En plein milieu d’une pandémie et à la veille d’une élection américaine probablement historique, le Québec ressasse ses souvenirs et explore avec raison toutes les facettes de la crise d’Octobre 70 qui a profondément marqué sa psyché collective.

Ce faisant, il permet à tous ses citoyens de jeter un regard contemporain et critique sur un jalon de notre histoire qui a pris des décennies à se préparer et dont nous sentons possiblement encore les effets aujourd’hui.

Convenons que la période des années 60 et 70 a présidé à un véritable changement de paradigme dans l’esprit des habitants pacifiques de ce petit coin d’Amérique du Nord, qui se sont réfugiés pour longtemps dans leurs terres après que Wolfe eut vaincu Montcalm. Bien qu’ils aient pris les armes et tenté désespérément quelque 78 ans plus tard de se libérer du joug britannique, c’était il y a bien longtemps.

Sans doute fallait-il la Révolution tranquille et la funeste crise d’Octobre pour nous rappeler que nous constituons finalement un peuple comme les autres, pétri d’ambitions et de contradictions, sensible aux courants d’idées qui sillonnent le monde, capable du meilleur et du pire pour accomplir sa destinée.

Mais, alors que notre attention est actuellement tout entière absorbée par l’évocation de la crise d’Octobre, il me semble que nous négligeons de souligner l’anniversaire de deux autres évènements décisifs qui s’inscrivent résolument dans notre parcours.

Je pense aux 40 ans du référendum de 1980 que d’aucuns décriront comme étant l’un des évènements les plus importants de l’histoire du Québec contemporain. Et aux 25 ans du référendum du 30 octobre 1995, ce petit lundi d’automne au cours duquel la population québécoise a voté en des proportions quasiment égales pour les deux options d’avenir qui s’offraient à elle.

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