Trois députés ont annoncé ce matin leur démission du Parti québécois en raison de leur opposition au projet de loi privé visant à protéger contre toute contestation judiciaire l'entente entre la ville de Québec et Quebecor sur la gestion du nouveau colisée. Quel impact auront les démissions de Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe sur le Parti québécois? Sur les résultats des prochaines élections?

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C'est beaucoup plus qu'une démission pour «une affaire d'amphithéâtre»

C'est avec tristesse que je constate le dérapage politique du PQ. Militante depuis 40 ans, je ne peux demeurer insensible à la crise qui traverse présentement ce parti. Un parti de si grandes réalisations. Un parti qui a donné au Québec des outils pour préserver son identité et ses ressources. C'est pourtant avec fierté que j'appuie le geste des quatre députés, de prestigieux représentants de la classe politique québécoise, dont l'intégrité et les convictions ont primé sur l'intérêt personnel. C'est beaucoup plus qu'une démission pour «une affaire d'amphithéâtre».

L'impact est encore difficile à prévoir. Je les verrais joindre Québec Solidaire, mais je rêve. Je ne crois pas non plus qu'ils aillent avec François Legault à cause de ses positions de droite. Ils ont sans doute mis fin à leur carrière politique après de valeureux combats. Et peuvent toujours être utiles autrement.

Bien sûr que Jean Charest et les libéraux se réjouissent de cette crise au sein du PQ, mais l'appui qu'ils ont donné à ce projet de Loi 204 au détriment d'une vision à long terme du bien public. Leur manque de vigilance et leur compromission ne leur font pas honneur. Ce parti n'implose pas; il cache ses vices. On en a eu la preuve dans le refus de Jean Charest d'instaurer une commission d'enquête dans le domaine de la construction.

Madame Marois, que j'ai toujours estimée pour son esprit combatif et sa large expertise des affaires du Québec, vient de commettre une grave erreur en imposant la ligne de parti à ses députés sur un projet de Loi antidémocratique.   Et que dire d'Agnès Maltais qui, pour racoler l'électorat de la ville de Québec endormie par les promesses du maire Labeaume, est  prête à appuyer inconditionnellement une entente avec Pierre Péladeau, sans aucune garantie.  Un chèque en blanc, qui met à contribution l'argent des Québécois pour financer des intérêts privés.   Ceux qui croient que Montréal est contre le projet d'un amphithéâtre à Québec et d'une éventuelle venue des Nordiques se trompent et font preuve de mauvaise foi. C'est un projet emballant, mais qui n'offre aucune garantie et qui se soustrait aux règles qui encadrent les appels d'offres. C'est pourquoi ses promoteurs doivent faire  preuve d'intimidation et de menace envers la population. Quelle arrogance !

Andrée Proulx, Montréal, retraitée

Pathétique

Pendant que le chef intérimaire du Bloc, Louis Plamondon fait de l'aplaventrisme devant les conservateurs et s'apprête à voter en faveur du budget, Bernard Drainville au PQ crie au scandale en voyant le discours du trône et le budget qui en découlent comme une autre méchante calamité fédérale qui va s'abattre sur nous, pauvres Québécois martyrisés par les méchants Anglais, s'il faut en croire le dernier blogue du PQ. Qui devons-nous croire? En fait, le mélodrame quasi suicidaire péquisto-bloquiste qui se déroule sous nos yeux semble tellement irréaliste, que jamais Jean Chrétien, dans ses pires (ou meilleurs) fantasmes, aurait cru un jour que pareil scénario ne puisse se dérouler. Et M. Kadir, le nouveau joker souverainiste, qui ne cesse de nous étourdir. Voilà l'échec magistral d'une génération de péquistes grisonnants et irréalistes. Le Québec en paye le prix: quarante années de non-développement et de lente dégradation économique, qui nous place, en termes de revenus par habitant, tout près l'île du Prince Édouard.

Voilà où nous a amené les pires chantres du nationalisme québécois, tout, bien entendu, en défendant nos intérêts. Comme dirait la députée de Crémazie. Mme Lapointe-Parizeau, c'est pathétique.

Denis Provencher  Montréal

Laissez madame Marois tranquille!

Aussi respectables que soient ces «dissidents», nous pensons vraiment qu'ils se trompent! Madame Marois a raison: la souveraineté ne se fera pas sans une adhésion totale d'une partie importante de la population, des gens comme monsieur Parizeau ne le comprennent pas; les préoccupations principales des gens sont : avoir un travail, avoir des services de santé efficaces, jouir pleinement de nos richesses naturelles, etc..

Le cas de l'amphithéâtre, relève lui, du laxisme du gouvernement et en particulier du ministre Lessard; c'était à lui d'encadrer les négociations entre Labeaume et PKP, il ne l'a pas fait et c'est pour cela qu'on se trouve avec cette «patate chaude».

Et puis, disons clairement à tous ces souverainistes de salons de thé ou en manque de notoriété que s'il s'agit de «démolir» madame Marois; il ne fallait pas aller la chercher, la sortir de sa retraite pour qu'elle prenne le parti en main!

Nous ressentons beaucoup d'ingratitude et de «lâcheté» chez certains souverainistes, mais sachez toutefois que celle-ci se fera le jour où la population le décidera et pas comme vous le souhaitez à tout prix !

Laissez madame Marois tranquille s'il vous plaît !

Alain Hesse

L'intégrité existe encore

C'est déjà une chose que d'allonger sans vergogne deux cents millions de dollars des contribuables québécois pour acheter un amphithéâtre à une ville dont la population ne représente que 5.9 % de la population totale du Québec. Mais changer nos lois pour priver le citoyen de son droit de regard et de contestation, c'est ajouter l'insulte à l'injure. C'est une mauvaise farce! Dans quel pays vivons-nous? Vous avez dit transparence? Intégrité? Le parti au pouvoir nous fait avaler une couleuvre, et l'opposition s'allie ensuite à lui pour nous coudre les lèvres. Par quels aveuglement ou mauvais calcul arrivent-ils à ne pas ressentir la nausée générale?!

