Denis Coderre a officiellement lancé sa campagne à la mairie de Montréal aujourd'hui. Croyez-vous qu'il incarne le leadership dont la métropole a besoin? Merci d'avoir transmis vos commentaires.

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On n'a sûrement pas besoin, à la mairie de Montréal, d'un vieux politicien qui faisait partie du conseil des ministres pendant le scandale des commandites. Il n'a jamais été accusé de quoi que ce soit (aucun de ces politiciens - sauf Gagliano n'a été incriminé), et jamais accusé ou condamné, mais, tout comme Gérald Tremblay, plusieurs choses ne sont pas claires

Jean-Pierre Corbeil

Il sera un excellent maire

Je crois que Denis Coderre est la personne par excellence pour devenir maire de Montréal. Nous avons besoin d'une personne dynamique et charismatique qui saura gérer cette ville. Son expérience comme député et ministre ainsi que son sens politique sont des atouts importants. Il est le seul qui peut redorer le blason de Montréal et enrayer la corruption. Enfin, un vrai candidat se lance!

Charles Beaudet, Rosemont

Non !

Le prochain maire de Montréal devrait être issu du même moule que celui de Jean Tremblay, de Régis Labeaume, et de Stephen Harper.

Roger Boudreault

Un p'tit gars de chez nous

Denis Coderre ferait un très bon maire.  Il est mon député et j'ai constaté qu'il est très proche des gens.  Il parle à tout le monde, il est très jovial, bref, c'est un bon p'tit gars de chez nous. J'ai 72 ans et je l'ai rencontré lors des soirées pour personnes âgées. Moi je vote pour lui et je n'ai aucun doute sur ses capacités.

Muriel Duplantis, Montréal-Nord

La mémoire courte

Un ex-ministre libéral qui se présente à la mairie de Montréal comme un sauveur, un rassembleur près du peuple avec un discours aussi fumeux, ça vous rappelle quelqu'un? Il s'appelait Gérald Tremblay et il n'a rien vu...

Pierre Laberge

Dommage pour Montréal

Spontanément, nous ne croyons pas que Denis Coderre ferait un bon maire pour la Ville de Montréal. Il n'a aucunement le profil ou la stature pour représenter l'homme de la situation. Nous ne croyons pas qu'il puisse satisfaire aux exigences de ce poste. Dommage pour Montréal, puisque ce genre d'individu peut récolter un certain nombre de votes.

Louise Tremblay, Montréal

Personnalité d'envergure demandée

Montréal a besoin de leadership dans sa gouvernance et d'un maire charismatique, qui ne pensera pas qu'à son mieux-être personnel.  Donc la réponse est non.  Denis Coderre ne fera pas un bon maire, parce qu'il ne représente pas ce dont les Citoyens de Mtl ont besoin.  Les Montréalais n'ont pas besoin d'un clown, qui ne pense qu'à bien performer devant les journalistes et les caméras et à beurrer épais avec de grandes phrases creuses vides de sens.

Flavien R. Dubuc, Québec

Espoir

Juste une phrase :  il ne peut faire pire que la ratatouille qu'on a depuis le départ du maire Drapeau.

Bernard Bouchard

Nous méritons mieux

Je l'ai écouté attentivement, mais il ne propose rien.

Absolument rien que des messages sur Twitter. Est-ce vraiment le maire que nous méritons? Je ne crois pas, nous méritons mieux!

Et si, pour une fois, on essayait une mairesse?

Abraham Niziblian, Montréal

Campagne populiste pour Montréal

Le député du PLC, qui faisait partie du gouvernement fédéral lors du scandale des commandites, a d'abord fait l'annonce de sa candidature à ses « petits amis » sur Facebook. Cela en dit long sur le type de campagne qu'il va mener. Il va s'intéresser plus à présenter une image de lui, créée par des spécialistes du marketing politique, et faire la tournée des talk-shows télévisés. Comme un paon, il va faire son petit cinéma sur You Tube. Déjà, le nom de son parti, Équipe Denis Coderre, est très narcissique.

