Le gouvernement Charest a confirmé jeudi midi qu'il injectera 200 millions dans le projet de construction d'un amphithéâtre à Québec, même s'il n'est pas acquis que la ville obtiendra à nouveau une concession de la Ligue nationale de hockey. Approuvez-vous la décision du gouvernement québécois de financer 50% des coûts du projet? Votre réaction serait-elle différente si la Vieille Capitale obtenait l'assurance d'un retour des Nordiques? Ou si le privé participait davantage au projet?





MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

Tragique et pathétique

C'est vrai que nous sommes tellement au-dessus de nos affaires en matière de santé, d'éducation, de justice sociale, que le Colisée est vraiment un dossier prioritaire. Ce que j'aimerais savoir est: par quelle tournure d'esprit on en arrive à croire que l'on fait un bon investissement, alors qu'aucun investisseur privé ne se manifeste! Les PPP, cher M. Charest, comme ils se sont tout d'un coup escamotés! De plus, connaissant les évaluations des coûts que font nos gouvernements, c'est évident qu'il faut au moins multiplier par trois ce qui est prévu. Et je suis optimiste, car ce serait plutôt entre cinq à 10 fois! Quant à moi, c'est une autre manoeuvre qui prouve que l'annonce de telles inepties, de la part de nos gouvernements, confirme leur complète déconnexion de la réalité. C'est tragique, mais surtout pathétique!

Michel Loffredo, Montréal

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Un problème de valeurs

Dans le contexte où le gouvernement refuse à ses procureurs une augmentation équivalente à 7 % de cette somme, en invoquant son incapacité de payer, ce geste purement électoraliste m'apparaît déplacé et suggère, selon moi, un grave problème de valeurs.

Caroline Leduc

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Je ne comprends pas

Je ne comprends pas pourquoi l'ensemble des Québécois paierait 200 M$ pour la construction d'un amphithéâtre à Québec, et ce, même si j'aime beaucoup la ville. Je comprends encore moins où le gouvernement va trouver cet argent, car on ne cesse de nous rabattre les oreilles que notre la province est la plus endettée et que c'est urgent d'agir afin de contrôler et diminuer notre dette. Et là, 200 M$ apparaissent comme par miracle. Ce n'est pas la première fois que Charest est dans le champ. On n'a qu'à penser au mont Orford, au CHUM, aux wagons du métro, à l'exploitation des gaz de schiste, à l'enquête publique sur la construction et il semble bien que ce ne soit pas la dernière. Ça ne changerait absolument rien pour moi si Québec réussissait à attirer une équipe de hockey professionnelle, car ils en ont eu une et quand on ne leur a pas donné ce qu'ils voulaient, ils ont déménagé l'équipe aux États-Unis. On risque malheureusement de revivre le cauchemar des Nordiques encore une fois. Je suis aussi très sceptique sur l'étude de rentabilité qui a été produite pour nous vendre ce projet et, si la ville de Québec y croit tant que ça à son projet, qu'elle le finance avec l'aide du privé. J'aime bien Québec, mais pas à ce point-là, quand même!

Normand Jean

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Passer à l'histoire, coûte que coûte

Et voilà où iront les prochaines augmentations de la TVQ. On sait très bien que les retombées, si retombées il y a, ne retourneront pas dans le portefeuille des contribuables. Charest va peut-être se faire de nouveaux admirateurs à Québec, mais se moque probablement de tous les autres qu'il va perdre dans le reste de la province, sachant que son règne est fini. Il espère peut-être passer à l'histoire coûte que coûte.

Pierre Larose, Trois-Rivières

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Quel cynisme

Lorsqu'il a lancé de façon précipitée la création de la commission Bastarache, Jean Charest a pris comme prétexte l'importance de garder la confiance de la population à l'égard de l'administration de la justice. Aujourd'hui, dans une démarche évidente de redorer son blason, il annonce la participation du gouvernement du Québec à la construction d'un centre multidisciplinaire dans la capitale pour un montant qui pourrait atteindre 200 M$. Et pourtant, il traîne le règlement de la convention avec les procureurs de la Couronne depuis au-delà de deux ans alléguant des impératifs budgétaires. Quel cynisme et quel mépris de l'intelligence des citoyens!

Robert Hardy, LeGardeur

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Il nous trompe

Non! Je ne suis pas d'accord! Les politiciens sont des inconscients! Qu'est-ce que Jean Charest fait de son budget? Ne parlait-il pas d'économies de 60%? La santé est malade et il dit ne pas avoir d'argent? Quand va-t-il arrêter de tromper le monde?