Moi, à défaut de savoir pour qui je voterai aux prochaines élections provinciales, je sais au moins parfaitement pour qui ne voterait pas. Je salue les Amir, Pierre, Lizette et Louise. Et aux autres, à ceux qui n'auront eu pas le courage de leurs convictions, je dis bien fort qu'en tant que commettant, je n'oublierai pas leur prostitution.

Philippe Gratton, étudiant, Université de Montréal

L'unique chose à faire

Oui, je suis de Montréal. Oui, j'aime assez le maire de Québec pour sa capacité de faire bouger les choses. Oui, à titre d'amateur de hockey, je suis tout à fait favorable au retour d'une équipe de hockey de la LNH à Québec. Mais oui, aussi, je suis absolument d'accord avec la décision de Lisette Lapointe, Louise Beaudoin et Pierre Curzi de quitter le Parti québécois. Et ce, même si je suis loin de partager toutes leurs idées politiques.

J'ai été consterné de voir ces derniers jours le rôle du P.Q et de madame Agnès Maltais notamment dans la conduite du projet de loi 204. Madame Maltais et madame Marois ont fait un calcul épouvantable en acceptant de faire la «job de bras» au nom de l'urgence d'agir. Mais l'urgence n'est-elle pas plutôt dans les urgences d'hôpitaux, dans le financement de l'éducation ou dans les grands enjeux du développement économique?

On ne peut donc qu'applaudir le geste des trois ex-représentants du P.Q. qui nous montrent qu'il y a encore beaucoup d'intégrité au sein de notre députation. Ils ont eu le courage de dénoncer, tout comme Amir avant eux, l'ignominie d'une manoeuvre politique qui sous prétexte d'assurer la pérennité d'une entente, a pour effet de supprimer un droit juridique, donc un droit démocratique.

Merci d'avoir fait ce qu'il fallait.

Jean-Pierre Bernier, Montréal

Avec vous!

Très Grande Madame Marois. Au-delà des départs, au-delà des commentaires non réfléchis, au-delà de la peine, de l'abandon, sachez que d'humbles membres du Parti québécois vous accordent toute leur confiance, leur estime, leur fidélité. Votre engagement, votre courage, votre générosité de coeur vous permettront de poursuivre pour nous ce rêve d'un pays.

Thérèse Wilhelmy, Lachenaie

Préservons nos valeurs

Je ne suis pas de cette génération de ceux que l'on dit désabusés de la chose politique, mais de celle de ces hommes et de ces femmes qui ont bâti cette société québécoise contemporaine que nous avons voulue libre, juste, démocrate et fière de l'être. Je vous félicite madame Beaudoin, ainsi que vos collègues, pour votre acte de bravoure, pour vous être mise au travers du chemin de ceux qui laissaient filer entre nos doigts ces valeurs si chères à la société québécoise et qui font l'envie de tous. Je suis convaincu que nous ne voulons pas, pour nos enfants et les enfants de nos enfants, ce qui se passe au nom de la liberté ce que l'on voit actuellement dans certains pays.

Restez vous-même, c'est comme ça qu'on vous aime.

Guy Grégoire

Je plains madame Marois

Cette démission démontre que l'objectif de la souveraineté du Québec passe après leurs désirs personnels et de leur gros ego.

Lorsque cela se produit pour un point bien spécifique, avec le consentement presque unanime de l'Assemblée nationale, sans conséquence pour la démocratie, eh bien, madame Marois aura du pain sur la planche pour convaincre les militants de voter pour la souveraineté. On peut être en désaccord sur cette façon de procéder, sans en faire un élément de principe, qui amène une démission. La politique, c'est à ce qu'on a déjà dit l'art du compromis. Mais je n'ai peut-être pas compris que ces trois députés du P.Q. étaient passés dans le camp des libéraux sans vouloir le dire explicitement. Monsieur Chrarest peut dormir tranquille et rire, en voyant l'opposition s'occuper elle même de faire oublier ses erreurs. Que je plains madame Marois.

Pierre Mercier

Ce n'est pas une grosse perte

Dans tous les partis politiques, il y a un boss et quelquefois, on doit prendre des décisions qui ne sont pas populaires. Mme Marois a pris une décision et tracé la ligne. Dans une semaine, ceci sera déjà oublié par la majorité de la population. Une fois que vous quittez le bateau, votre hors zone d'influence est très minime. Bravo Mme Marois! Continuez votre travail et je suis certain que dans des moments de crise vous saurez prendre des décisions pour le bien de la population.

Alain Gagnon

Les gens d'abord

Il faut bien lire ce qui se déroule sous nos yeux et surtout oser le changement. Actuellement, bien que ce ne soit pas nouveau, sur la scène politique, des personnes se démarquent plutôt que des partis. Il n'y a pas longtemps c'était Jack, à présent c'est Amir rejoint par Pierre, Louise et Lisette. N'est-il pas temps de reconnaître que nous votons d'abord pour des personnes. Il y a quelques années, c'était Mario et pour Lucien qu'on a voté. Pourquoi ne pas voter essentiellement pour des personnes et indépendantes de surcroît ! N'est-ce pas d'ailleurs sur la piste où nous amène François Legault, en recrutant des personnes d'abord selon leur compétence.

Concrètement, c'est facile à réaliser. D'ailleurs, les personnes actuellement en place (Jean et Pauline) pourraient laisser leur marque, passer à l'histoire en proposant une nouvelle façon de nommer les membres du Parlement. Fini les partis, mais surtout leurs liens avec leurs bailleurs de fonds. Ainsi, dans chaque circonscription, on pourrait voter pour des candidats selon leur compétence, leur expérience, leur feuille de route, mais surtout, pour leur sagesse! À partir d'une organisation simple, par exemple un comité non partisan qui recueillerait les CV et  en ferait une présélection, la population serait appelée à voter. On s'assurerait ainsi que chaque région, selon leurs tendances politiques, serait bien représentée. On aurait probablement une représentation assez équilibrée des mentalités et orientations sociales de la société actuelle.

