Un cargo transportant près de 500 Sri lankais tamouls est arrivé en eaux canadiennes. Ces Tamouls réclameront vraisemblablement le statut de réfugiés, mais les autorités craignent que parmi eux se trouvent des membres des Tigres tamouls, une organisation terroriste. On craint aussi que l'accueil de ces réfugiés n'encourage le réseau criminel qui a organisé le convoi à envoyer ici des centaines d'autres désespérés.

Selon vous, que doit faire le gouvernement canadien dans cette situation? Aurait-on dû refouler le navire? Doit-on, comme le fait l'Australie, détenir les «boat people» sur une île aux larges des côtes? Ou bien les accueillir généreusement, comme nous l'avons fait autrefois pour les réfugiés en provenance du Vietnam?

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Une épidémie

Retournez-moi ces gens-là chez eux! Ça devient une épidémie, et si on les accepte aujourd'hui, demain il y aura des milliers d'autres personnes qui feront de même. Que ce soit des terroristes ou pas, forcer un pays à les accueillir ne devrait pas être une solution acceptable. Ou bien la diaspora sri-lankaise déjà au Canada devrait en prendre entière responsabilité! Ce que je doute fort. Ça crie fort pour que le Canada accepte ces «boat people», mais qui paiera la facture? Encore une fois, les Canadiens, Québécois inclus, auront à payer pour tout ce beau monde! Le Canada est reconnu dans le monde comme un «paradis». J'ai vécu à l'extérieur du pays pendant près de 20 ans. La première chose que les gens me demandaient était: «Comment fait-on pour immigrer au Canada?» Ma réponse était qu'ils devaient contacter le consulat canadien le plus près, que je ne pouvais les aider dans la situation. Depuis mon retour, je suis outrée par les actions ou non-actions des gouvernements, de la façon qu'il contourne les lois pour accommoder tous ces gens arrivent ici et veulent changer nos habitudes et nous dire quoi faire. Pour ajouter à ma «frustration», lorsque j'ai fait ma demande de «sécurité de vieillesse», ça a pris cinq mois avant que le dossier ne soit réglé et que je puisse recevoir mon premier chèque! Une amie m'avait envoyé une copie du projet de loi C-428 dans lequel on voulait réduire la durée d'attente de 10 à trois ans pour les immigrés indiens et autres amis du gouvernement pour recevoir leur sécurité de vieillesse... quand ces gens-là n'ont jamais travaillé ou payé d'impôt. On nous prend pour des valises... Réveillez-vous! Mettez vos culottes!

Louise Bertrand

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Les vrais réfugiés

Les autorités canadiennes devront faire le tri parmi ces réfugiés, accepter uniquement ceux qu'on pourrait considérer comme étant de vrais réfugiés et renvoyer les autres dans leur pays d'origine. Il ne s'agit pas ici de refuser l'hospitalité à ceux qui le méritent.

Carl Bourque

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Dans le même bateau

D'abord, il est intéressant de constater la déshumanisation et les préjugés que nous nous faisons à propos des 500 individus qui sont à bord de ce bateau, et ce, jusqu'à deux jours avant même que ces derniers mettent pied à terre au Canada. Peut-être à l'instar des médias qui auront sauté sur une nouvelle qui n'en fut pas. Spéculations d'une nouvelle éventuelle qui deviennent la nouvelle actuelle. Une analyse de la situation politique au Sri Lanka aurait été de mise. Après tout, il fut un temps où le Québec eut souhaité, lui aussi, son indépendance. Notre conscience citoyenne nous indique-t-elle que pour poser des opinions politiques, tel que le refus de réfugiés au sein de notre pays, il faut avant tout comprendre? Au-delà de notre océan à l'autre... Au-delà des accusations de terrorisme ou de refuge pour cause économique, n'oublions pas le mot individu. N'oublions pas que nous pouvons tous posséder une histoire différente et nous retrouver, à un moment à un autre, sur le même bateau. La généralisation est une méthode qui sert à contenter nos choix arbitraires. Et s'il y avait réellement des persécutés sur ce bateau? Pourquoi assumer qu'ils font tous le voyage au Canada pour des raisons malignes? Alors, c'est nous qui les mettons tous dans le même bateau ainsi.

Mariana Pérez

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Il faut sévir

Tant qu'on va tolérer ça, le monde n'aura aucune raison de faire autrement et va continuer d'envoyer des «boat people». C'est plate, mais il faut sévir. Donc, on les intercepte, on leur donne de l'eau et de la nourriture, on les soigne au besoin, et on leur souhaite un bon voyage de retour! Oui, ce n'est pas facile chez eux, mais ce n'est pas en fuyant leur pays que les choses vont s'améliorer là-bas...

Mathieu Plourde

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Aidons-nous d'abord

Il n'est pas question d'accueillir ces personnes sur notre territoire. C'est assez d'accueillir les autres qui ne se plient pas à nos coutumes et à nos langues. Nous, les Canadiens, passons toujours en dernier. Il y a des Canadiens qui souffrent ici et on a de la misère à les aider, mais on va aider les autres.