André Morin

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Une décision populaire pour un gouvernement impopulaire

Le gouvernement du Québec n'a pas quelques millions pour les juristes, les procureurs et les employés de l'État, parce que cette décision n'est pas très électorale. Le gouvernement du Québec est prêt à faire des PPP dans des projets qui sont de tradition des services publics, comme des hôpitaux, des cliniques, parce que ces projets sont rentables pour le privé, mais il accepte de financer un projet qui est traditionnellement privé ou partiellement privé, parce que le privé n'est pas prêt à «embarquer» dans un projet qui n'a aucune garantie de rentabilité. Le gouvernement Charest doit tout faire pour s'acheter des votes. Il connaît son niveau d'impopularité. Alors, il doit acheter de la popularité, en appuyant un projet qui est «sentimentalement» populaire auprès des citoyens de Québec. Votre réaction serait-elle différente si la vieille capitale obtenait l'assurance d'un retour des Nordiques? Non. Il est évident qu'il y a presque unanimité dans le coeur des Québécois pour le retour des Nordiques. Par contre, si le retour des Nordiques était garanti, les investissements privés viendraient rapidement. Donc, avec l'assurance du retour des Nordiques, l'investissement public serait beaucoup plus petit et alors acceptable. Ou si le privé participait davantage au projet? Les deux réponses précédentes répondent à cette troisième question. Un autre élément devrait être examiné et sondé ici, la participation du fédéral. Pourquoi les autorités québécoises autant que les Québécois eux-mêmes acceptent-ils aussi facilement l'arrogance du gouvernement Harper dans ce dossier?

Claude Leroux

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C'est incompréhensible

Où sont nos priorités et nos valeurs? Investir nos impôts dans la construction d'un amphithéâtre, au lieu d'octroyer des augmentations à des procureurs et avocats, sous-payés depuis longtemps, qui travaillent pour nous avec un minimum de personnel et d'outils. Le monde n'a pas changé: donnez-leur des jeux. Vraiment, je ne comprends plus rien.

Christiane Moreau

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Un non-sens propre aux politiciens

Je ne suis absolument pas d'accord. Il y a tellement de problèmes au Québec, qu'un amphithéâtre est un luxe que nous ne pouvons nous offrir. Il n'y a qu'à penser au manque de places disponibles pour les aînés, aux soins souvent déficients accordés à ces mêmes aînés, aux hôpitaux tellement mal gérés, aux routes un peu partout au Québec qui sont constamment à refaire, etc. Le gouvernement vient d'augmenter les frais pour les étudiants, demande aux citoyens de se serrer la ceinture, vient d'augmenter la TVQ, et ce même cher gouvernement a de l'argent pour construire un amphithéâtre... Il y a ici un non-sens propre aux politiciens.

R. Gagnon

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Une décision irresponsable

Le financement public à 100% du nouveau Colisée est un gaspillage de fonds publics. Nous savons que le gouvernement du Québec a des défis importants sur le plan financier. Nous aurons à faire des choix dans le futur, à savoir ce qui est le plus important pour nous tous. C'est irresponsable de la part de Jean Charest de financer un amphithéâtre local avec l'argent de l'ensemble des contribuables, surtout un montant aussi élevé et sans la participation du privé. J'ai aussi de la difficulté à subventionner l'aréna d'une future équipe professionnelle de hockey, laquelle paiera des salaires démesurés à ses joueurs. Nous pouvons aussi nous demander si cet investissement public majeur profitera à l'ensemble de la population. J'ai l'impression que le poids politique de la région de Québec a joué dans la balance, quant à la décision de Jean Charest. C'est dommage pour l'ensemble des Québécois.

Samuel Fontaine, Montréal

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Surréaliste

J'imagine que je ne suis pas le seul à vous écrire, mais que se passe-t-il avec la classe politique? Je trouve surréaliste que le Québec ait des besoins criants en santé, en éducation et récemment en justice et que nos politiciens provinciaux s'endettent pour bâtir un aréna qui, ultimement, ne servira qu'à une poignée de vedettes de hockey surpayées et qui retournent dans leurs pays après la saison. D'une certaine façon, payer 50% de mon salaire en impôts et en taxes ne me dérange plus. On vit avec et c'est le prix pour vivre au Québec et avoir une stabilité et une sécurité. Mais quand je vois comment on dépense notre argent, je trouve ça moins drôle. Il va vraiment falloir que quelqu'un se réveille avant qu'il ne soit trop tard et que les Chinois ou les Arabes rachètent le Québec du syndic de faillite, ou pire encore que les gens se révoltent dans la rue!

Gérald St-Pierre

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Stupéfiant

N'importe qui, se présentant chez un banquier avec semblable plan d'affaires, se ferait virer de bord en moins de 10 minutes.

Gilles Lacoste

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J'ai mon lit

Comme plusieurs Québécois jeudi matin, j'ai assisté à la conférence de presse surréaliste de Jean Charest et du jovialiste maire de la ville de Québec, Régis Labeaume. Plus tard, j'ai aussi vu et entendu Mario Bédard, initiateur du projet «J'ai ma place». On visait ainsi à construire un nouvel amphithéâtre sportif et culturel, et lancer une série de mesures dans le but de mieux répondre aux besoins d'éventuels acheteurs de sièges. J'invite M. Bédard à venir à Montréal pour relancer la construction du CHUM promis pour l'année 20?? avec un nouveau slogan: «J'ai mon lit».

Robert Giroux, Lachenaie

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Bouger, c'est vivre

Je suis totalement en accord avec cette décision. Nul doute que le secteur privé verra une opportunité pour s'intégrer au projet. En fin de compte, les retombées économiques seront importantes pour toute la région de Québec. Bouger, c'est vivre!

