Curieux d’écouter la première période de questions à l’Assemblée nationale après la victoire de la CAQ dans Marie-Victorin, voilà que j’entends encore l’opposition reprendre ad nauseam les mêmes accusations contre le gouvernement sur la gestion de la pandémie et du CHSLD Herron : « Une fabrique à mensonges », selon la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade. Mais, Bon Dieu, les oppositions n’ont rien compris !

Le 11 avril, la CAQ a remporté une victoire éclatante, une prouesse dans une élection partielle où, d’habitude, les électeurs expriment surtout leur mécontentement à l’égard des élus. Or, c’est le contraire qui s’est produit. C’est la troisième partielle gagnée par le gouvernement.

Que les élections partielles soient l’occasion d’envoyer des messages aux élus (un camouflet ou une colère sans risque sur l’élection générale), Thomas Mulcair peut en témoigner, lui qui, avec Jack Layton, avait « réussi l’impossible » en arrachant une victoire dans le bastion libéral d’Outremont. Pense-t-on sérieusement que le citoyen va s’y retrouver dans la récitation répétitive de courriels du 26 mars, ou du 30 avril à 14 h 50 ou 19 h du soir, envoyés du CIUSSS ou du sous-ministre, ou à la police ou au voisin d’étage…

Que les députés de l’opposition cessent de jouer aux procureurs ou aux coroners, et qu’ils trouvent un cheval de bataille autre que le procès de la gestion de la pandémie. Les citoyens ont confiance dans leur gouvernement, et ils l’ont clairement exprimé dans Marie-Victorin. Ils n’ont pas oublié pour autant la tragédie dans les CHSLD.

On peut chercher à minimiser l’écart de majorité (797 voix) de la nouvelle députée Shirley Dorismond, mais si on tient compte du taux de participation de 36,4 % et on rapporte cet écart en l’appliquant à un taux de participation propre à des élections générales, la députée aurait eu une majorité de 1400 voix, une majorité claire. Sur la gestion de la pandémie qu’elles veulent transformer en une arme partisane, les oppositions nagent d’ailleurs en pleine contradiction. On réclame en effet maintenant d’urgence l’intervention du gouvernement dans la pandémie et, hier, on voulait mettre fin à l’état d’urgence sanitaire. Diable ! On ne voulait plus voir le politique et la Santé publique sur la même tribune, et on exige maintenant que le premier ministre reprenne le flambeau aux côtés de la Santé publique. Pauvre Descartes, la rationalité en prend ici un sérieux coup ! Si les oppositions continuent de la sorte, leur chemin de croix risque d’être long avant la résurrection.

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