Vous vous souvenez peut-être de la lettre que je vous avais adressée dans ces pages le 2 août dernier, intitulée « Monsieur Trudeau, que faites-vous ? »

Je vous rappelais la promesse que vous aviez faite aux fonctionnaires juste avant votre élection en 2015. Vous leur aviez promis que vous alliez restaurer la confiance et le respect qu’ils méritent. Je vous rappelais aussi les services indispensables que les fonctionnaires fournissent à la population canadienne, notamment l’inspection des aliments, la sécurité de nos frontières, l’administration de l’impôt sur le revenu et les services postaux.

Le 21 octobre dernier, le Canada a parlé. Il a choisi d’élire des candidates et des candidats progressistes. Plus de 63 % des Canadiennes et Canadiens ont voté en faveur de la lutte contre les changements climatiques et contre les politiques d’austérité des conservateurs en accordant leur appui à votre parti, au NPD, au Bloc québécois ou au Parti vert.

Au lendemain des élections, une de nos membres a partagé ses réflexions avec moi. Elle se demandait si elle avait eu raison de vous faire confiance. Elle se demandait si vous alliez avoir le courage politique d’accorder réparation à tous ceux qui ont été bafoués par le système Phénix.

Je la comprends de se questionner. Le Canada a choisi de se doter de services publics qui améliorent la qualité de vie de toutes et tous. Les fonctionnaires ont continué de fournir ces services dans des conditions inacceptables depuis quatre ans.

Aurez-vous la décence d’offrir à vos employés la reconnaissance qui leur est due ?

Ça passe par un dédommagement décent pour les victimes de Phénix et par la signature d’une convention collective juste et équitable pour les membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada en négociations.

La campagne électorale est terminée.

Monsieur Trudeau, le temps est venu de passer à l’action.

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