Gilles Trinque, Saint-Jean-sur-Richelieu

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Des idées de grandeur

Le commentaire que je veux formuler est que le maire Labeaume a les mêmes idées de grandeur que le maire Jean Drapeau. Peu importe le coût des dépenses, les contribuables sont là pour payer. On met plus d'accent sur le sport que sur la situation de la pauvreté.

Lyse Moore

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Je suis dégoûtée

Je suis absolument contre et je n'en reviens toujours pas que nous acceptions le financement gouvernemental d'un aussi gros projet, sans consultation et sans la confirmation de l'obtention d'une équipe de la LNH. Qu'arrive-t-il si ce n'est pas le cas? Depuis plusieurs années, le gouvernement libéral nous mentionne que les coffres de l'État sont à sec et qu'il doit couper dans les infrastructures, tant sociales que matérielles. Nous aurait-il menti depuis toutes ces années? Les hôpitaux, les universités, les écoles, les rues, les ponts et les transports en commun sont en ruine. On augmente les frais de scolarité, d'Hydro-Québec, on veut nous refiler un impôt santé et on coupe dans les programmes sociaux, entre autres dans les centres communautaires et autres associations plus que nécessaires à notre société. Et les maisons de naissance demandées depuis plus de cinq ans par différentes villes? J'imagine que ce n'est pas assez prestigieux. Je ne peux pas croire qu'on investisse des sommes aussi incroyables pour un amphithéâtre! Les revenus que suscitera ce dernier seront-ils remis à la population? Bref, du pain et des jeux pour augmenter la popularité d'un gouvernement qui en a grandement besoin. J'ai l'impression d'être complètement exclue des décisions politiques et de leur club qui semble être de plus en plus privé et je commence vraiment à être dégoûtée.

Marilyn Ouellet

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Le dernier mandat

Un système de santé qui tombe en morceau, des enfants qui ne mangent pas, des jeunes dans la rue sans aide, des femmes monoparentales sans support, une dette provinciale inacceptable et voilà que notre premier ministre envoie de l'argent pour un nouveau colisée. Bravo!  M. Charest, vous venez de signer votre dernier mandat. C'est assez nul de votre part d'avoir oublié qu'il n'y a pas juste la ville de Québec dans cette province, et que nous n'êtes nullement protégé, surtout envers la belle bande à Montréal, pour qui Régis Labeaume ne pèse rien dans la balance. C'est une honte!

Valérie Guillot

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Un contribuable frustré

Je ne suis pas contre le projet, mais je suis contre le financement public lorsque la dette est hors contrôle, la TVQ vient d'augmenter, la taxe sur l'essence va augmenter dans deux mois. Tous les services augmentent et sont déjà plus dispendieux qu'ailleurs. On ne peut pas continuer à pelleter nos programmes de riches sur le dos des générations futures. La province est gérée de façon irresponsable depuis trop longtemps.  

David Coulombe

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Je ne suis pas d'accord du tout

J'espère qu'un processus démocratique va être mis en place pour que l'on puisse s'exprimer. Un référendum tenu par la ville de Québec pour permettre aux contribuables de Québec de s'exprimer s'impose.

Pierre Gagnon

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Et les régions?

Venant de Trois-Rivières, la capitale de la Mauricie, notre vieux Colisée construit du temps de Duplessis aurait besoin, lui aussi, comme beaucoup d'autres arénas, d'être rebâti pour devenir fonctionnel. Alors faut-il comprendre que le gouvernement n'aura plus d'argent pour soutenir le hockey en région. Il faut impérativement que le vérificateur général du Québec, Renauld Lachance, réalise une étude d'ensemble des grands projets annoncés par le gouvernement pour en mesurer les impacts sur les finances publiques. Il en va de la démocratie, afin de permettre aux  citoyens de Québec et du Québec d'évaluer correctement les engagements financiers du gouvernement. On vit dans un pays nordique, et étrangement, je constate qu'on a beaucoup trop d'éléphants blancs.

Yvon Brouillette

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Je suis tout à fait d'accord

Québec mérite amplement d'avoir un tel équipement, ne serait-ce que pour avoir une carte supplémentaire en main pour jouer son rôle de capitale. Au niveau de l'ensemble de la population québécoise, ce 200 millions, qui permettra d'obtenir un équipement neuf est, à mon sens, aussi justifié que le 400 millions que nous devons collectivement payer pour éponger les déficits de l'UQAM ce qui n'apporte rien de plus aux étudiants, aux professeurs ou à la notoriété et au rayonnement de l'institution, où que la part qui nous échouera dans le projet de l'échangeur Turcot ou celui du CHUM, pour ne donner que ces trois exemples largement médiatisés. Quant au retour des Nordiques, ou à la tenue des Jeux olympiques d'hiver, MM. Labeaume et Charest ont tout à fait raison de ne pas en faire un prérequis à l'avancement du projet. Ils n'ont pas beaucoup de contrôle là-dessus et, dans ce dossier, il s'est agi d'une distraction inutile et d'un très pauvre argument de vente.