Bien sûr, le Parlement serait composé de gens pas nécessairement de même horizon politique. De toute façon, c'est déjà le cas actuellement. Cependant, on s'assurerait qu'ils sont tous compétents... Et il y aurait débats d'idées librement, sans l'influence d'une ligne de parti. Quelle richesse !

Robert Brès, Laval

Enfin de l'espoir

J'ai fait du porte-à-porte le PQ avant d'avoir l'âge de voter. Puis j'ai milité et finalement cessé de voter au cours des trente dernières années. (sauf cette année pour Gilles Duceppe).  Aujourd'hui, Louise Beaudoin, Lisette Lapointe,  Pierre Curzi, et Amir Khadir me réconcilient avec la Politique Notez le grand P. Le droit d'avoir des valeurs, des principes et des idéaux. Oui, il faut parfois faire des compromis dans un parti, mais non se mettre à genoux devant certains intérêts commerciaux, si ceux-ci briment la liberté et les droits d'un peuple à s'exprimer.

Pourquoi élire des députés, si seules les idées d'un chef comptent? C'est de l'argent gaspillé. Le droit à l'expression d'une idée est fondamental. Seuls les chefs qui sont faibles préfèrent s'entourer de « yesman ». Merci à ceux-ci de me donner encore espoir

Michel Lauzon, St-Hubert

La Loi Labeaume

Trois membres du Parti québécois, et non les moindres, ont démissionné pour s'opposer à la loi « Labeaume » que le gouvernement provincial veut passer à  tout prix. Est-ce qu'il y aurait quelques membres du caucus libéral avec suffisamment de fibre morale pour en faire autant?

G. L. Roy, St-Bruno

Trois têtes dans le même bonnet

Moi, le Surmoi et le ça . Il y aurait beaucoup à écrire sur le caractère anxieux ou, à l'inverse, inhibitif des trois démissionnaires, dont la récidiviste Louise Beaudoin fait partie .

Pierre Curzi aura beau jargonner comme un jars, moi je dis que c'est délibérément que ce trio a fini par trouver une raison de s'arrimer pour plonger dans l'humiliation la chef et supérieure à eux Pauline Marois. «Je doute de tout et même de mon doute », disait Gustave Flaubert . N'est-ce pas?

Lise Ducharme

Un écran de fumée avant tout

Avoir des convictions c'est bien; savoir les mettre les en pratique à profit et justesse, c'est beaucoup mieux.

Encore, que certains voient dans ces démissions un geste de courage, d'autres pourraient plutôt constater que l'on a profité d'une porte de sortie longtemps attendue, tout en se drapant de la noblesse de la conviction profonde.

Dans sa déclaration en conférence de presse, M. Curzi déclare ceci : « J'ai choisi de partir devant l'incapacité que j'ai à m'associer à une proposition qui prive les citoyens du droit plein en entier d'exercer leurs responsabilités civiques et juridiques ». Or, quand est-il exactement de cette proposition? S'agit-il de réellement de bâillonner un citoyen ou encore d'éviter que l'on abuse impunément d'un droit et ceci à grands frets et conséquences extrêmement négatives pour la suite des choses, en regard au projet de l'amphithéâtre?

Accepter sans mot dire de la part du gouvernement que l'on puisse abuser ainsi du système légal serait un dangereux précédent. Qui a la capacité et l'autorité de faire les nuances dans un tel dossier? Certainement pas un juge, aussi compétent peut-il être dans sa sphère d'autorité.

Par ailleurs, si les trois belliqueux étaient sérieux et animés du désir de droiture et de justesse, ils s'affaireraient plutôt à comprendre et revoir la marge de manoeuvre des administrations municipales d'envergure de celle de Québec. Le rôle des municipalités a grandement évolué au fil des ans.

En outre, le principe appel d'offre ouvert au grand public a aussi ses lacunes et limites, qu'un gouvernement responsable devra revoir de très près.

Fernand Lavigne, Montréal

Au PQ, encore « la cour du roi Pétaud ! »

Un peu de culture nous est récemment revenu avec  « la cour du roi Pétaud ». L'expression, qui est tirée du Tartuffe de Molière (Acte 1, sc. 1), sert à qualifier une anarchie, où tous gouvernent sauf celui qui le devrait -le roi. Mme Marois avait commencé à nettoyer les écuries, et les démissions d'aujourd'hui se situent dans cette continuité. On regrettera peu ceux qui quittent un navire déjà assez ballotté, puisqu'ils manquaient de cet «esprit de suite» (Richelieu) si nécessaire à un parti politique, surtout s'il se propose un but aussi grave et difficile que l'indépendance du Québec.

La victoire de M. Layton marque l'irruption d'un individualisme qui perturbe les règles du jeu politique. Cela se traduit par une dissociation entre les enjeux proprement politiques et les perceptions individuelles primaires. Désormais, le processus électoral cédera nettement le pas au sentiment de l'individu sur les décisions inspirées par la sagesse, le sens politique et l'intérêt national. Les démissionnaires, Beaudoin, Curzi et Lapointe, ont suivi cette voie en prétextant des scrupules moraux alors que leur défection affaiblit leur parti et leur cause. Nul doute que leur abandon ne soit interprété et exploité en ce sens par les adversaires d'un Québec indépendant.

La morale privée et la morale politique sont deux choses distinctes. La politique commande parfois ce que l'on désapprouverait dans sa conduite intime. Un amphithéâtre demeure une chose secondaire  et,  si le thème en a été gonflé à ce point, c'est qu'il masque une querelle idéologique. Les Beaudoin, Curzi et Lapointe ont témoigné de la faiblesse de leur sens politique et de celle de leur sentiment national en plaçant au-dessus de leur cause des principes assez confus,  et la morale d'Amir Khadir.

