Je me suis arrêté au bac en maths, mais il me semble que je suis meilleur en calcul que les jeunes extrémistes de l'aile jeunesse du PQ. Ils n'ont pas l'air de réaliser que le piètre état de l'économie du Québec nous oblige à gaspiller, chaque année, 8 milliards de notre production en intérêts sur la dette. Le hasard veut que ce soit exactement ce montant que nous recevons en aumône de la part des provinces riches.

La séparation  nous amènerait à sortir ces 8 milliards de nos goussets déjà vides. Ajoutons à cela le fait que beaucoup de nos partenaires économiques actuels laisseraient tomber ce nouveau pays rebelle, et voilà les ingrédients réunis pour augmenter chaque année notre dette de 8 à 12 milliards. Ajoutons aussi notre part sur la dette  fédérale.

Comme nous sommes déjà à 80% du PIB, il nous suffirait de 7 à 8 années de ce régime pour atteindre le point de non-retour et remettre notre chemise à nos créanciers. Ce beau pays que nous fait miroiter la fée Marois ne nous appartiendra même plus.

Cette génération X Y Zéro nous aura mis en faillite. Peut-on être libres et dépendants à la fois? Ils nous promettaient pourtant l'indépendance. Je frémis à l'idée qu'on pourrait faire un «pays» avec des jeunes aussi irréfléchis. Une rupture, ce n'est jamais payant.

Permettez-moi de vous dire que vous mettez la charrue avant les boeufs. Vous seriez mieux de joindre le seul parti au Québec ayant pour objectif de faire le ménage dans les abus, la corruption et le gaspillage, afin qu'il soit majoritaire et ramène cette dette dans laquelle nous ont amené ces deux partis précédents et incompétents, à des valeurs viables.

La liberté, ça passe obligatoirement par l'autonomie financière. Le Québec a besoin d'une bonne dizaine d'années de moratoire sur un divorce du reste du pays. Oubliez vos rêves, vivez la réalité devenue obligatoire.