En prenant la tête du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau n'a rien fait de plus que de remporter un concours de notoriété. Même après cette longue course, sa vision du pays demeure vague. L'héritage de son parti au Québec est toujours celui du rapatriement unilatéral de 1982 et du scandale des commandites. Tant que M. Trudeau n'abordera pas de front la question de la place du Québec au sein du Canada autrement que pour qualifier les revendications légitimes des Québécois de «vieilles chicanes», il serait surprenant qu'il conquière les coeurs des électeurs francophones du Québec.

Un Québec à conquérir

En prenant la tête du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau n'a rien fait de plus que de remporter un concours de notoriété. Même après cette longue course, sa vision du pays demeure vague. L'héritage de son parti au Québec est toujours celui du rapatriement unilatéral de 1982 et du scandale des commandites. Tant que M. Trudeau n'abordera pas de front la question de la place du Québec au sein du Canada autrement que pour qualifier les revendications légitimes des Québécois de «vieilles chicanes», il serait surprenant qu'il conquière les coeurs des électeurs francophones du Québec.

Christian Gagnon, Montréal

Le comble du désespoir

Au lendemain de la victoire de Justin Trudeau comme chef du Parti libéral du Canada, Stephen Harper diffusait déjà ses attaques négatives au sujet de Trudeau. M. Harper a choisi un vidéoclip d'un strip-tease où Trudeau participait à un événement de charité pour la Fondation des maladies du foie. Strip-tease... entendons-nous! Trudeau enlevait sa chemise. Non, mais faut-il que M. Harper soit désespéré pour s'abaisser à un tel niveau? Sa dernière attaque dépeint Trudeau en mentionnant qu'il est seulement un enseignant, un conseiller de camp d'été et un instructeur de rafting. M. Harper n'a-t-il donc aucune appréciation et aucun respect pour les enseignants et les instructeurs de camp d'été, pour les gens qui s'occupent de notre jeunesse? Il descend encore plus bas dans mon estime. Les Canadiens sont écoeurés de son négativisme, de son cynisme et de son intimidation! En tous cas, moi, aux prochaines élections, je vais voter pour n'importe qui sauf lui!

Sylvie Bouchard

Le NPD a jauni

L'orange vient du mélange du rouge et du jaune. En politique, le rouge symbolise la gauche, le socialisme. Quant au jaune, il réfère à la lâcheté, au manque de courage, à la trahison, celle des scabs par exemple. Si l'orange comporte moins de rouge, il jaunit. C'est ce à quoi me fait penser le congrès du NPD. Pour séduire un certain électorat, on a «dérougi», on a jauni le parti. Exit la référence au socialisme ou à la social-démocratie, que voilà une brillante idée! Pourtant, lors de la dernière élection, alors que son caractère social-démocrate était connu, compris et accepté, l'électorat a hissé le NPD au rang d'opposition officielle. Au Québec, la vague orange a été plus forte que partout ailleurs au Canada. Jack Layton n'a jamais paru craindre d'être qualifié de social-démocrate et il a obtenu la majorité au Québec. En Grande-Bretagne, sous Tony Blair, le Labour Party s'est aussi démarqué de son passé socialisant, avec les résultats que l'on sait: ce sont les tories qui sont maintenant au pouvoir. Trudeau ou Mulcair? Le rouge rafraîchi ou le rouge jauni? Est-ce le genre de dilemme dont nous avons besoin pour sortir M. Harper?

Gilles Dussault, Québec

Musée de la classe moyenne

Le gouvernement devrait faire une demande auprès d'un musée pour conserver quelques-uns des travailleurs qui ont été licenciés pour être remplacés par des travailleurs étrangers. Cela permettrait de se rappeler à quoi pouvait bien ressembler un travailleur de la classe moyenne. J'aimerais bien comprendre comment un pays permet à des compagnies de licencier leurs propres employés pour les remplacer par des travailleurs étrangers. Du capitalisme sauvage qui ne fait qu'appauvrir notre société. De fait, on échange nos emplois contre la pauvreté. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas remplacer tous les employés du privé et du public au Canada par des travailleurs étrangers?

Patrick Houle, Montréal