Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle ont provoqué la fureur de la population et des incidents violents à Port-au-Prince. À la surprise des observateurs étrangers, le chanteur Michel Martelly a terminé troisième au scrutin, étant du même coup exclu du second tour. Selon vous, le gouvernement canadien aurait-il raison, comme il songe à le faire, de ne pas reconnaître les résultats de l'élection présidentielle? Face à ce cafouillage, faudrait-il reprendre le scrutin?

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Reconstruire sur du solide

Les choses semblent évoluer dans le sens de désavouer le scrutin présidentiel en Haïti. Mais de fait, était-ce le temps approprié pour tenir un scrutin, sitôt après le terrible séisme? Mais encore plus sérieusement et aussi avec prudence, je me demande si la reconstruction de ce pays n'exige pas une longue et sévère tutelle des Nations unies. Il faudra bien un jour sortir pour le vrai d'un marasme et bourbier endémique. C'est le bon temps, il me semble, si on veut reconstruire, voire construire, sur du solide. Il ne faut pas faire des élections pour simplement continuer le passé.

Michel Lebel