Peut-être faites-vous partie de la majorité de Québécois qui ne savent pas que les chargés de cours de l'Université de Montréal sont en grève générale illimitée depuis maintenant trois semaines? Je comprends tout à fait les demandes légitimes du syndicat des chargés de cours, mais je me demande si la décision précipitée de faire la grève était justifiée, d'autant plus qu'elle pénalise avant tout les universitaires, qui sont les grands perdants dans cette histoire. Cette situation est dramatique pour certains d'entre nous. Pensez simplement aux étudiants étrangers dont le visa expirera début mai, ainsi qu'à ceux dont l'emploi d'été commencera fin avril. Il y a aussi les étudiants qui avaient utilisé toutes leurs économies pour un voyage qu'ils devront annuler si la session se prolonge. Si les chargés de cours ne s'entendent pas bientôt avec l'UdeM, nos cours risquent d'être annulés. Tous les efforts investis depuis le début de la session et les dizaines d'heures d'études s'envoleront en fumée. Les conséquences psychologiques seraient assez atroces pour les 30 000 étudiants concernés!Laurence Lussier Locas, étudiante de Repentigny