L’actualité bouge vite. Retour sur des nouvelles qui ont attiré l’attention cette semaine, histoire de vous faire une tête à temps pour vos soupers du week-end.

Les millions des baby-boomers

ILLUSTRATION LA PRESSE

Le transfert de richesse entre les baby-boomers et leur descendance risque d’augmenter les inégalités.

Les baby-boomers vieillissent. Et d’ici quelques années, ils vont léguer énormément d’argent. Selon un sondage réalisé en 2023, les baby-boomers canadiens qui comptent léguer tous leurs avoirs à leurs enfants espèrent leur transmettre 940 000 $ en moyenne, rappelle la journaliste Louise Leduc. On comprend pourquoi certains experts annoncent le plus grand transfert de richesse de l’histoire du pays. Or, ce transfert risque d’augmenter les inégalités. Par ailleurs, hériter d’une forte somme peut changer une vie, mais peut-être pas si on a déjà soufflé 50 bougies. Voilà pourquoi beaucoup de baby-boomers cèdent désormais une partie de leur patrimoine à leurs enfants de leur vivant.

Lisez le dossier « Qu’adviendra-t-il des millions des baby-boomers ? »

Cohabiter avec les sans-abri

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

La vidéo d’un commerçant aspergeant d’eau un itinérant a fait réagir.

Un commerçant du Quartier chinois s’est filmé en train d’asperger d’eau un sans-abri qui dormait devant son établissement. La vidéo, devenue virale, a fait énormément réagir. Beaucoup ont dénoncé un geste inhumain. « Rien ne justifie selon moi de traiter les itinérants comme des déchets qu’on jette à la rue », a par exemple écrit Maxime Bergeron. D’autant plus que personne n’est vraiment à l’abri de l’itinérance. L’histoire de Vicky Harvey, qu’a racontée le chroniqueur dans un autre texte, le montre bien. L’ancienne candidate libérale dans Hochelaga, qui avait des problèmes de consommation, a passé des années à vivre dans la rue. Elle a pu se reprendre en main grâce à des organismes qui lui sont venus en aide. Et qui l’ont traitée dignement, comme le mérite chaque être humain, peu importe s’il a ou non un endroit où dormir.

Lisez la chronique « L’humain relégué au rang de déchet » Lisez la chronique « Drogue et itinérance : “Ça peut arriver à n’importe qui” »

Moins d’automobiles grâce aux vélos électriques

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Une adoption massive des vélos électriques pourrait réduire du quart les déplacements en automobile, selon une étude.

Et si les vélos électriques pouvaient nous aider à réduire le nombre de voitures qui peuplent les rues ? C’est ce que démontre une nouvelle étude de la Chaire mobilité de Polytechnique Montréal et d’Équiterre rapportée par Henri Ouellette-Vézina, mercredi dernier. Une adoption massive de ces bicyclettes pourrait réduire du quart les déplacements en automobile, a montré cette vaste expérience menée auprès de 1000 participants dans les trois dernières années. Comment ? Ces appareils permettent de démocratiser l’usage du vélo en plus d’étirer sa portée. Pour y arriver, il faudrait cependant « construire plus d’infrastructures », a affirmé Catherine Morency, titulaire de la Chaire. Équiterre suggère de son côté l’attribution d’une subvention pour le remplacement d’un véhicule à combustion par un vélo électrique. C’est ce qu’a fait la municipalité de Saanich, en Colombie-Britannique, et les premiers résultats sont probants.

Lisez l’article « Le quart des trajets en voiture pourraient être faits à vélo électrique »

Un Festival de Cannes sous le signe de #metoo

PHOTO STÉPHANE MAHÉ, ARCHIVES REUTERS

La cinéaste française Judith Godrèche, qui présentait son court métrage Moi aussi à Cannes, a posé avec 100 femmes victimes d’agressions sexuelles.

L’ombre de #metoo planait sur la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, a raconté notre envoyé spécial, Marc Cassivi. Mardi, certainement pour coïncider avec l’ouverture de l’évènement, une tribune a été publiée dans Le Monde, signée par 150 personnalités et illustrée par les photographies de 100 femmes victimes d’agressions sexuelles, appelant à l’adoption d’une « loi intégrale » contre les violences sexuelles et sexistes. Parallèlement, la comédienne et cinéaste française Judith Godrèche présentait son court métrage Moi aussi. Celle qui avait accusé Harvey Weinstein d’inconduite sexuelle en 2017 a porté plainte contre les cinéastes Jacques Doillon et Benoît Jacquot en février. La présidente du jury de la compétition, l’actrice et cinéaste Greta Gerwig, y a mis son grain de sel. « Il y a seulement du bon dans le fait que la parole soit libérée ; je l’ai constaté aux États-Unis », a-t-elle déclaré en conférence de presse. Selon le chroniqueur, on assiste manifestement à la fin de l’omerta. Avec sept ans de retard sur les Américains, et après quelques faux départs, « enfin, on les écoute », écrit-il.

Lisez la chronique « L’ombre de #metoo plane sur Cannes »

L’ancien avocat de Trump témoigne

ILLUSTRATION JANE ROSENBERG, ARCHIVES REUTERS

Le contre-interrogatoire de Michael Cohen par l’avocat de Donald Trump, Todd Blanche, mardi dernier

Le témoignage très attendu de Michael Cohen a débuté lundi, au procès de Donald Trump, à New York. Notre collaborateur et correspondant dans la Grosse Pomme, Richard Hétu, était aux premières loges toute la semaine pour rapporter les développements. Ancien avocat personnel de l’ex-président, Cohen a raconté qu’il s’était lui-même chargé de verser l’argent à l’actrice pornographique Stormy Daniels en échange de son silence, ce qui en ferait le seul témoin susceptible de faire le pont entre les accusations de falsification de documents portées contre Donald Trump et celles d’un complot criminel pour corrompre l’élection de 2016. À la barre, il a juré que son ancien patron était au courant de tout. Le principal avocat de Donald Trump a ensuite tenté de dépeindre Cohen comme un homme vengeur, obsessif et cupide.

Lisez le décryptage « Michael Cohen : un “gangster” à la barre » Lisez l’article « Cohen implique Trump et… Melania » Lisez l’article « Michael Cohen dépeint comme vengeur par la défense »