Hubert Larocque,  Gatineau

Manque total de leadership

L'appui du Parti québécois au projet de loi privé de Régis Labeaume va coûter cher à Pauline Marois. Pierre Curzi, Lisette Lapointe et Louise Beaudoin quittent le PQ parce qu'ils sont contre la loi Maltais-Labeaume. Ils vont siéger comme députés indépendants jusqu'aux prochaines élections. Pauline Marois est en train de perdre le contrôle de son propre caucus. Elle vient encore de prouver son manque total de leadership. Je crois que c'est un coup dur pour le PQ et le déclin de ce parti semble imminent. Sous la gouverne de Pauline Marois, le parti souverainiste ne va nulle part. Je crois que les militants péquistes vont se lancer à la recherche d'un sauveur : Régis Labeaume.

Je dois saluer le geste de ces trois élus. Ils ont eu le courage de leurs convictions et c'est très rare en politique.

Simon Leduc

Mme Marois comme M. Lévesque

Pour protester et faire pression, la démission des quatre trois députés du PQ, comme l'a fait Jacques Parizeau, sont une répétition du scénario de 1985.

Jacques Parizeau a fait, en 1985, à M. Lévesque ce que Mme Lisette Lapointe, son épouse, vient de faire, 26 ans plus tard, à Mme Pauline Marois avec ces démissions en groupe. Ceci ressemble à un putsch ou à une mutinerie.

Même procédé et mêmes raisons : le chef du PQ n'est pas assez séparatiste à leur goût. M. Lévesque ne s'en est jamais relevé. Est-ce que Mme Marois pourra réussir à passer à travers?

Gilles Bousquet, St-Hyacinthe

Madame Marois déçoit

Je suis bien triste de voir l'implosion de ce parti. Je félicite ces trois députés pour leurs convictions profondes (ce qui est très rare par les temps qui courent).

Monsieur Charest n'a jamais aussi été impopulaire et, malgré cela, Madame Marois est incapable de faire des gains. Elle est en train de décevoir sa base. Madame Marois, mettez-vous ça dans la tête, vous n'aurez jamais le pouvoir, c'est vous, et Madame Maltais, qui devriez démissionner.

C'est sûrement messieurs Legault et Sirois qui doivent se réjouir.....

Jean-Pierre Côté

Joyeux Noël, monsieur Charest

Voilà un immense cadeau offert au Parti libéral par de joyeux lutins. Je ne sais pas s'il y a autre chose sous ces démissions, c'est à dire «Legault, Duceppe, Kadir....» mais la cause du Québec vient d'en prendre tout un coup.

Nous sommes en train de réaliser que le Parti québécois ne se tient pas, alors comment se tiendra-t-il lors d'une souveraineté?

Encore une fois, joyeux Noël cher M. Charest,

David Harrisson

Un coup de barre nécessaire

Ces départs n'apporteront que du positif dans ce parti. Il était grandement temps de brasser cette barque qui ne s'en allait nulle part, à la dérive et qui avait perdu le Nord. La seule chose est que ce coup de rame était absolument inattendu et parfois, les choses les moins planifiées sont les meilleures. Je n'ai que du respect pour ces trois personnes courageuses et je suis certain que les vrais Québécois le sont aussi.

Jacques Gagné

Les jeux de coulisse

Libérale indéfectible sur les deux paliers de gouvernement provincial et fédéral, je devrais me réjouir du tsunami qui s'abat aujourd'hui sur le Parti québécois. Mais ce n'est pas le cas, je veux analyser ici, en toute conscience, cette situation de façon froide et impartiale.

Pour mettre un premier point en exergue, je tiens à signaler le comportement de Mme Pauline Marois qui, depuis son retour sur la scène politique à titre de chef du PQ, a rabaissé les débats à l'Assemblée nationale à un tel niveau de bassesse que j'en ai grande honte pour la classe politique.

Mesdames Beaudoin et Laporte ainsi que Monsieur Curzi sont des personnes qui ont une certaine classe, du savoir-vivre et je les respecte pour cela, même si nous ne partageons pas les mêmes idéaux politiques.

Je réalise parfaitement que ce n'est pas la raison cruciale qui les a poussés à se dissocier de Mme Marois et de ses manières vulgaires et délinquantes, mais je pense que cela pourrait être une bonne raison. Je n'entrerai pas dans la teneur du projet de loi concernant l'amphithéâtre de Québec, qui a donné à ces trois ténors du PQ l'occasion d'y recourir pour prendre leur distance.

J'ajoute cependant, pour avoir été au sein du Parti libéral fédéral une bonne trentaine d'années, qu'une ligne de parti est une ligne de parti et que, qui s'engage à en faire parti, doit nécessairement s'y conformer, à l'exception bien entendu d'un déraillement des politiques. Et, puisque la mission première du PQ à l'époque de René Lévesque était d'être à l'écoute de la population et que cela ne semble plus être le cas dans les politiques de Mme Marois, je comprends parfaitement le geste de défection qu'ils viennent de poser à son encontre et à celui de son entourage.

Un geste bien courageux certes, mais qui mérite une certaine réflexion. Car, même si cette défection tente de prouver, à tous et chacun, un soutien à la population et une certaine intégrité par rapport à des valeurs personnelles, je sens intuitivement qu'il y a anguille sous roche.

Le moment est trop bien choisi, peu après la cuisante défaite du Bloc Québécois et la disponibilité de monsieur Gilles Duceppe, deux raisons importantes qui me font croire que certaines tractations et ententes préliminaires se déroulent dans les coulisses.

On ne se détache pas impunément, dans un grand coup d'éclat, d'un parti auquel on a adhéré depuis sa création, sans avoir au préalable analyser les tenants et les aboutissants d'un geste aussi spectaculaire et sans avoir évalué la possibilité d'un retour en force avec un chef aussi charismatique que Gilles Duceppe.  Par conséquent, je veux bien saluer le courage de ces trois députés, tout en gardant une certaine retenue concernant leurs convictions intrinsèques.

Magda Tadros,  Montréal

Le parti qui n'écoute pas

Le départ de trois députés aussi connus du PQ représente bien à quel point le dossier est controversé. Moi qui suis souverainiste, je suis de moins en moins satisfait de ce parti qui n'a jamais eu de chef d'envergure depuis Lucien Bouchard. Je ne vote pas pour un parti qui n'écoute pas son peuple.