Au lieu de démontrer une probité en matière de gestion, alors que tout le monde se retient pour ne pas vomir à cause des odeurs nauséabondes de collusion qui sortent de la Commission Charbonneau, monsieur Coderre parle de leadership. Autrefois, les politiciens proposaient des projets porteurs d'avenir. Rappelons-nous l'ère Drapeau avec les grands projets culturels ou sportifs : l'Exposition universelle de 1967, des Jeux olympiques de 1976, des Floralies internationales de 1980 et les grandes expositions telles que « Ramsès II et son temps », « Trésors et splendeurs de Chine » et « L'or des Thraces »; sans oublier la construction de la Place des Arts et du métro. Au lieu de proposer un programme politique progressiste, il se propose en tant que chef d'orchestre au détriment des idées. Comme tous les vieux politiciens, il va créer un vide dans le débat politique.

L'absence de projets politiques amène les politiciens à adopter des comportements répréhensibles tels que la corruption et le favoritisme. Lorsqu'un politicien ne sait pas quoi proposer comme idée, il se propose d'être votre représentant ou le chef d'orchestre. Mais chef d'orchestre de quoi?

Richard Lahaie, Étudiant. Montréal



L'esprit de Montréal oublié




Il est bien triste qu'il n'y ait pas de candidats à l'image de Montréal et particulièrement à l'image des quartiers centraux de la ville, où la densité est la plus importante.

L'image internationale de Montréal est celle d'une ville animée, créative, tolérante et progressiste. Au courant des dernières décennies, peu ou pas de maires ont communiqué cet esprit au reste du monde. Le poste est principalement réservé à des politiciens provinciaux ou fédéraux dont les ambitions n'ont pu se réaliser. L'administration de la ville est peuplée de petits bureaucrates gris, épris de règlementations en tout genre et déconnectés de la population urbaine. La ville est rarement à l'origine de projets novateurs et s'en remet plutôt à l'initiative des citoyens. Il est aussi grand temps que Montréal réalise qu'elle est distincte du reste de l'Amérique du Nord et qu'elle cesse de faire appliquer une panoplie de règlements et d'exiger quantité de permis souvent absurdes (surtout pour les bars et les restaurants). L'administration de la ville préfère prévenir tout débordement plutôt que de faire confiance aux Montréalais, qui sont largement courtois et dociles lors d'évènements publics. Dans ce cas, nous devrions plutôt prendre exemple sur plusieurs villes européennes.

Nos élus manquent de couleurs, d'énergie, de vision et d'excentricité (notons que malgré ses nombreux défauts, Jean Drapeau avait quelques-unes de ces qualités). Denis Coderre, qui semble apprécier la tonalité de son propre nom, n'est en rien différent de ces prédécesseurs. Il va entériner la vision libérale de la loi et de l'ordre, qui on le sait, ne fonctionne pas à Montréal. Il va poursuivre l'embourgeoisement des quartiers centraux et entretenir des liens étroits avec le milieu des affaires, tout cela sans faire avancer les infrastructures et sans poser de gestes concrets pour faire de Montréal une ville encore plus verte et conviviale. Il va abuser de formules creuses comme « manque de leadership » et « intégrité » pour se faire élire.

Bref, le manque de choix au municipal est absolument désolant (Coderre semble être le seul candidat en lice) et il n'est pas étonnant que les Montréalais ne s'intéressent pas du tout à ce palier de gouvernement. Il faudrait que les citoyens reprennent leur ville au lieu de la laisser aux Harel, Applebaum, Coderre ou Bergeron.

Philippe Fournier



Coderre n'a plus aucun adversaire


Vous n'aimez pas Denis Coderre? Dommage, car les adversaires qui pourraient le remplacer sont loin. Ainsi, parmi les électeurs décidés, Coderre en a 50 %, Richard Bergeron 27 % et Louise Harel 23 %. Difficile de voir comment ces deux-là pourraient remonter la pente. Quant à la candidature de Michael Applebaum, elle est non seulement théorique, mais une partie des élus sur lesquels il aurait pu compter sont déjà avec Coderre

Même chose pour d'autres sauveurs potentiels venus de l'extérieur. Leur capacité à monter et à imposer un nouveau parti est presque un rêve en couleurs tellement la tâche est énorme. Quand aux indécis, qui en principe pourraient toujours changer la donne, il ne faut pas trop y compter. Ils n'iront tout simplement pas voter, lorsqu'on tient compte du fort taux d'abstention typique du niveau municipal. Coderre n'a donc aucun adversaire formel. Il a la voie libre. Pour le meilleur et pour le pire?

Michel Magnant