L’activité humaine a amené, au cours des dernières années, une accélération fulgurante des changements climatiques et de ses répercussions, engendrant un accroissement d’enjeux environnementaux comme la diminution des ressources et la disparition de territoires. Conséquence de ce phénomène, nous pourrons observer, au cours des prochaines années, une augmentation marquée de la perturbation de la paix et de la sécurité.

Tout le monde sera affecté d’une manière ou d’une autre par ces enjeux. Toutefois, ce sont les femmes qui écoperont le plus, puisqu’elles sont beaucoup plus vulnérables face aux changements climatiques. Un fait qui est trop souvent ignoré et oublié.

En effet, les femmes sont beaucoup plus vulnérables que les hommes face aux effets des changements climatiques et elles sont, par le fait même, beaucoup plus vulnérables que les hommes face aux enjeux de sécurité qui en découlent.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette vulnérabilité. Un des principaux réside dans le fait que les femmes représentent la majorité des pauvres dans le monde, en plus d’être beaucoup plus dépendantes des ressources naturelles qui se font plus rares.

Un autre facteur important découle du rôle social de la femme et des normes culturelles. Les responsabilités reliées au rôle social, dans lequel nous avons enfermé les femmes, les empêchent d’avoir accès aux ressources au même titre que les hommes. Leur vulnérabilité face aux changements climatiques s’en voit alors augmentée.

Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ressort cinq effets liés à la sécurité que les changements climatiques peuvent avoir sur les femmes. Il y a l’augmentation de la violence basée sur le genre, telle que les abus sexuels, la violence conjugale, la mutilation génitale, puis la traite et l’exploitation sexuelle. Il y a également l’accroissement des mariages forcés d’enfants, la mortinatalité ainsi que des évènements maternels et néonataux difficiles. Puis, la perturbation de la santé sexuelle et procréative.

Solutions non genrées, problèmes non réglés

Depuis l’apparition de la problématique des changements climatiques, la scène internationale a établi une panoplie de mesures afin d’essayer d’enrayer, ou du moins de limiter, ses impacts. Parmi ces mesures, nous pouvons noter, entre autres, la fondation d’organismes et d’organisations, tels que le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’adoption de divers traités, tels que l’accord de Paris, et la publication de rapports, comme ceux émis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Toutefois, malgré ces mesures, nous pouvons voir que les changements climatiques ne font que s’aggraver avec les années et que ce ne sont pas tous les individus qui sont affectés de la même manière.

Nous en venons donc à nous demander pourquoi ces mesures ne sont pas efficaces. Mais, plus précisément, pourquoi ne prennent-elles pas en compte la dimension de genre, qui est une variable extrêmement importante, dans cet enjeu.

Le manque d’une dimension de genre dans les mesures contre les changements climatiques diminue grandement leur efficacité. C’est pourquoi nous devons absolument intégrer la perspective de genre en passant par l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres, par exemple.

En somme, les changements climatiques sont l’un des plus grands enjeux auxquels notre génération doit faire face. Les femmes, grandes oubliées de ce problème, sont beaucoup plus vulnérables que les hommes face aux changements climatiques en raison, notamment, de l’augmentation des inégalités de genre déjà existantes. De plus, les mesures établies pour contrer ce problème ne comprennent pas de dimension de genre, ce qui les rend totalement inefficaces. D’où l’urgence d’inclure cette perspective afin de limiter le plus possible les conséquences futures.

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