Il me semble important aujourd’hui de prendre un moment pour rectifier certaines informations erronées qui circulent sur le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) à un moment où le Musée a plus que jamais besoin du soutien des citoyens de notre belle métropole.

Bien entendu, je partage l’indignation et la colère associées à la fermeture prolongée de notre bien-aimé MAC – comment pourrais-je faire autrement ? Nous sommes tous – l’équipe de direction, le conseil d’administration et le personnel – déçus par les retards dans ce projet tant attendu. Malgré tout, je n’ai jamais remis en question l’engagement et le dévouement de tous les partenaires participants, le ministère de la Culture, le gouvernement du Canada, la Place des Arts, la Société québécoise des infrastructures, mais aussi de multiples citoyens bienfaiteurs et la Fondation du MAC – auxquels je suis reconnaissant. Nous souhaitons tous ardemment une inauguration aussi rapide que possible.

Nous en sommes à notre quatrième exposition à la Place Ville Marie (PVM) depuis notre arrivée en décembre 2021, et avons accueilli près de 55 000 visiteurs.

L’expertise du MAC continue de rayonner. Je suis fier de nos réalisations à la PVM en commençant par l’exposition inaugurale d’actualité brûlante de Forensic Architecture avec Laura Poitras, suivie par l’extraordinaire Mika Rottenberg, les artistes québécois Nelson Henricks, Skawennati, une commande de murale à Walter Scott, et la toute récente exposition de la gagnante du prix Duchamp 2021, Lili Reynaud-Dewar.

Le MAC reste engagé dans son rôle de catalyseur d’idées, d’espace de dialogue et de vitrine pour les nouvelles tendances en art contemporain. Les équipes du MAC travaillent avec dévouement au maintien des liens avec nos publics et de la communauté à travers des expositions, de multiples initiatives en éducation, des projets de recherche et des chantiers sectoriels importants.

Une offre enrichie

Aussi, nous préparons une année de programmation captivante, riche en activités réparties sur plusieurs sites à travers la métropole qui viendra enrichir l’offre existante dès l’automne prochain.

Concernant les opérations de collectionnement du MAC, nous avons fait face à des contraintes opérationnelles liées aux sites d’opération temporaires alors que nous attendons le démarrage du chantier à la Place des Arts. Nous avons dû prendre plusieurs décisions difficiles, dont celle d’instaurer un moratoire temporaire sur les acquisitions – réalité partagée par de nombreux musées.

Nous sommes tous confrontés aux mêmes défis (espace, adaptation des pratiques aux changements climatiques, etc.).

Conscients du rôle important que les acquisitions peuvent jouer dans la carrière d’artistes, nous mettons tout en œuvre pour que le MAC continue de les soutenir et de leur offrir des opportunités.

Quant aux demandes de prêts, elles sont soigneusement analysées par l’équipe de la Collection, conformément à notre Politique de gestion des collections et à l’accès physique aux œuvres.

Je suis convaincu que le MAC, acteur incontournable dans l’écosystème des arts au Québec, doit reprendre sa place dans le plus grand quartier culturel au pays, et même si je n’ai pas de réponse définitive aujourd’hui sur la date à laquelle nous pourrons réintégrer notre bâtiment, soyez assurés que ce sera communiqué aux citoyens qui nous font part régulièrement de leur grande hâte à retrouver leur MAC.

Enfin, j’en profite pour souligner le travail exceptionnel des équipes, qui ont déployé des efforts considérables pour déménager le MAC et les collections, une entreprise majeure en soi ; et ont fait preuve d’un engagement et d’une motivation sans faille pour maintenir et adapter nos activités, tout en élaborant de grands projets en prévision de la réintégration prochaine dans notre nouveau MAC.

* Avec l’appui de Claudie Imbleau-Chagnon, présidente du conseil d’administration du MAC ainsi que celui de tous les membres du C. A. : Eleonore Derome, Lisa Baillargeon, Arielle Beaudin, Geneviève Cadieux, Yves Gauthier, Stéphanie Moffatt, Josée Noiseux, Marc Séguin, Jean-Philippe Shoiry, Martine St-Victor, Kristian Manchester

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