Embargo sur la vente d'armes à la Libye, interdiction de voyager à Mouammar Kadhafi et ses proches. Les sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU au régime du dictateur libyen sont-elles suffisantes pour l'inciter à quitter le pouvoir?

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Les sanctions ne suffiront pas

Il faudra plus que cela, hélas, pour déloger Kadhafi et sa clique de tortionnaires du pouvoir. Je pense bien que cette cruelle histoire va se terminer dans le sang. Kadhafi va se battre jusqu'au bout. Mais qui mettra fin à ce massacre? Personne à l'extérieur de la Libye ne veut prendre de moyens armés pour y mettre fin. La solution réside donc principalement dans la détermination et le courage du peuple libyen. La communauté internationale, à l'heure actuelle, n'a que des pouvoirs limités. Enfin, je ne crois pas que Stephen Harper fait vraiment peur au sanguinaire Kadhafi...

Michel Lebel

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Rien n'arrêtera ce fou

Si l'ONU n'a jamais réussi à stopper ni la Corée du Nord, ni l'Iran malgré les embargos, pensez-vous réellement qu'une quelconque institution, internationale soit-elle, puisse être capable de stopper un fou comme Kadhafi?

Mats Dang

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Un tyran paranoïaque

Après la destitution de Ben Ali en Tunisie et la chute de Hosni Moubarak en Égypte, il semble que le peuple libyen est confronté à un des cas cliniques des plus aboutis en Mouammar Kadhafi. En effet, ce dictateur, aux commandes du pays depuis 42 ans, est un criminel de guerre, sanguinaire, meurtrier, tyran paranoïaque, lâche et à la limite de la folie furieuse. Ce parano avoue qu'il n'est pas un président, n'est pas un être normal contre qui l'on peut mener des manifestations, mais bien le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours. À cet effet, dans ce discours confus et véhément, il affirme qu'il n'est pas question de quitter le pouvoir comme l'ont fait d'autres dirigeants du monde arabe. Il a de plus invoqué qu'il était au-dessus des postes des chefs d'État, qu'il n'avait pas le titre de président pour démissionner, plutôt un révolutionnaire, un Bédouin avec lui-même et son fusil. Personne n'a pu prévoir ce qui s'est passé en Libye, ni ce qui s'est passé il y a quelques semaines en Tunisie et en Égypte, et personne ne peut prévoir ce qui va se passer ailleurs dans ce monde arabe. Quels dictateur ou pays seront les prochains, le roi du Bahreïn Ben Issa Al-Khalifa, le président Ali Abdullah Saleh du Yémen ou celui de l'Algérie Abdelaziz Bouteflika?  Nous sommes loin de la pérestroïka dans cette partie du monde.

Jocelyn Boily