Daniel Richard, Montréal

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Un vrai Tiers-monde

Je trouve la nouvelle formidable pour les gens de la ville de Québec, même si l'argent pourrait être mieux utilisé. De plus, ça va coûter très cher pour entrer dans cet édifice pour les gens de Québec et ceux d'ailleurs qui auront payé une bonne partie de celui-ci. Ainsi, une minorité de gens auront accès aux services offerts par cet édifice et une majorité de Québécois de la province de Québec ne recevront pas de meilleurs services de santé, d'éducation, de transport, etc. Donc, c'est excellent pour une minorité de la population québécoise assez riche pour se rendre dans cet édifice, mais c'est très mauvais pour l'ensemble de la population qui ne verra à peu près rien de cet investissement. Sur le plan politique, c'est parfait pour M. Labeaume et M. Charest, sur le plan financier, c'est parfait pour les constructeurs et leurs travailleurs. Sur le plan identitaire, c'est parfait pour la fibre des Québécois de Québec, mais sur le plan social, c'est le Tiers-monde, c'est un gros Haïti qui vivrait au-dessus de ses moyens. Nous avions critiqué la construction du Stade olympique en 74-76  et voilà que ça recommence. Ça aussi, c'est le Tiers-monde. Nous avons hâte de voir le coût final de cet édifice, et de celui du CHUM, etc. Un vrai Tiers-monde.

Viateur Lavoie

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Je suis en colère

C'est inadmissible. Le manque de jugeote ou de gros bon sens de notre gouvernement est incroyable. Deux cents millions dans un aréna pour du sport et des spectacles, pour des professionnels qui gagnent très bien leur vie. Alors que le privé était prêt à embarquer dans ce montage financier, c'est une gifle dans la figure des contribuables du Québec. Il ne faut pas s'étonner du peu d'intérêt des générations montantes pour la bonne politique du pays. C'est inadmissible et honteux.

Dominique Bourhis

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Où seront prélevés ces millions

On ne peut pas inventer des centaines de millions, on ne fait que les déplacer.  La question est au détriment de qui. Je suis contre!

Max Férandon

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Allons en consultation populaire

Je suis contre ce financement puisque le Québec ne peut se permettre cette fantaisie de luxe. Pensons aux personnes âgées qui ont besoin de soins, aux hôpitaux qui sont en manque de tout, à nos routes qui sont défoncées, aux procureurs qui ont besoin de plus d'aide, aux réductions dans divers services du Québec faute d'argent. Et soudainement, on trouve un petit 200 millions qui va profiter à qui? Tout ceci est une entreprise privée, alors que ça reste privé. M. Charest, si vous êtes démocratique, il devrait y avoir une consultation au niveau provincial, puisque ce sont nos taxes qui vont en financer une bonne partie.

Jean Claude Paré, Montréal

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La santé, la priorité

Alors que les services de santé sont partout débordés, je ne conçois pas que les fonds de la province aillent s'engloutir dans une infrastructure qui servira avant tout et presque exclusivement à des athlètes millionnaires. Et qu'on ne vienne pas me dire que l'édifice servira à d'autres fins que le hockey, son caractère particulier nous dit exactement le contraire. J'apprécie la sagesse du gouvernement fédéral de refuser son support et je regrette amèrement la décision du gouvernement provincial. Si les citoyens de la ville de Québec veulent embarquer dans cette galère, c'est leur affaire. Mais je ne pardonnerai jamais cette décision au gouvernement Charest. Je n'oublie pas son engagement solennel de la dernière campagne de faire des soins de santé sa grande priorité.

Guy Tremblay, Shawinigan

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Je ne veux pas payer pour ça

Je ne sais pas où M. Charest a trouvé cet argent. Il n'arrête pas de dire que nous sommes endettés, la TVQ a augmenté et elle va encore augmenter l'an prochain. Même chose pour les soins de santé. Je n'ai rien contre les gens qui s'intéressent au hockey, mais je ne voudrais pas payer un cent supplémentaire sur mon compte de taxes. M. Labaume veut laisser sa marque, comme l'a fait Andrée Boucher, mairesse de Sainte-Foy. Sauf que la situation économique n'est plus la même.

Carol Gagnon

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Revenez sur Terre

On nous prend vraiment pour des imbéciles. Le gouvernement est, année après année, dans le rouge. On nous promet l'assainissement des dépenses et la première chose que l'on sait, c'est que l'on va encore payer pour subventionner des infrastructures privées. Monsieur le premier ministre, pouvez-vous arrêter de faire le père Noël? Et arrêter de vider «nos» poches pour des projets non essentiels? Est-il possible de revenir sur Terre et de régler de vrais dossiers, au lieu d'aller se chercher une sympathie de quelques électeurs avides? Un gars «tanné» d'être aussi taxé,

Patrick Hamel

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Quelles sont les priorités de notre société?

Je crois que nous avons d'autres priorités pour investir autant d'argent: la santé, l'éducation et n'oublions pas la dette aussi! D'autant plus que le provincial parle d'une aide de 50% et nous savons pertinemment que le projet dépassera les coûts initiaux. Donc iront-ils au-delà de 200 M$. Je tiens à préciser pour la susceptibilité de tout un chacun que mon opinion n'a rien à voir avec les rivalités entre Montréal et Québec. Je leur donnerais le Centre Molson si je le pouvais! Mais de grâce, établissons des priorités répondant aux enjeux actuels et agissons.