Andy Desjardins

Il était temps

Enfin des députés du P.Q. se tiennent debout. Il était grandement temps de brasser les eaux stagnantes dans lesquelles ce parti mijote depuis trop longtemps. La ligne de parti  ne tient plus lorsque le bien commun est remis en question. Bravo à Louise Beaudouin, Lizette Lapointe et Pierre Curzi qui en ont eu assez du racolage. J'espère que d'autres élus auront votre courage et détermination.

Jean Chenay, Sherbrooke

L'impact de ces démissions

L'impact ne viendra pas directement de la démission des trois grands noms péquistes selon moi. On vient plutôt de mettre notre nez à l'intérieur même du parti, là où se trouve madame Marois. J'avais entendu de sources extérieures des commentaires sur Mme Marois la décrivant comme une femme hautaine, égocentrique et avare de pouvoir.

Je crois qu'on en a eu la confirmation ce matin, du moins, en parti.

Au final, les répercussions seront énormes pour le parti québécois lors des prochaines élections puisque plusieurs électeurs ne se reconnaîtront tout simplement plus en la Mme Marois qu'ils ont découvert ce matin.

Samuel Pilon, 21 ans, étudiant en administration de l'Université de Sherbrooke.

Éthique et cran

Enfin trois politiciens avec de l'éthique et une épine dorsale.

Par rapport à la prostitution électorale de bas étage à laquelle se sont livrés les deux partis (PQ et PLQ), quelle bouffée d'air pur !

Ce projet de loi est totalement anti-démocratique et constitue une atteinte aux fondements mêmes de notre système juridique et politique.

Philippe Lelarge, avocat

Vite du sang neuf

Quelle leçon tirer de la démission des trois députés du PQ? Le courage politique de personnes qui sont en politique pour leurs convictions et qui sentent qu'à l'intérieur de leur formation, ce n'est pas possible et ont décidé de retrouver leur droit légitime de parole et par la même occasion, être en mesure d'avoir toute la latitude nécessaire pour écouter les besoins non seulement de leurs commettants, mais aussi de la population. Aujourd'hui, la leçon à retenir est que la politique et leurs différents joueurs, les politiciens eux-mêmes, par leur idéologie, par leur partisannerie, par leur électoralisme et leur immobilisme nous ont amené droit vers un cynisme irréversible à moins qu'un coup de barre ne soit donné pour ramener la confiance des électeurs.

La confusion est telle aujourd'hui dans ce contexte de cynisme, que la population vote de manière totalement incohérente et ne prend même pas le temps de lire les programmes électoraux de chacune des formations politiques. Le summum a été atteint lors de la dernière élection fédérale,  lorsque les électeurs québécois ont voté massivement pour le NPD, un parti plus à gauche que le Bloc qui n'a rien à nous offrir en termes de programme et de compétences. Tout ça, après avoir voté massivement pour l'Action démocratique il y a quelques années, un parti plus à droite que le parti libéral, avec les résultats qu'on connait.

Assez, c'est assez ! Qui profite de cette confusion?  Des politiciens qui ont leurs intérêts personnels et leur idéologie à coeur. La leçon doit porter de leur côté aussi, car Charest ne fait pas l'unanimité au parti libéral et il ne faudrait pas trop de faux pas avant que l'édifice se fissure. Harper? La grogne s'est déjà élevée auprès des organisations conservatrices du Québec et il reste toujours à voir que malgré leur majorité, si le ciment entre les réformistes et les progressistes-conservateurs est vraiment pris.

Si je reviens sur le Québec, Charest n'est plus une option, même s'il essaie de nous endormir avec son Plan Nord, Pauline Marois doit démissionner, car son 93% d'appuis au congrès du PQ, ne représente que 22% des intentions de votes pour le PQ dans la population, dans la même marge d'erreur que Charest. Je crois que les démarches de François Legault avec la Coalition pour l'avenir du Québec, doit émerger rapidement sous forme d'un parti politique, car je suis convaincu qu'il y a du sang neuf qui veulent faire de vrais changements fondamentaux au modèle québécois et que c'est uniquement par un nouveau parti qu'ils vont s'impliquer.

Guy Brosseau, Boisbriand

L'ADQ et les libéraux vont jubiler

Ils vont en profiter pour salir le PQ, augmenter les stratèges de destruction et tenter de ridiculiser Mme. Marois encore plus....

Ces choses là auraient dû se régler en privé...

Ghislain Leduc

Fatigué du ronron de madame!

Il faut que Pauline Marois prenne sa porte.  Il reste 24 mois avant les prochaines élections. Que devant le vide de sa démission, Gilles Duceppe devienne le chef du PQ et c'est certain qu'il gagne les prochaines majoritaires. Les 15% de Québécois qui ont fait une erreur il y a un mois ont compris, je l'espère, qu'on ne peut pas voter n'importe comment,  sans réflexion, juste sur une impression personnelle et sans stratégie. Je crois que si ces députés le convainquent, c'est gagné!  Sinon, ils créent un nouveau parti avec Khadir ou  Legault et ça va leur prendre encore six ans avant de chasser Charest, qui aura le temps de "faire" ses gaz de schiste, son pétrole du bas St-Laurent et ses mines dans le Nord, pour ses amis et non  pour la population !

Paul Bouchard

La politique dont nous ne voulons plus

Bravo aux députés Beaudoin, Curzi et Lapointe pour votre engagement. Particulièrement Mme Beaudoin, qui avec les années, se renouvelle encore et toujours. Blâmer ces trois personnes en mentionnant qu'ils favoriseront en premier lieu le parti opposant n'est que de la politique, exactement comme celle que nous ne désirons plus.

Guy Blondeau, Boisbriand

Électrochoc salutaire!

