Jour après jour, l’actualité nous rappelle que l’heure de l’action climatique a sonné. Une transition énergétique et environnementale s’opère, y compris – et peut-être surtout – dans les pays comme le nôtre, dont l’économie dépend grandement des ressources naturelles.

C’est pourquoi le Canada est l’endroit parfait pour accueillir le nouveau Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité (International Sustainability Standards Board [ISSB]), qui élaborera des normes pour l’information que publient les entreprises sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

De nombreuses entreprises n’ont pas attendu pour mettre en place des mesures concrètes et novatrices visant à réduire l’incidence de leurs activités sur l’environnement, et présentent des informations liées au climat dans leurs rapports non financiers. Cependant, selon les entreprises, la qualité de ces informations et des autres informations ESG est inégale.

Quand les informations ne sont ni uniformes ni comparables d’une entreprise à l’autre, clients et investisseurs peinent à prendre les meilleures décisions, ce qui finit par affecter la société dans son ensemble.

Rendre des comptes

C’est le défi auquel s’attaque l’IFRS Foundation, l’organisation internationale à but non lucratif chargée d’élaborer des Normes internationales d’information financière (les normes IFRS), en créant l’ISSB. Sa mission : élaborer un référentiel mondial de haut calibre sur la façon dont les entreprises rendent compte des questions ESG.

Dès que la consultation sur la création du nouveau conseil a été lancée, CPA Canada s’est attelée à préparer un dossier de candidature pour en accueillir le siège. Nous avons aussi sollicité nos réseaux de collaboration, tant sur le plan national qu’international, pour promouvoir et soutenir la candidature canadienne auprès de l’IFRS Foundation. L’offre canadienne est accompagnée d’un important fonds de démarrage qui, si notre pays est choisi comme lieu d’établissement du nouveau conseil, permettrait à l’IFRS Foundation d’entreprendre ses activités au Canada sans délai, que ce soit à Montréal ou à Toronto.

Par ailleurs, le Canada et la profession de CPA sont réputés pour la qualité de leur processus de normalisation ainsi que pour l’indépendance, l’objectivité et la transparence des instances qui mettent en œuvre les normes.

Notre pays est également réputé pour ses pratiques de gouvernance d’entreprise et son sens des responsabilités. Nous en avons eu la confirmation devant le nombre de partenaires prestigieux (plus d’une cinquantaine) qui, d’un océan à l’autre, ont soutenu la candidature du Canada.

Les Premières Nations, les caisses de retraite, toutes les grandes institutions financières, les grands cabinets comptables, les autorités de réglementation des valeurs mobilières, les parties prenantes du milieu universitaire et du domaine des politiques publiques, de grandes entreprises nationales ainsi que plusieurs grandes villes se sont joints au mouvement initié par CPA Canada.

CPA Canada se réjouit d’avoir à ses côtés de grandes institutions comme le Mouvement Desjardins, première institution financière au Canada à confirmer son engagement à l’égard du fonds de démarrage. La Caisse de dépôt et placement du Québec et l’Autorité des marchés financiers participent elles aussi à l’initiative depuis le premier jour et elles ont activement fait appel à leurs réseaux au Canada pour aider à rassembler les sommes nécessaires.

Tous ensemble

Cette mobilisation sans précédent témoigne du vent durable de transparence et d’équité qui souffle ici. Elle montre aussi que le Canada, en plus d’être prêt à s’attaquer au défi des changements climatiques, lance un appel généralisé à la communication d’une information de qualité dans tous les secteurs partout sur la planète. Pour information, les normes IFRS sont déjà appliquées dans 144 pays.

La compétition pour accueillir ce nouveau comité s’annonce féroce, mais nous disposons d’une main-d’œuvre multilingue, qualifiée et diversifiée ainsi que d’une solide expertise en matière de développement durable et d’investissement responsable.

Pour le Canada, ce serait aussi l’occasion de renforcer sa présence dans la Francophonie ; CPA Canada, qui collabore depuis longtemps avec l’IFRS Foundation, fournit déjà sans frais la traduction française officielle des normes IFRS.

Pour toutes ces raisons, notre pays est le meilleur choix pour accueillir l’ISSB.

Les administrateurs de l’IFRS Foundation devraient officiellement communiquer le nom de la ville retenue lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) qui aura lieu à Glasgow en novembre 2021. En attendant, soutenons la candidature du Canada pour un avenir durable !

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