Sophie Bordeleau

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Faites de même pour le CHUM

Alors qu'il est incroyable de voir que le dossier du CHUM s'enlise à Montréal, Charest va de l'avant par opportunisme politique et, en si peu de temps, on détermine une façon de faire, on fait les calculs de rentabilité, la faisabilité du projet est déjà réalisée, le site est déterminé avec une vision simple et claire en énonçant seulement que tel quartier a besoin d'être revitalisé. Si le maire Tremblay avait la même énergie que Labeaume, et Charest le même opportunisme politique pour le CHUM, les travaux de construction du nouvel hôpital seraient déjà en cours. Malgré tout cela, je ne suis pas d'accord que le gouvernement du Québec donne 200 millions pour le projet alors que le CHUM s'éternise et que le projet du nouvel échangeur Turcot est loin d'être un projet vert et porteur pour la ville de Montréal.

Sylvie Monastesse

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Est-ce normal?

Ces mots ont été prononcés par Jean Charest en réponse à une question d'un journaliste lors de la conférence de presse annonçant le financement d'un amphithéâtre à Québec. On pourrait utiliser la même logique et se demander si c'est normal de financer un tel équipement alors que l'administration de la justice est sous-financée, les soins de santé sont sous pression (en Outaouais, nos hôpitaux finissent à la queue du peloton depuis des années), les infrastructures ont un besoin pressant de rénovation à Montréal....Et cet équipement sera construit dans un contexte de construction pour lequel on n'aura pas tout fait pour la libérer de la corruption qui y sévit. Je vous retourne donc votre question, M. Charest: est-il normal de prendre l'argent des contribuables pour financer cet équipement dans un tel contexte avec les besoins prioritaires que l'on connaît?

Daniel Proulx, Gatineau

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Drôles de priorités

Tous continents inclus, la planète médiatique s'est enflammée hier matin en apprenant que le président égyptien s'apprêtait à démissionner (NDLR: ce qui ne s'est pas avéré, finalement). Tous les médias du monde en ont fait le centre de leur programmation. Tous? Non, hélas, il y a la république de bananes nommée Québec qui a arrêté de respirer pour une raison encore plus primordiale: la diffusion en large et en long de la prose démagogique du dictateur de Québec pour son projet fantasmagorique mal financé de nouveau Colisée. Empruntant du style émotif et opportuniste de Gilles Duceppe et du défunt Réal Caouette, le maire Labaume et son nouvel ami Jean Charest, nous ont rappelé que le Québec était bel et bien une société distincte... du reste de la planète.

Denis Provencher, Plateau Mont-Royal

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Pas du tout d'accord!

Les problèmes des aînés et des malades lui passent 100 pieds par-dessus la tête! Vous vous souvenez quand M. Harper avait donné des millions pour la santé, M. le premier ministre Jean Charest avait appliqué l'argent à autre chose. Incroyable! Un amphithéâtre pour amuser et les pauvres malades, allez chez le diable!

Gaëtane Borduas-Martin

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Bravo Stephen Harper

J'aimerais féliciter Stephen Harper et les conservateurs d'avoir pris leurs distances avec la folie des grandeurs du maire Labaume, pendant que Jean Charest est presque à genoux devant le maire de Québec et son futur Colisée. Harper passe pour le méchant dans cette affaire-là. On devrait plutôt constater qu'on a un premier ministre canadien raisonnable, qui pense avant d'agir. On ne peut pas en dire autant des Gilles Duceppe, Sam Amad et autres politiciens qui aiment mieux jouer avec les émotions du petit peuple pour marquer des points politiques à court terme.

Brian Fortin, Montréal

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Réduisez nos taxes avant

Le Colisée est un projet qui suscite énormément d'intérêts. Mais je ne crois pas que le contribuable doit payer pour que les jeunes «tripent» sur le hockey. Non seulement la ville de Québec ne devrait pas financer ce projet, mais ni la province ni le fédéral ne devraient s'impliquer. Cet argent appartient à tous les Québécois et non à la ville. Les sondages indiquent clairement que la majorité des gens sont contre le financement public du Colisée. Pour moi, citoyen du Québec, région la plus taxée, imposée et aussi des plus fortement endettée du pays, j'aimerais mieux qu'on réduise nos taxes et nos impôts au lieu d'encore nous faire payer pour quelque chose qui, essentiellement, n'est pas une nécessité. Ce genre de construction qui est érigé surtout pour attirer les «tripeux» de hockey devrait avant tout être financé par le privé comme cela se fait dans les autres «capitales nationales», comme Montréal, Toronto, etc. Il est temps de mettre les priorités aux bonnes places et une de ces priorités devrait être la réduction du fardeau taxes et impôts qui pèse déjà très lourd sur chaque Québécois. Le fait que ce 400 millions ne représente qu'un petit pourcentage n'est pas une excuse pour cette dépense, surtout que la majorité de ces projets coûtent généralement beaucoup plus cher que prévu. La vraie facture sera probablement beaucoup plus élevée. Non au gaspillage et non au financement sur le dos des contribuables québécois ayant le plus grand fardeau de taxes au Canada et Amérique du Nord!

Jean Drolet

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Incroyable

Deux cents millions de dollars, additionnés à la dette actuelle du Québec. Plus les intérêts. Et cela, en période de restrictions budgétaires! Ce n'est pas fort!

