Nos chroniqueurs reviennent sur des nouvelles qui les ont réjouis ces derniers jours.

La naloxone sauve des vies

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Trousse de naloxone

C’est une franche et belle victoire de santé publique : la naloxone, un antidote contre les surdoses d’opioïdes comme le fentanyl, est de plus en plus connue, accessible et utilisée. La Presse dévoilait cette semaine que le nombre de trousses de naloxone distribuées dans la province a explosé en six ans, passant de 6000 à plus de 78 000. L’idée d’offrir le produit gratuitement dans les pharmacies était la bonne, et on peut parier que ce programme sauve des vies tous les jours. Il reste que les surdoses fauchent encore trop de Québécois et que les drogues de plus en plus fortes, mélangées et contaminées font des ravages désormais bien visibles dans nos communautés.

Philippe Mercure, La Presse

Lisez « Crise des opioïdes : un antidote plus populaire que jamais »

Un moratoire sur les évictions

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

La ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau

Ça ne réglera pas la crise du logement. Mais ce moratoire de trois ans sur les évictions, annoncé par le gouvernement Legault, est un (petit) pas dans la bonne direction. Quelques mois après sa nouvelle loi controversée qui interdit la cession de bail, la CAQ admet qu’elle doit corriger le tir pour s’attaquer à la crise du logement. Québec veut interdire d’évincer un locataire pendant trois ans pour « subdiviser un logement, l’agrandir substantiellement ou en changer l’affectation ». Un locateur pourra continuer de reprendre un logement pour lui-même ou un membre de sa famille. La CAQ s’inspire aussi de la suggestion de Québec solidaire pour protéger davantage d’aînés des évictions et reprises de logement (l’âge minimum pour y être admissible passera de 70 à 65 ans). Chaque décision avisée pour atténuer la crise du logement est la bienvenue, et il s’agit de deux décisions avisées.

Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse

Lisez « Un moratoire de trois ans sur les évictions »

Précieux échanges gaspésiens

PHOTO BENOIT DAOUST, FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL DU JOURNALISME DE CARLETON-SUR-MER

Panel organisé dans le cadre du Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer

Il y a quelques jours, ma collègue Nathalie Collard a dit tout le bien qu’elle pensait du Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer. Je renchéris ! J’ai participé à deux panels (dont un débat quant à savoir s’il est encore possible de s’informer sans déprimer ; la réponse est oui !) dans le cadre de l’évènement. J’ai aussi animé une rencontre avec la (talentueuse) caricaturiste tunisienne Nadia Khiari. Chacune des activités a permis de tisser des liens entre les journalistes et le public. Un dialogue précieux alors que la désinformation se propage et que la confiance s’effrite. En prime : ayant grandi dans la Baie-des-Chaleurs, je suis ravi de voir ce festival faire rayonner encore davantage cette région incontournable.

Alexandre Sirois, La Presse

Lisez la chronique « Le journalisme qui rassemble »

Une poursuite pour scinder Live Nation

PHOTO DADO RUVIC, ARCHIVES REUTERS

Live Nation, qui est propriétaire de Ticketmaster, contrôle 80 % des ventes de billets et 60 % de l’industrie de la promotion de concerts dans les grands stades aux États-Unis.

Un monopole n’est jamais bon pour les consommateurs. C’est pourquoi on va suivre avec un très grand intérêt le duel entre le gouvernement fédéral américain et Live Nation, le géant mondial du divertissement. Live Nation, qui est propriétaire de Ticketmaster, contrôle 80 % des ventes de billets et 60 % de l’industrie de la promotion de concerts dans les grands stades aux États-Unis. Est-ce uniquement la faute de Live Nation si les prix des billets de spectacles explosent ? Bien sûr que non. Mais Washington estime que la taille de Live Nation empêche toute concurrence sérieuse. Au nom des lois sur la concurrence, le département américain de la Justice demande aux tribunaux américains de scinder Live Nation, 14 ans après avoir approuvé la fusion entre Live Nation et Ticketmaster. Au Québec, Live Nation possède 49 % de la division divertissement du Groupe CH (evenko/Spectra).

Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse

Lisez un article du New York Times (en anglais)