En réponse au texte de Judith Lussier, « Faut qu’on se parle d’Éduc'alcool », publié le 3 février

La campagne publicitaire d’Éduc’alcool diffusée actuellement à la télévision, à la radio et sur diverses plateformes du web marque un véritable virage pour l’organisme.

Après bientôt 30 ans d’existence, il passe en effet du stade d’informer les Québécois sur les limites de consommation recommandées à celui de leur donner des outils pour pratiquer la modération.

En effet, les plus récents sondages démontrent que grâce à nos campagnes, plus de huit Québécois sur dix connaissent à présent les limites de consommation recommandées et plus de neuf sur dix sont conscients des bénéfices que l’on retire de la modération.

Pourtant, environ un consommateur sur quatre et une consommatrice sur cinq boivent au-delà des limites recommandées au moins une fois par mois.

Ce n’est donc pas faute de connaître ces limites ni de savoir qu’on retire bien des bénéfices à pratiquer la modération. De fait, il ne suffit pas de savoir quel est le comportement idéal pour automatiquement l’adopter. Nous savons tous qu’entre la connaissance et le passage à l’acte, il y a un pas.

Éduc’alcool leur fournit donc, dans cette campagne, quatre outils simples et utiles.

L’alternalcool

Il propose 150 recettes de cocktails sans alcool ou à très bas taux d’alcool. Voilà des années qu’Éduc’alcool recommande aux Québécois d’alterner les boissons alcooliques avec des boissons non alcoolisées et qu’il les invite à respecter ceux qui choisissent de ne pas consommer d’alcool en leur proposant des choix qui leur conviennent. Aussi, l’organisme a créé un site web donnant accès sans frais à des dizaines de recettes originales créées par les experts les plus réputés du Québec.

Le guide Savoir recevoir

Il regorge des conseils pour faire la fête sans abuser. Des petits trucs pratiques sont toujours les bienvenus pour recevoir avec générosité sans faire la morale aux invités, mais en créant des contextes de consommation modérée et en respectant ceux qui choisissent de ne pas consommer. Parmi ceux-ci : offrir de la nourriture avant de servir les boissons pour éviter que l’on consomme l’estomac vide, placer des tables où poser les verres (avec un verre à la main toute une soirée, on consomme bien plus que si on peut le poser de temps en temps), attendre que les verres d’alcool se vident avant d’y verser à nouveau de l’alcool, et bien d’autres trucs.

Le calcoolateur

Il aide à évaluer notre alcoolémie tout au long de la soirée et d’avoir une indication de notre état si l’on entend prendre le volant. Voilà 30 ans que l’on dit aux Québécois qu’il ne faut pas boire quand on conduit. Et pourtant, là encore, nos sondages sont formels : ce n’est pas faute de le savoir que 8 % des conducteurs admettent avoir pris le volant avec une alcoolémie supérieure à la limite légale ou que la majorité des conducteurs disent avoir conduit après avoir consommé de l’alcool. Et comme on sait que les consommateurs ont tendance à sous-estimer leur alcoolémie, un outil de sensibilisation tel le calcoolateur ne peut que les inciter à la prudence.

Le tableau de bar

C’est un calendrier pour suivre sa consommation personnelle.

Peu de gens sont en mesure de suivre leur consommation d’alcool sur le long terme. Certains ne sont même pas en mesure de compter les verres qu’ils boivent en une journée.

Et pas beaucoup de Québécois sont conscients de l’effet de leur consommation sur certains aspects de leur quotidien. En plus de permettre une prise de conscience, cet outil aide à se fixer des limites de consommation et incite à les respecter.

Réalisés par le très talentueux Jean-François Pouliot (La grande séduction), les messages publicitaires mettent en scène des consommateurs aux comportements « délinquants », sur un ton léger, complice et non moralisateur dans lesquels plusieurs Québécois pourraient se reconnaître à un moment ou à un autre. Ils les interpellent, les sensibilisent, les fait sourire pour les conduire à mettre en pratique le slogan d’Éduc’alcool que plus de neuf sur dix d’entre eux connaissent : la modération a bien meilleur goût.

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