Gilles Jean

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200 millions, vraiment?

Nous ne sommes plus au temps où du «pain et des jeux» suffisaient. Le gouvernement Charest pense peut-être redorer son image avec cette annonce, mais qu'en est-il des millions nécessaires dans plusieurs programmes sociaux, telles l'aide juridique, l'aide sociale, etc. À l'automne, le gouvernement Charest clamait la hausse des droits de scolarité au niveau universitaire parce qu'il y a un manque à gagner énorme comparativement aux universités canadiennes, mais celui-ci refusait d'investir. Il préfère se fermer les yeux et tendre l'enveloppe à un nouvel amphithéâtre si prometteur. Est-ce véritablement plus prometteur que l'avenir des jeunes Québécois?

Marianne Routhier-Caron

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Un investissement stupéfiant

Je ne suis pas d'accord du tout avec cet investissement. Alors que nous sommes la province la plus endettée du pays, avec un déficit que plusieurs soupçonnent d'être structurel, cet investissement est pour le moins stupéfiant! Le Fraser Institute a déclaré en 2010 que les investissements faits pour attirer des équipes de sport majeur étaient les moins rentables parmi tous les investissements publics. De plus, si le privé n'a pas investi un sou, cela semble indicatif que le projet est loin d'être une opportunité d'affaires aussi juteuse que le fait croire le maire Labaume. Le gouvernement Charest a fait plusieurs promesses au cours des 10 dernières années en ce qui a trait à l'accessibilité aux soins de santé, à la pauvreté et à l'emploi, et il a échoué sur tous les fronts. Cette somme d'argent devrait être mise à meilleure contribution. De mon point de vue, Charest dépense notre argent pour son propre intérêt : augmenter sa cote de popularité.

Sébastien Bouillon

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Ils ont payé pour notre stade

Comme j'habite à Montréal, il est clair pour moi que je n'ai pas du tout envie que mes impôts servent à payer le nouveau Colisée, alors que le système de santé et l'éducation sont dans la dèche. Par contre, ma position est difficile à défendre lorsque toute la province a dû payer pour le Stade olympique! Toutefois, la magouille ici est un peu grossière: puisque le principal intéressé à investir dans la future concession de hockey se fait payer un immeuble par le bon peuple, pour lui permettre d'engranger encore plus d'argent sur le dos de ce même bon peuple. Et si jamais la franchise n'est pas rentable, elle se revendra sans problème (voire sans perte) puisque la demande est toujours là, mais le bâtiment sera voué au même sort que notre beau Stade olympique. C'est simplement honteux comme manoeuvre et je commence à avoir envie d'aller camper sur le rond-point devant le parlement à Québec pour exiger la fin du régime des amis du parti!

Marc-André Simard, Montréal

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La pédale d'embrayage

Par sa perspicacité et surtout sa débrouillardise pertinente, le maire Labeaume a su rassembler les éléments en place pour enfin concrétiser le projet du nouvel amphithéâtre. Le premier ministre Jean Charest a clairement compris, contrairement au fédéral, l'importance d'une implication financière, car il récoltera beaucoup par la suite. La conférence de presse de ce matin devient la pédale d'embrayage qui fait enfin passer le projet de la position neutre à la marche avant. Mais le tour de force admirable devient le fait que les citoyens de la Ville ne verront aucune hausse de taxe en conséquence aux bonnes nouvelles sur l'amphithéâtre. Pendant ce temps, le fédéral a brillé par son absence. Est-ce le début d'une malheureuse routine?

Michel Beaumont, Québec

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Un risque calculé

Il est clair que le maire Régis Labeaume prend un risque au nom de la ville de Québec. Cependant, je crois qu'il sait prendre les bons risques. En effet, je crois que les utilisateurs de l'amphithéâtre préféreront payer 4$ de plus pour aller voir un spectacle à Québec. Il est bon de diversifier l'économie québécoise. Le gouvernement du Québec a vu le potentiel du projet Labeaume et a bien fait d'embarquer dans le bateau. De toute manière, il est prévisible que le gouvernement fédéral s'organisera pour mettre des fonds dans l'aventure. C'est un bon investissement, peu importe si les Nordiques reviennent! Imaginez toute la population du Nord du Québec qui n'attend que ça! Ne plus avoir à aller à Montréal pour un spectacle! Au lieu d'assister à un seul match du Canadien par année, ils auront envie aussi d'aller voir des bons spectacles à Québec! C'est excellent! Plus d'emplois pour Québec et pour le Québec! Merci M. Labeaume pour votre audace. Les valeurs que vous promulguez amènent un souffle de vitalité qui donnera peut-être des idées à d'autres villes! Ce projet ne sera pas une plaie pour un nouveau parti provincial au pouvoir. En effet, si l'argent gagné avec l'utilisation de l'amphithéâtre est bien géré, ce sera plutôt une vache à lait de plus!

Jessicka Pearson

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Quelle honte

Quel manque de respect envers nos malades qui doivent être entassés dans les corridors par «manque de lit», envers nos infirmiers, envers nos aînés, envers nos procureurs, etc.! On s'en moque de votre amphithéâtre, Québec. C'est une honte!

