On apprenait samedi dernier que la demande faite par le Dr Louis Bérard, de l'Institut Pinel, à l'hôpital Fleury de traiter Guy Turcotte serait refusée s'il était libéré. C'est quand même incroyable que certains hôpitaux québécois en soient rendus à « choisir leurs patients » .

On apprenait samedi dernier que la demande faite par le Dr Louis Bérard, de l'Institut Pinel, à l'hôpital Fleury de traiter Guy Turcotte serait refusée s'il était libéré. C'est quand même incroyable que certains hôpitaux québécois en soient rendus à « choisir leurs patients » .

Et pourtant, lorsque des policiers arrêtent des criminels notoires, des assassins ou des drogués violents, ces criminels, s'ils sont blesses, sont régulièrement amenés dans l'hôpital le plus proche pour être soignés avant d'être internés en attente de leurs procès.

Mais parce que c'est Guy Turcotte, ou tout autre patient de l'Institut Philippe-Pinel, on se permettrait de refuser de les traiter parce qu'ils « seraient vus comme des gens horribles », a rapporté le Dr Bérard.

Depuis quand un directeur des services professionnels, qu'il soit de l'hôpital Fleury ou de tout autre,  peut-il se permettre de refuser un patient sous des prétextes aussi fallacieux que dans le cas Turcotte ? À moins que ce ne soit que parce que Guy Turcotte était chirurgien et que ça crée au sein du centre hospitalier une gêne de traiter un confrère pour des actes aussi répréhensibles que ceux qu'il a posés ? Ou à moins que, parce qu'on croit que si Turcotte ne peut être traité, il sera par défaut gardé en institution plus longtemps, et que cette situation ferait plaisir à l'ego de justicier de certains médecins ?

Si on peut permettre à un centre hospitalier de choisir sa clientèle, alors je crains qu'un jour des gens très malades se voient refuser des traitements parce que ça ne ferait pas l'affaire du DSP. pour des raisons diverses, que ce soit budgétaires ou d'opinions.

Question à tous les médecins qui refuseraient leurs services professionnels à Guy Turcotte :  avez-vous prêté un jour le serment d'Hippocrate ou le serment d'hypocrites ?