Le 14 avril, je regardais, pour une rare fois en direct, la période de questions de l’Assemblée nationale.
Une motion présentée par le Parti québécois demandant la tenue d’une enquête publique sur l’hécatombe survenue dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés (RPA) lors de la première vague de la COVID-19 a été soumise au vote. Or, sans surprise, les personnes élues de toutes les formations politiques, sauf celles de la CAQ, ont voté en faveur de la motion.
Jusque là tout va bien, mais lorsque le temps est venu pour les ministres Danielle McCann et Marguerite Blais de voter, elles ont été applaudies à tout rompre par leurs collègues de la CAQ. Nul besoin de vous dire qu’ayant perdu ma mère, morte de la COVID-19 dans un CHSLD, j’ai été surpris et dégoûté de cette ovation debout pour les deux principales actrices du fiasco gouvernemental survenu durant cette première vague.
À tort ou à raison, j’ai perçu cet encensement comme étant, une fois de plus, une banalisation de cette horrible tragédie.
Si Mmes McCann et Blais avaient vraiment à cœur le bien-être des personnes hébergées en CHSLD et en RPA, comme elles le prétendent sur toutes les tribunes, elles auraient défié la sempiternelle ligne de parti et auraient voté en faveur de la motion. D’autant qu’elles ne se représentent pas aux prochaines élections, qu’avaient-elles à perdre ? En appuyant cette motion, elles auraient fait preuve de courage. Courage qu’elles n’ont visiblement pas.
Cet affront me perturbe au plus haut point. Comme c’est sans doute le cas pour les 5059 autres familles qui tentent, tant bien que mal, de faire leur deuil des personnes proches qu’elles ont perdues.
Depuis le début de cette foutue pandémie, je vante les actions de la CAQ. Non pas par partisanerie, mais parce que je suis d’accord avec les mesures mises en place. Mais cet écart de conduite ne passe pas et je crois que toutes les personnes affectées méritent des excuses publiques.
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