Les trois démissions ouvrent la porte à une remise en question globale de l'orientation, de l'organisation et des stratégies du PQ, et plus généralement à un débat dans lequel les citoyens devraient avoir leur place. En ce sens, c'est une note d'espoir dans une atmosphère plutôt glauque et désespérante : atomisation du mouvement indépendantiste, course du PQ vers la défaite, orientations doctrinaires et stratégies opportunistes de Québec solidaire, etc.

Il y a déjà pas mal de temps qu'un nombre significatif de souverainistes a pris des distances avec le PQ, et ce, à travers divers regroupements. Ce clivage s'est fait en raison de dérives droitières, et à cause de la rigidité de la structure du PQ.  : il s'agit de la proposition d'une entente avec QS pour des candidatures uniques laissant le champ libre à ce parti dans quelques circonscriptions, avec une plateforme basée entre autres sur la défense et la promotion des acquis sociaux, de la culture québécoise, des droits linguistiques, du développement économique, et sur une réelle laïcité (sans compromis avec le multiculturalisme sexiste de QS).

On peut prévoir que cette déplorable réaction n'aura aucunement pour effet de résorber la crise, et que, dans cette pathétique tentative de Mme Marois pour colmater les brèches ..., cette crise interne du PQ va s'amplifier avec d'autres défections potentielles de la part de certains élus, qui n'en peuvent plus de se mettre à plat ventre et d'avaler des couleuvres au risque de s'étouffer.

L'avenir du Québec ne peut être laissé à la seule disposition d'un caucus des députés du PQ, qui sont manifestement piégés dans une douloureuse alternative, entre la soumission et la désertion ! Si la direction du PQ refuse de le faire, ce sont les membres, la base du parti, qui doivent prendre l'initiative d'un débat, pour éviter non seulement une défaite appréhendée, mais aussi un naufrage précipité !

Yves Claudé - membre du PQ dans Rosemont-Montréal

L'espoir

Merci et bravo aux députés Beaudoin, Curzy et Lapointe de nous redonner espoir en une vraie démocratie. Ils démissionnent du PQ et retirent du même coup, comme ils le souhaitaient en conscience, leur appui au gouvernement Charest. Et qui plus est, ils le font  sur un projet de loi contrevenant aux valeurs fondamentales de la démocratie. Ces trois piliers du PQ mettent les principes de Justice réelle devant leurs intérêts personnels et de groupe. C'est cet aspect contournement  ou négation des lois, du juridique, par l'Assemblée nationale qui m'inquiète depuis le début dans cette affaire. Honte sur l'Assemblée nationale si elle se prête à ce mépris des lois. Oui aux Nordiques (je suis restée une fan), oui à l'Amphithéâtre de Québec où j'ai vécu 15 ans. Oui à P-K Péladeau pour sa réussite en général. Mais ce dernier a qualifié de «formalité» des règles de droit, dont le droit à la dissidence. Il n'en était sans doute pas conscient, mais il arrive qu'un obstacle sur notre chemin soit une pierre d'assise de sa maison, non un simple caillou à fouler aux pieds. Ces trois-là l'ont saisi, comme bien des citoyens. Merci.

Carmen Langlois, Montréal

Madame Marois déçoit sa base

Je suis bien triste de voir l'implosion de ce parti.  Je félicite ces trois députés pour leurs convictions profondes (ce qui est très rare par les temps qui courent).

Monsieur Charest n'a jamais aussi été impopulaire et, malgré cela, Madame Marois est incapable de faire des gains. Elle est en train de décevoir sa base. Madame Marois, mettez-vous ça dans la tête : vous n'aurez jamais le pouvoir, c'est vous (et Madame Maltais) qui devez démissionner. C'est sûrement messieurs Legault et Sirois qui doivent se réjouir.....

Jean-Pierre Côté

À la faveur de Montréal

Les trois députés du PQ qui ont démissionné ont tous été élus dans des comtés de Montréal (Rosemont et Crémazie) et à proximité de Montréal (Borduas). Or, comme on a pu le voir au cours des dernières semaines, le vent de contestation contre le projet de financement public d'un nouvel amphithéâtre pour la région de Québec vient majoritairement de la région de Montréal. Ces trois députés ont donc tout simplement répondu favorablement à leurs commettants qui ne peuvent concevoir que de l'argent public soit investi ailleurs qu'à Montréal (toit du stade olympique, échangeur Turcot, futur pont Champlain, etc., etc., etc.). Ces députés n'ont pas démissionné sur une question de principe comme ils l'affirment, mais pour s'assurer une bonne presse auprès de leurs électeurs.

Bien sûr, les contestataires Denis de Belleval et Alain Miville-Deschênes sont de Québec. Ils représentent cependant une minorité qui est contre le nouvel élan que s'est donné la ville de Québec. Ils préfèrent l'immobilisme du duo Jean-Paul Lallier- Denis de Belleval. Il est très curieux qu'aucun journaliste n'ait, à ce jour, enquêté sur les motifs réels motivant l'action de Denis de Belleval et d'Alain Miville-Deschênes qui ont, il est tout à fait exact, le droit de s'opposer au projet de la population de Québec... Quelle est leur motivation intime de faire dérailler le projet? Qui était leur commanditaire pour intenter l'action en nullité? Il serait intéressant d'avoir réponse à ces simples questions... mais pour cela, ça prend un bon journaliste d'enquête et il n'en pleut pas beaucoup au Québec.

Rappelons qu'un sondage Sigma-Le Soleil mené auprès de 1830 personnes de la région de Québec montre que 65 % de la population est en faveur d'une loi privée qui protégerait l'entente avec Quebecor contre d'éventuels recours judiciaires. Ce même sondage montre que 80 % de personnes interrogées sont satisfaites de leur maire. Les gens de Québec veulent une part équitable aux impôts qu'ils versent à l'État de l'argent public investi sur le territoire du Québec.

