En réponse au texte d’Hélène Baril, « Hydro-Québec, un paquebot difficile à manœuvrer », publié le 20 janvier

Nous tenons à apporter des précisons à l’article d’Hélène Baril « Hydro-Québec, un paquebot difficile à manœuvrer ». La journaliste affirme que le virage de l’entreprise annoncé il y a cinq ans n’est que « très partiellement amorcé ».

Pourtant, pour 2016 à 2018, nous nous étions fixé comme objectif un bénéfice net de 7,6 milliards de dollars et nous avons plutôt atteint 8,9 milliards. C’est 1,3 milliard de plus dans l’économie du Québec et, surtout, c’est au-delà des résultats qui nous amèneront à doubler nos profits annuels d’ici 2030. On peut plutôt affirmer que le virage est bien amorcé !

Une énergie propre en demande 

Du côté des exportations, nous demeurons confiants et avons des résultats qui parlent. Notre énergie propre suscite beaucoup d’intérêt chez nos voisins. La lutte contre les changements climatiques pousse les États à réduire leurs émissions.

Nous avons d’ailleurs remporté un important appel de propositions au Massachusetts, alors qu’une quarantaine de choix s’offraient à l’État. Même après qu’une commission du New Hampshire a bloqué le projet Northern Pass, le projet New England Clean Energy Connect, transitant par le Maine, a été retenu comme solution de rechange.

Nos négociations se poursuivent en parallèle avec la Ville de New York, qui s’intéresse sérieusement à notre énergie, et on ne peut passer sous silence la signature de trois ententes avec le Nouveau-Brunswick il y a deux semaines, l’une portant sur la vente pendant 20 ans d’un important volume d’énergie qui approvisionnera 200 000 foyers.

Bien sûr, tout projet de cette ampleur fait face à de l’adversité, c’est inévitable. En Nouvelle-Angleterre, le secteur du gaz, qui règne en maître dans la région, travaille fort à bloquer l’arrivée de notre énergie propre qui lui fera perdre des parts de marché. À lui seul, notre contrat avec le Massachusetts est le projet de décarbonation le plus important dans le nord-est du continent : il équivaut à retirer 700 000 voitures des routes annuellement. Plier à cette pression n’est pas une option ; nous redoublons nos efforts.

Maintenir le cap 

En 2015, nous avions fait plusieurs constats : le service à la clientèle ne répondait pas aux attentes de nos clients, nos ventes stagnaient et une décroissance de notre bénéfice net était possible. Les défis étaient de taille et d’importants progrès ont été réalisés depuis.

L’article de Mme Baril fait notamment référence au niveau de satisfaction de nos clients qui a augmenté de manière importante, passant de 82 % en 2015 à 93 % en 2018, et au respect de notre engagement de maintenir le taux d’augmentation des tarifs à un niveau égal ou inférieur à l’inflation.

Nous maintenons le cap sur notre plan 2030 afin de créer de la richesse pour les Québécois, tout en planifiant jouer un rôle de plus en plus important dans la décarbonation de notre économie et de celles du nord-est du continent, encore trop dépendantes des combustibles fossiles.

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