Hélène Picotte, Gatineau



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Des boat people dangereux

On devrait lancer un message clair: «Le Canada n'accepte pas les réfugiés venant par bateau au Canada». Nous devrions leur faire le plein de fuel, d'eau et de nourriture et les retourner chez eux. L'époque des boat people du Vietnam n'est pas la même chose. Nous avons affaire à d'autres catégories de gens: organisation criminelle de passeurs de réfugiés, terroristes, etc. Si nous les acceptons, nous encourageons la venue de d'autres bateaux de réfugiés. Ces gens-là attendent de voir ce que le Canada fera afin d'envoyer plusieurs autres réfugiés ici. Ceux qui sont venus ici à l'automne ont été libérés en attendant qu'une décision soit prise. Qui paie pour leur nourriture et logis, c'est nous bien sûr. Ceux qui arrivent aujourd'hui savent que le Canada a la réputation d'être accueillant et ils nous testent. Les frais médicaux qu'engendrent leur venue coûteront très cher: installation de tentes, personnel médical en alerte, médicaments, nourriture... À un moment où nous pensons que notre système médical est inefficace. C'est encore nous, à même nos taxes, qui paieront pour ça. Également, nous devrions tenir compte de l'attitude de l'Australie. Si eux n'ont pas voulu du bateau, ils doivent avoir de bonnes raisons. Ils ont été envahis par la venue de plusieurs bateaux et afin de se protéger, ils ont dû changer leur loi. À Ottawa, je déplore l'attitude de l'opposition qui ne gère plus les dossiers qu'en s'opposant systématiquement à tout ce que le gouvernement en place propose. Et Dieu sait que je n'ai pas voté pour Harper! Le gros bon sens et la logique voudrait que l'opposition soit d'accord avec des lois plus coriaces face à l'immigration. Mais non, c'est juste pour contredire, et ceci est bon pour tous les partis. C'est partout pareil dans le monde. Nos dirigeants n'agissent plus qu'à court terme, en pensant aux prochaines élections. Donc, en cas de crise, nos gouvernements n'agissent plus avec logique en tenant compte de l'opinion du bon peuple. Qu'ils retournent chez eux!

Lise Montpetit

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Les Canadiens bonasses

Au Canada, nous sommes réellement d'une bonasserie incroyable. Après avoir déjà accepté 76 Sri Lankais qui se disaient réfugiés et que nous avons hébergés, à qui nous avons donné à toutes fins pratiques une citoyenneté, soins de santé, allocations de subsistance, nous nous apprêtons à en accueillir 490 autres. Ils seront accueillis par une flotte de la GRC de la marine avec des installations à Victoria, hôpitaux, nourriture, argent de poche... En attendant une enquête qui s'éternisera à nos frais avec leurs avocats payés par nous, ceux du gouvernement, pour essayer de savoir s'ils sont terroristes ou réfugiés.

Essayez dans les circonstances de monter une preuve avec des gens qui n'ont aucun papier d'identité. On ne réussit pas à obtenir des preuves suffisantes ici même avec nos propres criminels. D'autres pays, dont l'Australie, les ont refoulés depuis deux mois et demi. Ils ont passé devant une cinquantaine de pays qui ne les ont pas acceptés. Nous Canadiens bonasses, nous avons couru après pour les intercepter. Quelle grandeur d'âme de notre gouvernement et des nombreux avocats qui intercéderont pour eux. Être Tamouls ou Sri Lankais, je ferais de même, nous leur verserons par mois plus qu'ils en gagnaient en 10 ans. Stupides, ces réfugiés? Je ne crois pas, nous au Canada, nous sommes riches, nous payons énormément de taxes et il faut que le gouvernement dépense ces taxes, autrement, il faudrait diminuer la fonction publique. Ainsi va l'engrenage que plus les Canadiens paient des taxes plus le gouvernement doit dépenser et comme il ne semble pas y avoir une bonne comptabilité, nos gouvernements font des déficits que nous devons combler avec de nouvelles taxes et le rythme infernal s'emballe à nouveau.
 J'ai eu l'occasion de visiter à plusieurs reprises des camps de réfugiés à Hong Kong. Croyez-moi, ce n'était pas des Clubs Med, les réfugiés en sortaient lorsque d'autres pays les acceptaient. Le Canada devrait faire de même et ne pas être perçu comme le meilleur pays pour recevoir des réfugiés. Nous n'en avons pas les moyens!
 Par contre, une immigration centrée sur les besoins des provinces, là je suis entièrement d'accord. Nos premiers immigrants les Chinois, les Italiens et les Grecs, pour ne nommer que ceux-là, ont eu un apport significatif au développement du Québec; ils nous ont donné plus qu'ils ont reçu! 
Y a-t-il quelqu'un quelque part qui dira : assez, c'est assez

 !

Michel Boudriau
, Sainte-Anne-des-Lacs

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Peuple frileux

Non, non et non. Il n est pas question d'accueillir ces personnes sur notre territoire. C'en est assez d'accueillir les autres peuples, aux coutumes et religions extrémistes, qui ne se plient pas à nos coutumes et à nos langues. Nous, les Canadiens, passons pour un peuple frileux devant ces personnes au passé guerrier. Un jour, c'est nous qui allons leur demander asile politique pour resté chez nous.

Luc Dumont

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Une passoire

Le Canada devrait prendre garde à tous ces nouveaux arrivants....Comme on l'a souvent dit « Le Canada est une passoire »! Est-ce que la leçon va servir? Oui, on a l'esprit ouvert, mais jusqu'à quel point faut-il ouvrir nos portes, si ça met la vie en danger de la population canadienne!

Francine Miron