Le gouvernement du Québec, en vertu de l'article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale, accorde l'exemption des taxes municipales et scolaires aux groupes religieux et aux organismes de bienfaisance, terrains de golf publics et marinas. Et cela sans compensation aucune aux municipalités.

Le gouvernement du Québec, en vertu de l'article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale, accorde l'exemption des taxes municipales et scolaires aux groupes religieux et aux organismes de bienfaisance, terrains de golf publics et marinas. Et cela sans compensation aucune aux municipalités.

Juste à Montréal, cela représente un manque à gagner de plus de 69 millions de dollars.

Pourquoi ne pas taxer les lieux de culte et les bâtiments appartenant aux groupes religieux (églises, presbytères, monastères, synagogues, temples, mosquées, « maisons religieuses », « duplex religieux », « triplex religieux ») ? Notre ineffable maire, Gérard Tremblay, ne veut pas en entendre parler! Pas très bon pour le vote... et puis, les contribuables montréalais, ces « cochons de payeurs de taxes », ne chialent pas très fort.

Surtout, il faut être compréhensif pour le pauvre clergé catholique de notre métropole. Les temps sont bien durs pour lui. Son « business »  n'est vraiment plus ce qu'il était. Déjà, il a perdu son titre de numéro un au profit des autres groupes religieux.

Pourquoi le principe de « l'utilisateur-payeur » ne s'appliquerait-il pas dans le cas des groupes religieux? Pourquoi leur permettre de telles évasions fiscales? Pourquoi les non-utilisateurs de services auraient-ils à subventionner ces « organismes religieux » (qui, soit dit en passant, poussent comme herbes folles)?

Est-il normal que Montréal comptent plus d'églises que Paris? Ne dit-on pas qu'il faut apprendre à vivre selon ses moyens? Enfin, puisque le patrimoine religieux appartient à tous les Québécois, sa conservation n'incombe-t-elle pas d'abord et avant tout au gouvernement du Québec?

Les Montréalais commencent à être fatigués, las, bref « tannés » de toujours devoir se serrer la ceinture!