En réponse au texte de Dominique Paul, « Non à la vaccination à l’école ! », publié le 20 novembre⁠1

En tant qu’enseignant et père de famille de deux jeunes filles fréquentant l’école Baril, j’attends depuis plusieurs mois l’arrivée miraculeuse du vaccin pour les élèves du primaire qui nous permettra d’espérer un retour à la vie normale.

Depuis le début de l’année scolaire, l’énorme majorité des cas dans nos milieux scolaires touche non pas les élèves du secondaire (en très grande majorité vaccinés), mais nos plus jeunes qui, malgré le masque en classe, sont victimes de la pandémie. Pour espérer voir nos classes cesser de fermer et passer en virtuel, l’effort ultime est devant nous : la vaccination à l’école.

En souhaitant que la vaccination des élèves ne se fasse pas en milieu scolaire, je me demande si Mme Paul a consulté les acteurs sur le terrain. Je peux comprendre que les directions d’école ont travaillé très fort depuis 18 mois (et je les en remercie), mais il ne faudrait pas non plus oublier mes collègues enseignants qui ont permis à nos enfants de continuer à fréquenter l’école. De pédagogue, ils sont passés à experts en Teams, à agent sanitaire anti-COVID-19 et j’en passe. Cela dans le but ultime d’aider le système scolaire à fonctionner. Pour tous les efforts investis depuis le début de la pandémie, je crois que l’espoir d’enfin assurer une plus grande sécurité pour tous est dans la suite logique des choses.

En intégrant la vaccination dans nos écoles, nous permettrons de rendre le vaccin accessible à toutes les familles.

Cette protection supplémentaire ne sera pas uniquement pour nos enfants, mais pour tous les adultes qui font de nos écoles ce qu’elles sont : un milieu d’éducation et de socialisation essentiel à l’épanouissement de nos élèves.

Mme Paul, je crois ne pas me tromper en disant que le milieu scolaire est prêt à fournir un effort supplémentaire pour tenter de mettre derrière nous les derniers mois. L’offre de vaccination doit passer par les écoles. Dans le cas contraire, le retour à des jours plus heureux risque d’être retardé. La vaccination aléatoire sur plusieurs semaines, voire des mois, permettra au virus de continuer à se propager et de voir tous nos efforts remis en question. Le virus progresse rapidement, nous devons faire l’effort supplémentaire pour tenter de mettre fin à tout cela.

1. Lisez « Non à la vaccination à l’école ! » Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion