Une autre rentrée que vivront parents, enfants et enseignants. Voilà bien l'occasion de parler de la formation donnée aux élèves du Québec.  L'école d'aujourd'hui se veut moderne et ouverte à je ne sais combien d'apprentissages. Une vraie macédoine qu'on offre à nos enfants.

Et on interroge encore le peu de réussite scolaire de nos élèves. Après être passés par le primaire, le secondaire et le collégial, les étudiants arrivent à l'université, lorsqu'ils n'ont pas décroché bien avant, avec une bien mince culture générale et une connaissance déplorable de leur langue française, plus particulièrement de leur langue écrite.

Permettez à un vieux routier de l'enseignement, maintenant à la retraite, de suggérer bien simplement une voie pour davantage mener nos jeunes élèves à la réussite.  Dès le primaire, là où s'amorce la carrière scolaire de nos jeunes, pourquoi ne pas s'en tenir à l'essentiel d'une formation de base?  Cela pourra  sembler bien banal aux grands penseurs de notre système scolaire, mais nos enseignants devraient consacrer la majorité de leur temps d'enseignement à la lecture, l'écriture, au calcul et à faire bouger nos jeunes élèves avec, bien sûr, les outils pédagogiques de notre temps. Surtout, il faudrait éviter la dispersion en multipliant  les apprentissages de toutes sortes au détriment  des apprentissages de base.

Une fois ces bases mieux acquises, après une plus solide instruction élémentaire,  nous pourrions élargir et diversifier les apprentissages au secondaire et au collégial, tout en priorisant encore la qualité de la langue parlée et écrite.  Serai-je à ce point-là hors champ en proposant cette voie?  Savoir lire, savoir écrire, savoir compter et faire bouger nos petits élèves qui en ont grand besoin, n'est-ce pas là la mission propre de l'école primaire?  Pas besoin, me semble-t-il, de détenir un doctorat en enseignement pour reconnaître cette évidence.  C'est sans doute trop simple. Il semble que l'on préfère compliquer les choses et « faire vivre » je ne sais combien de spécialistes et de penseurs pendant que nos élèves, eux, en font les frais.