Les changements climatiques, la fonte des glaciers, la chute de la biodiversité… c’est à moi qu’on parle ? Oui, oui, j’ai compris que c’est important et qu’il faut y faire quelque chose, mais franchement, je me sens tellement inutile devant des sujets aussi complexes.

On me dit que j’en suis responsable, mais encore là, je reste perplexe quant à ce que je peux y faire : je suis pourtant bonne joueuse, je réponds à l’appel des commerçants et j’avoue que je me laisse influencer par quelques-unes des milliers de pubs qu’on me met sous le nez depuis mon enfance. On entend partout que c’est important, l’économie, je devrais donc être contente de faire ma job et pourtant ! Je recycle et j’achète local, je voudrais faire mieux, mais quoi ? Aller marcher au centre-ville pour militer pour le climat… s’il fait beau !

Peut-être que si on arrêtait de me parler d’enjeux titanesques sur lesquels j’ai l’impression de n’avoir aucune prise aussi... J’ai pourtant l’intuition que les solutions sont sous mon nez, mais on veut me ménager ou quoi ?

De mon petit point de vue, tous les problèmes auxquels on fait face émanent pourtant d’un seul phénomène sur lequel j’ai une prise très ferme en plus : la consommation.

Son illustration est flagrante : la planète peine à satisfaire tous nos désirs et elle est jonchée de déchets. Partout traînent des matières premières qui ont été transformées et transportées pour satisfaire temporairement des besoins non essentiels – pensons seulement aux emballages. Impossible de nier le grand gaspillage qu’on fait de la nature et de ne pas faire un lien direct avec le mur dans lequel on fonce avec ses grands mots pour le décrire. Peut-on réellement espérer diminuer le réchauffement climatique et la perte de biodiversité sans réduire l’exploitation de la planète et donc, notre consommation ? À moins que les gouvernements et les technologies règlent tout ? Malheureusement, tant que le capitalisme sera la religion mondiale, je doute fort que les systèmes économiques pourfendent leur raison d’être.

Oui, bien sûr, on doit survivre et on veut être heureux. Heureusement, on sait maintenant que la possession de biens ne fait pas le bonheur ; même la plus grande étude sur le sujet l’a prouvé et sa conclusion est éloquente : « Pour être heureux, connectez-vous à vos proches ! » Un petit voyage en Afrique ou en Inde convaincra les plus sceptiques. Là-bas, une fois la survie assurée, le bonheur n’a pas besoin d’un nouvel objet pour se manifester, les sourires sont généralisés et gratuits. D’ailleurs, les taux de suicide y sont plus bas qu’en Amérique – une statistique qui en dit beaucoup sur la déroute du matérialisme.

Pas si difficile de pousser à la roue, finalement. Si on veut sauver la race humaine, il faut simplement user de nos réels pouvoirs ; se connecter aux autres et réduire notre consommation.

De grâce, en cette période de Noël, et chaque jour de l’année, soyons tous puissants et heureux ! Passons du temps ensemble et réglons les problèmes planétaires, un cadeau de moins à la fois.

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