Marc Bissonnette, Québec

Une décision courageuse

Bravo à mesdames Lapointe et Beaudoin ainsi qu'à monsieur Curzi pour leur courageuse décision. Il est temps que les politiciens du Québec se rendent compte qu'ils sont là, non pas pour tenir dans leurs mains le pouvoir comme on tient un trophée, mais pour améliorer le sort des gens qui les élisent et faire évoluer la société dans laquelle ils travaillent, quitte à remettre en question les diktats de leur propre parti. Trop peu de politiciens exercent leur métier dans ce but, plusieurs se contentent de se maintenir en place, prêts à faire des compromis et à nier les principes qu'ils brandissent le jour des élections. La société québécoise est-elle prête à remettre en question la manière de faire de nos politiciens et la façon qu'ils ont d'utiliser le pouvoir que leur confie les électeurs? Le geste des trois députés péquistes est un petit pas dans cette direction. Souhaitons qu'il en entraîne d'autres qui amèneront peut-être un changement de cap et de ton à l'intérieur des partis politiques, qu'ils soient fédéralistes ou souverainistes.

Francine Benoit

La faiblesse des dirigeants

Je perçois ces trois démissions comme une conséquence un peu inévitable du tsunami électoral qui s'est produit lors des élections fédérales, qui a littéralement lessivé le Bloc et l'élection d'un gouvernement majoritaire conservateur sans l'apport du Québec. À la suite de ce vote très surprenant en faveur du NPD, avec une flopée de députés inconnus, n'ayant à peu près pas fait compagne, il fallait s'attendre à des bouillonnements de la sorte dans les partis politiques du Québec, surtout chez les souverainistes.

Par ailleurs, le leadership de Pauline Marois, qui semblait jusque-là fort acceptable, devient tout à coup problématique,  s'emmêlant, et pas juste un peu, dans une démarche électoraliste incompréhensible, sinon malodorante, pour la crédibilité de son parti et de l'Assemblée nationale, de façon plus globale. La démarche suivie par mesdames Marois et Maltais et, dans une certaine mesure, madame Malavoy, dans toute cette affaire a, dans un très court laps de temps, démontré la faiblesse de la culture de ces dirigeants, autant sur le plan de la gestion interne du parti que de l'approche supposément démocratique que tout parti se doit de pratiquer envers ses militants et la société en général.

Robert De Blois, Québec

Le courage de leurs convictions

Visiblement, Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe ont compris. Ils ont compris que le cynisme qu'entretiennent les citoyens face à la politique et vis-à-vis les politiciens eux-mêmes est justifié. Leurs propos et leurs actions me redonnent confiance. Ces trois ténors du PQ ont eu le courage de leurs convictions. Le dépôt du projet de loi 204 n'a même pas été discuté en caucus. La haute direction du PQ a choisi de passer outre l'opinion de ses députés, en leur imposant le fait accompli. Comment, un simple citoyen comme moi, peut-il maintenant faire confiance au PQ, lui qui dénonce les diktats du gouvernement Charest et qui agit de la même façon avec ses proches ne mérite pas de diriger ma destinée et encore moins de gouverner un pays. Cette nouvelle crise qui secoue le PQ devrait, du moins je l'espère, faire réfléchir, non seulement Madame Marois, mais aussi Monsieur Charest et les autres élus de l'Assemblée nationale. L'estime et le respect que j'ai déjà eu pour nos élus s'effritent un peu plus chaque fois qu'ils me prennent pour dupe. La langue de bois et la ligne de parti sont devenues, au fil du temps, l'ennemi numéro un de nos institutions politiques. La grande majorité d'entre nous ne croyons plus les élus, car ils disent une chose et son contraire dans la même phrase. Ils semblent tous être opportunistes et parlent d'un ton électoraliste. En nous disant ce que nous voulons entendre, ils s'imaginent probablement que notre vote leur sera acquis. Avec l'éveil et la lucidité des Curzi, Beaudoin et Lapointe de ce monde, peut-être que les élus comprendront enfin que détenir le pouvoir est un privilège qui leur est accordé temporairement afin d'instaurer des lois et des politiques qui servent au bien commun de la majorité des citoyens. Peut-être comprendront-ils aussi que tout citoyen dans une société démocratique peut et doit avoir la possibilité de contester devant la justice une décision qui lui semble nuire à cette même démocratie.

Jean Bottari, St-Mathias-sur-Richelieu

Merci!

Je tiens à les remercier et à les féliciter pour leurs principes. Cela rehausse la cote des députés. Ils ne sont pas tous des ramasse-privilèges Le Parti québécois est devenu un "vieux parti"

Daniel St-Amour, Berthier

Se tirer dans le pied

« Ayoye! Ça fait mal! » comme disait Gerry. Je n'ai jamais compris pourquoi le PQ s'était placé dans cette fâcheuse position. Appliquer la ligne de parti dans ce cas précis, ça s'appelle, comme qui dirait, se peinturer dans le coin ou l'art de se tirer dans le pied.

François Langlois

Rester debout

Je suis totalement d'accord avec ces trois députés. Le projet de Loi 204 va à l'encontre du droit des citoyens de pouvoir contester. Nous dirigeons-nous vers un État totalitaire? Soyons solidaires avec ceux qui restent debout, plutôt que de nous mettre à genoux.

Réal Belisle, Boucherville

Un virage souverainiste émergera

Ces trois démissions, auront un impact majeur pour le Québec et probablement un virage souverainiste réel émergera de ce démembrement pressenti du Parti québécois nettement trop aligné sur on ne sait trop quoi.

Yvon-Charles Beaudet

Le deuxième tremblement de terre

Le Parti québécois continue d'être un regroupement de plusieurs individus frustrés, éternellement mécontents de tout et de rien. Cela représente ce qu'il y a de pire chez les Québécois francophones: chialeurs professionnels et éternels persécutés. Jamais ce parti ne pourra faire l'indépendance, car les sacrifices et les défis que cela impose nécessitent la solidarité, dans les bons comme dans les mauvais moments. Le Québec a perdu le goût de bâtir et de construire: le PQ est directement responsable de cet état d'esprit, appuyé en cela par les Gérald Larose et autres esprits négatifs qui ont depuis trop longtemps lavé le cerveau des Québécois. La défaite cruelle du Bloc n'était que le premier tremblement de terre.

