Je ne vous parlerai pas de Guy Lafleur, la légende du hockey, mais de Lafleur, l’homme et sa contribution à améliorer la société dans laquelle il a vécu.

J’ai eu la chance de le rencontrer dans les années 80 pour la cause Société des enfants handicapés. Très tôt, j’ai pu déceler chez lui certaines des valeurs essentielles que j’ai rencontrées au cours de mes 50 années à ouvrer dans le monde du bénévolat et la philanthropie.

Ces valeurs sont l’humanité, la simplicité, l’empathie pour son prochain et, surtout, ce qui a été la devise de ma mère au cours de sa vie : la vie est là pour aider les autres…

Après tant d’années de bénévolat, j’ai un appel de la présidente de la Fondation du CHUM. Julie Chaurette m’a demandé de devenir ambassadeur pour la cause, j’ai accepté avec plaisir en 2020. Par la suite, j’ai revu M. Lafleur au tournoi de golf de l’hôpital, l’idée m’est venue de l’approcher pour lui demander s’il voulait venir nous rejoindre. J’ai demandé à Ronald Corey, Serge Savard, ces médecins, Nicolas Noiseux et Pasquale Ferraro, de faire les premières démarches. Il accepte tout de suite après l’appel que je lui ai fait.

— Je m’excuse de vous déranger.

Il me dit : « tu me déranges jamais ».

J’aurais très bien compris un refus de sa part.

Il s’est engagé corps et âme dans la création du Fonds Guy Lafleur afin d’amasser des fonds pour financer la recherche sur le cancer, ce qui a permis de ramasser presque 2 millions de dollars. Le président du conseil d’administration de la Fondation du CHUM, Marc Tremblay, avec son équipe dont les porte-paroles et ambassadeurs Claude Meunier et Jonathan Drouin, nous avons été impressionnés par son engagement. Il prenait le temps de répondre à chacun des donateurs avec une gentillesse et une simplicité… sans jamais se plaindre de sa propre condition.

Mon engagement pour ces organismes m’a permis de comprendre deux choses essentielles : le bénévolat est fondamental au fonctionnement d’une société ; le gouvernement ne pourrait se substituer au bénévolat de ses citoyens. Guy Lafleur, l’homme, l’avait compris lui aussi et nous lui en sommes tous redevables.

Guy me parlait souvent de sa famille, de ses amis et de ses loisirs.

C’est maintenant à nous de le remercier pour sa contribution à notre société, son sens de l’écoute…

Je terminerai avec cette citation de Shakespeare : « Good night, sweet prince.May angels sing you to your final sleep ».

Mes condoléances les plus sincères à la famille. Merci à Lise et aux garçons.

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