appels à sa centrale en 2023, en hausse d’environ 10 % par rapport à l’année précédente.

Le sentiment d’insécurité gagne du terrain

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a présenté son rapport annuel le 3 juin dernier. Les Montréalais composent davantage le 911 qu’avant, semblant s’inquiéter davantage pour leur sécurité. Le SPVM a reçu près de 1,6 million d’appels à sa centrale en 2023, en hausse d’environ 10 % par rapport à l’année précédente, rapporte Henri Ouellette-Vézina. Un bond qui reflète l’augmentation générale de la criminalité dans la métropole. Plus de 403 000 appels, soit environ le quart, ont nécessité une intervention policière. Un phénomène similaire s’observe à Laval. Le Service de police de Laval a lui aussi présenté son rapport annuel cette semaine. On y apprenait que le nombre de crimes dans l’île Jésus avait fait un bond de 7 %, à près de 4000 cas.

Lisez « Rapport annuel du SPVM : la criminalité et le sentiment d’insécurité gagnent du terrain » Lisez « Le crime prend de plus en plus de place, à Laval comme à Montréal »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le pilote québécois Lance Stroll (18), lors du Grand Prix du Canada de 2023

Course automobile : où sont les Québécois ?

Le Grand Prix du Canada se tient ce week-end et, malgré une météo sans doute un peu maussade, les spectateurs s’annoncent nombreux. Le Québécois Lance Stroll fera tourner les têtes, mais la foule pourra-t-elle célébrer d’autres pilotes d’ici ? Pas en F1, mais dans les séries de soutien, certainement, rappelle notre collaborateur Bertrand Godin, qui trouve dommage qu’on s’intéresse si peu à ces autres courses. « On parle beaucoup du déclin du nombre d’amateurs de sport automobile, écrit-il. Mais si on connaissait davantage les pilotes d’ici, notre enthousiasme à suivre le sport ne serait-il pas bien plus grand ? »

Lisez la chronique de Bertrand Godin « Où sont les pilotes de chez nous ? »

PHOTO ETHAN CAIRNS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Aurore boréale au-dessus de Vancouver, en mai dernier

De nouvelles aurores boréales à l’horizon

La forte activité solaire se poursuivra toute l’année, ce qui augmentera la possibilité d’assister au ballet céleste d’aurores boréales comme celles que le Québec a pu observer au début du mois de mai. « Pour qu’il y ait des aurores boréales, il faut que l’activité solaire soit intense », a expliqué Olivier Hernandez, directeur du Planétarium de Montréal, à notre journaliste Mathieu Perreault. « On arrive vers le maximum du cycle solaire, qui va avoir lieu à la fin de l’année ou au début de 2025. » Les prévisions sont toujours difficiles à faire. Le maximum d’un cycle solaire ne peut être prédit exactement et est déterminé a posteriori, quand l’activité solaire commence à baisser. Quoi qu’il en soit, les soirées d’été au Québec pourraient s’avérer riches en couleurs.

Lisez « De nouvelles aurores boréales à l’horizon » Consultez le site de prédiction des aurores boréales de la NOAA (en anglais)

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Louis Bélisle, producteur à la ferme A. Bélisle & Fils

De la concurrence pour les fraises du Québec

Ça joue du coude au rayon des fraises. Alors que la Californie envahit les étals en offrant ses produits à un prix dérisoire, juste à côté, le célèbre fruit rouge qui pousse en serre au Québec – et depuis quelques jours, dans les champs – coûte beaucoup plus cher. De l’aveu même des producteurs d’ici, il est difficile dans ce contexte de livrer un combat à armes égales, rapportait Nathaëlle Morissette lundi. Pourquoi y a-t-il autant de fraises de la Californie dans les supermarchés ? « La Californie est en période de surproduction, a expliqué Stéphanie Forcier, directrice générale par intérim de l’association qui représente les producteurs de fraises. Évidemment, les prix s’effondrent. Leur stratégie, c’est d’envoyer les fraises à bas prix le plus loin possible de chez eux pour stabiliser leurs prix sur le marché intérieur. » Bonne nouvelle, le prix des fraises d’ici va diminuer au cours des prochaines semaines à mesure que les quantités de fraises prêtes pour la cueillette augmenteront. « C’est une question de temps. Les prix vont baisser », dit Louis Bélisle, producteur de Saint-Eustache.

Lisez « Les fraises du Québec malmenées »