Denis Provencher, Montréal

Un cadeau pour François Legault

Cette démission en bloc de trois grands noms du PQ va sans douter donner encore plus d'appuis au futur parti de François Legault. J'ai également l'étrange sentiment que nous allons retrouver sous peu ces trois mêmes démissionnaires aller frapper à la porte de la coalition de M. Legault. Fort est à parier qu'il ne sera pas difficile à convaincre!  Plus le PQ s'écroule, plus ça augure bien pour François!  Après le Bloc qui s'écroule, va-t-on assister au même phénomène chez le PQ? Ça commence à faire mal aux indépendantistes!

Dominique Fortier, Rimouski

Des députés debout dans la boue

Dans la boue ou dans des sables mouvants où ils s'enlisent progressivement.

C'est sans doute ce qui commande l'urgence d'agir de Messieurs Labeaume et Péladeau. La ligne de parti ayant sa limite, trois députés du PQ affirment bravement leur dissidence au projet de loi 204. Projet de loi dont les implications ont des contours flous. Ne serait-ce que parce qu'il n'y a aucune indication de qui assumera un éventuel dépassement de coût prévu.

On sait qu'actuellement les projets publics majeurs dépassent allègrement les prévisions. Ce projet de loi est-il si «à risque» d'être contesté par les tribunaux qu'on veut le blinder à l'avance? Tout porte à le croire. N'oublions pas que nous vivons dans un État de droit.

Jacques Hétu, Montréal

Qu'attendent les autres?

Sûrement pas le pouvoir! Trois têtes magnifiques, que je ne reconnaissais plus depuis longtemps, aliénées par la ligne de parti.

Vous êtes beaux!

Pauline Germain, Chicoutimi

Incapables de s'entendre

Ces dissensions, résultant par des démissions, ajoutent de l'eau au moulin de l'incapacité des élus péquistes et de leur caucus de s'entendre, puisque des divergences, il y en a dans toutes les entreprises. Une incapacité véhiculée par leur propre idéologie de ne pas suivre les règles du jeu, voire dans le cas qui nous importe, une ligne de parti, pour parapher une entente « béton » entre une ville et un conglomérat, sans appel d'offres certes, mais pour laquelle d'autres entreprises ont avancé leur intérêt. Un sauve-qui-peut aux conséquences sens dessus dessous pour la chef Pauline Marois qui, sans minimiser ces pertes au sein du PQ, doit tenir son bout pour le bien de la démocratie parlementaire, celle de la majorité, et non de l'unanimité (rarissime de nos jours). Aucun lien avec une souveraineté en pente descendante puisqu'elle jouit d'un apport inconditionnel pour les élus démissionnaires du PQ et, par le fait même, elle doit être traitée à part.

Martin Bilodeau, Lévis

Une triste journée pour le PQ

Félicitations à vous, Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe pour votre geste posé en protestation à l'endossement du Parti québécois face à l'inique projet de loi 204 initié par un gouvernement cynique.

Face à un manque d'éthique flagrant, à une malhonnêteté intellectuelle évidente et à l'absurdité de ce projet, vous vous êtes tenus debout!

Fasse le ciel que d'autres députés vous imitent et aient votre courage.

C'est une journée triste et une période triste pour le Parti québécois, mais aussi, pour les Québécois. Bravo à vous trois et merci!

Angélina Lagacé

Chapeau bas

Mesdames et monsieur les députés démissionnaires, je ne partage pas votre vision en matière de langue et de souveraineté, cependant je m'incline devant vous pour votre courage. Vous avez placé la défense des valeurs fondamentales de la démocratie en priorité devant le combat de vos vies pour l'indépendance. Félicitation, nous avons grand besoin de personnes comme vous nous représenter.

Michel Marceau

Un député n'est pas un pantin

Il est indéniable que le départ des trois députés aura un impact négatif sur l'image du parti. En donnant un appui inconditionnel au projet de loi 204, Pauline Marois va contribuer à brimer la liberté du public. Pierre Curzi a bien fait ressortir cette réalité lors du point de presse.

Les propos des trois députés du PQ semblent aussi indiquer que, forte de son vote de confiance, Pauline Marois s'est permis d'imposer de façon plus rigide sa ligne de parti. Je crois toutefois que ce rappel à l'ordre arrive assez tôt pour permettre à la chef du PQ de redresser le tir avant la prochaine campagne.

Finalement, je suis heureux de constater que certains députés se positionnent publiquement contre l'imposition d'une ligne de parti trop rigide. Il y a un problème avec la façon dont la politique fonctionne présentement et il est important que les élus assument leur rôle de représentant de la population. Un député doit être davantage qu'un simple pantin forcé de penser et voter en fonction des directives de son parti.

Jean-Raphaël Poulin

Madame Marois, je révise ma décision

À vrai dire, croire que l'appui à ce projet pourrait offrir la majorité lors des prochaines élections était un leurre. Cette stratégie dénote un manque profond d'analyse politique, dans un contexte économique et social, où plusieurs enjeux, particulièrement dans les secteurs de la santé et de l'éducation, sont au coeur des préoccupations quotidiennes de notre population. Mme Marois vient de me prouver son manque de leadership à vraiment renouveler d'une façon différente la politique s'appuyant sur la démocratie (pourquoi présenter ce projet de loi et une ligne de parti à suivre?). De fait, la population en général aurait apprécié qu'elle reconnaisse à ces élus le droit d'analyse et de liberté d'appuyer ou non ce projet. Bref, messieurs Labeaume et Péladeau ont réussi à merveille la stratégie de mieux diviser pour régner. Et Monsieur Charest a laissé le PQ s'empêtrer dans ce merdier qui, en fait, n'a jamais été une urgence nationale.

Mme Marois, je révise ma décision de m'impliquer dans votre parti lors des prochaines élections, mais d'aller vers un parti portant réellement la social-démocratie dans sa pratique de tous les jours.

André Joseph Lamoureux, travailleur social