Anne Gibeau

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Indécent

Je trouve complètement irresponsable de la part des différentes instances gouvernementales d'investir autant d'argent public pour en faire bénéficier en grande partie à des intérêts privés. Pendant ce temps, ces mêmes gouvernements nous rabattent que l'on doit laisser une grande part au privé dans la construction (en PPP) dans les établissements qui couvrent la mission première de l'État. (CHSLD, hôpitaux, autoroute...) Malheureusement, nous allons probablement nous réveiller trop tard et les gens de Québec vont réaliser seulement dans plusieurs années que la facture sera longue à payer!

Stéphane Gobeil

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Qu'est-ce qui est normal?

Non je ne suis pas d'accord, pas dans le contexte économique actuel. Jean Charest dit que ce n'est pas normal que Québec n'ait pas d'amphithéâtre. Est-ce normal que partout dans la province, il y ait pénurie de services dans la santé, l'éducation, les transports, etc. On devrait mettre l'argent à la bonne place. Je hais le maire Labeaume, mais je dois admettre qu'il a plus de colonnes que celui que nous avons à Montréal.

Pierre Pelletier

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Le gouvernement a perdu le nord

Je trouve scandaleux le fait de construire un amphithéâtre avec les fonds publics. On nous parle constamment de hausse de taxes et impôts. Les familles avec un revenu moyen doivent de plus en plus se serrer la ceinture à tous les budgets présentés par le gouvernement Charest, et là, on investit des centaines de millions dans un édifice destiné à enrichir les investisseurs d'une équipe de hockey. Ce gouvernement a vraiment perdu le nord.

Michel Soucy

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Mépriser la population

Cette dépense obtiendrait ma faveur dans la mesure où les besoins essentiels sont déjà comblés? Ne vous méprenez pas, je suis une admiratrice de hockey, une mordue, mais c'est une déformation personnelle, étant maman monoparentale de trois enfants. En faisant le parallèle à ma recherche pour un médecin de famille et étant sur des listes d'attente depuis deux ans, il y a, à mon sens, un énorme mépris de la population dite de la classe moyenne, qui sont pourtant les principaux payeurs des salaires de ces gens. Le plus décourageant est l'attitude de la fonction publique, qui crie pour son bien-être personnel (syndicat des infirmiers, procureurs, etc.), mais jamais pour défendre les services qu'ils doivent rendre à la population! Avez-vous déjà demandé dans une institution publique comment vous pouviez les aider à faire pression pour que les choses s'améliorent? Moi, je le fais fréquemment, et si vous l'essayez, vous resterez surpris du nombre de fois ou l'on vous répondra qu'il n'y a rien à faire. En fait, jamais je n'ai eu autre chose que cette réponse. Lorsqu'on voit (ou ne vois pas) comment notre budget collectif est géré, il est évident que si tous les ménages avaient cette même gestion à la maison, le gouvernement n'aurait plus de moyens pour gouverner. Et puisque je prends exemple sur ma vie privée, je sais que la créativité de faire plus avec moins vient seulement lorsqu'il y a pénurie. Alors, tous ensemble, ne produisons plus de déclarations de revenus, quittons les programmes publics, car, de toute façon, on nous dirige déjà vers le privé et on nous abandonne à petit feu!

Geneviève Le Clerc

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La folie bleue

Sincèrement, je n'en reviens pas de l'annonce faite ce matin par le maire de Québec et le premier ministre du Québec, à savoir que l'on construira un amphithéâtre uniquement à même des fonds publics. Le petit Napoléon québécois, lorsqu'il prétend que ce projet sera rentable et qu'il ne coûtera rien de plus aux contribuables de Québec, me rappelle Jean Drapeau qui avait déclaré qu'il y avait autant de chance que les Jeux olympiques de Montréal se soldent par un déficit qu'un homme donne naissance à un enfant. Quant à Jean Charest, il est prêt à n'importe laquelle des bassesses pour tenter d'obtenir un peu d'appui populaire. À l'aube de la présentation d'un budget où M. Charest augmentera les tarifs des services gouvernementaux et coupera dans d'autres services, le voilà qui s'engage pour au moins 200M$. Et tout cela, sans que l'on sache si, un jour, une équipe de la LNH jouera à Québec. Du pain et des jeux; amusons le bon peuple et il devrait un jour nous en être reconnaissant. Va-t-il falloir sortir dans la rue comme en Égypte pour que nos dirigeants retrouvent un peu de bon sens?  

Pier Dutil, Saint-Georges-de-Beauce

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Enfin, des promesses tenues

Je ne peux qu'être d'accord avec la décision de la ville de Québec et du gouvernement Charest de financer le projet de l'amphithéâtre à 100% par le public. Oui, c'est de l'argent public, des impôts et des taxes. Déjà, à chaque paye, j'ai près de 50% de celle-ci qui s'en va aux impôts, et je ne suis pas convaincu que ces 50% s'en vont à la bonne place. Alors, autant se dire que mes prochains impôts auront payé le nouvel amphithéâtre. Maintenant, que l'opposition, autant provinciale que municipale, prouve qu'elle aurait fait mieux ou qu'elle se taise à jamais. Cela fait des décennies qu'au Québec, nous avons des bonnes idées, mais pas de force pour les exprimer et les appliquer. Pour une fois que nous avons un maire qui n'a pas peur de l'opinion négative et qui réalise ses promesses, c'est très rare en politique, profitons-en.

