Nous pouvons applaudir Stephen Harper qui s'est engagé à intensifier significativement nos investissements pour la santé maternelle et infantile des plus pauvres. Nous contribuerons ainsi à épargner les vies des quelque 20 000 enfants qui meurent encore chaque jour en raison de causes facilement évitables ou traitables.

Par contre, pour réduire la pauvreté, nous ne devons pas nous contenter de sauver des vies d'enfants. Nous devons faire en sorte qu'ils puissent un peu plus tard gagner leur vie, s'alimenter convenablement, faire face de façon durable aux défis des inégalités, de la violence et de la dégradation de l'environnement et se payer des soins de santé, ce qui sauvera aussi des vies.

Rien de cela ne sera possible s'ils n'ont pas, au départ, accès à une éducation de base. Bien qu'il soit prouvé que l'éducation soit le moyen le plus efficace pour réduire la pauvreté, nous dirigeons seulement 12 millions $/an dans le Partenariat mondial pour l'éducation (PME). Pourtant, le PME, seul mécanisme multilatéral visant à faire en sorte que tous les enfants aillent à l'école, a permis, en sept ans, d'augmenter de près de 25% le nombre d'enfants accédant à l'école primaire dans les pays en développement. Aujourd'hui et demain, il y a la conférence sur l'éducation à Copenhague où les ressources financières pour 2011-2014 du PME devront être reconstituées. Par soucis de cohérence avec notre volonté d'agir en faveur des plus pauvres, souhaitons donc que notre pays prenne la décision de débloquer les 42 millions$/an qui nous sont demandés pour le PME, car 67 millions d'enfants sont peut-être aujourd'hui en vie mais ils n'ont pas encore accès à l'école primaire.