Dejan Kolovic

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Un projet vital

Il est vital que l'on ait une infrastructure de qualité qui stimulera la ville, les quartiers environnants, toute la grande région de Québec et l'est de la province. Je considère qu'il y aura éventuellement un apport de fonds du fédéral sous une forme ou une autre. Je félicite le maire Labeaume et le PM Charest pour leur courage politique. Il est aussi très important de conserver pour la ville le contrôle de ses équipements et infrastructures. Quant à une éventuelle équipe de la Ligue nationale, je crois que cela se produira beaucoup plus tôt que prévu et que l'on revivra nos vieilles rivalités avec Montréal. Je reprendrais inévitablement des abonnements. De plus, des concerts et des événements sportifs internationaux (patinage, hockey, boxe, voire les éventuels Jeux olympiques, etc.) contribueront à assurer la viabilité du projet. Je suis aussi très heureux que l'on ait réussi à dissocier le hockey de cette nécessité qu'est cette infrastructure nécessaire à la région. Avoir un club de hockey ne fera qu'ajouter au succès de ce magnifique projet.

Ghislain Aubut, Beauport

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Le summum de l'irresponsabilité

Je trouve absolument indécent qu'on puise l'argent dans les poches des contribuables pour la construction d'une structure qui ne servira qu'au divertissement. L'argent manque cruellement pour les services qui sont absolument nécessaires et que font nos fonfons à Québec? !ls détournent le fric des Québécois pour un temple du divertissement. Le pire, c'est que les gens qui paieront pour ce parc d'attractions ne sont même pas en mesure de se payer une soirée dans cette église du «fun». Il faut le faire. Des gens crèvent de faim et de froid à Montréal et en région et on ne trouve rien mieux à faire que de subventionner le divertissement populaire et privé. Et le tout sur la carte de crédit des générations futures. Le summum de l'irresponsabilité.

Sylvain Pelletier, Montréal

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Comme larrons en foire

La bonne entente, les sourires et les embrassades entre Charest et Labeaume étaient d'une mise en scène frôlant le ridicule. Cette annonce de la construction d'un nouvel amphithéâtre à Québec, aux frais de tous les citoyens du Québec, sans consultation préalable des populations concernées, en dit long sur le mépris répété de nos dirigeants face à nous tous. Je conviens qu'un tel complexe serait un bon acquis pour Québec, mais c'est d'abord au secteur privé d'y investir. Tant de besoins primordiaux, dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de l'attention à porter à une population vieillissante sont sur d'interminables listes d'attente. Il devient proprement révoltant d'investir une telle somme de notre argent pour une aventure culturo-sportive dont les succès sont loin d'être fermement assurés.

Jacques Léger, Montréal

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Réduisons le salaire des joueurs

Je n'ai rien contre le hockey, bien au contraire, mais j'en ai contre les salaires versés aux joueurs, ici ou ailleurs. Un nouvel aréna signifie des millions à d'autres joueurs qui ne valent pas ces salaires fabuleux. Je sais, je sais ce n'était pas pareil, mais j'ai dû travailler durant 42 ans pour gagner 1,2 million de dollars. Alors, qu'on accepte de jouer pour 500 000$ par année ou qu'on abolisse le hockey.

René Perron

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Surréaliste

Pendant que M. Charest emprunte 200 millions pour une bébelle, il y a des criminels qui sont remis en liberté faute de procureurs. C'est surréaliste. Je ne comprends pas la logique. Je ne crois pas que cela va favoriser les votes pour Jean Charest. Par contre, il y a un Bonanza pour l'industrie de la construction dans ce projet. Tout d'un coup, cela devient logique, très logique même.

Gilles Héon, Montréal

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Aucun sens des priorités

Je trouve qu'un amphithéâtre est une dépense de luxe. Je serais heureux de revoir les Nordiques à Québec, mais pas au coût de 400 millions aux frais des contribuables. Le Québec une province pauvre, avec des goûts de luxe. On veut tout avoir, on veut que le gouvernement s'occupe de tout, mais on ne veut pas payer et l'on ne veut pas créer de nouvelles retombées économiques (ex. : gaz de schiste). Si l'on veut se payer du luxe, on devrait commencer par créer de la richesse. Nous avons un système d'éducation déficitaire avec des taux de décrochage énorme, des hôpitaux engorgés, des ponts qui tombent et des problèmes de mafia. En comparaison, c'est comme quelqu'un qui est plein de dettes, dont la toiture de sa maison est à refaire et que ses quatre enfants ont besoin de soins orthodontiques, mais qui décide de se payer une BMW pour se divertir et oublier tous ses problèmes, tel un toxicomane. En plus de s'endetter de nouveau, il n'y a aucune confirmation qu'un club de hockey sera de retour.... Qu'arrivera-t-il si Bettman décide qu'il n'y aura pas de club à Québec, on fait quoi de cette coquille vide et de tous ses millions gaspillés, on rentre un club de curling?

Marc Quirion