Du négatif, on peut toujours en trouver, qu'importe l'occasion. Malheureusement, cela finit le plus souvent par faire passer au second rang ce qui pourtant a été tout à fait positif. Les récents G8 et G20 n'y échappent pas.

Maintenant que le cortège des leaders a quitté Toronto et Muskoka, nous pouvons évaluer plus clairement la marque qu'aura laissée le Canada à ce sommet : l'Initiative de Muskoka se veut un soutien à la santé maternelle et infantile : le saviez-vous? Point est mon intention ici de faire le procès des médias, mais force est de constater qu'on a abordé que très peu ce qui est ressorti de positif de ces rencontres, préférant à tort ou à raison traiter la question sous l'angle des coûts astronomiques, des manifestations, du grabuge, de la brutalité policière et j'en passe.

Pourtant, le gouvernement canadien a réussi à faire en sorte que l'attention portée à la santé infantile et maternelle soit le point marquant de ce G8 avec un engagement à la hauteur de 1,1 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années. Qui plus est, le leadership du premier ministre Harper est allé jusqu'à inviter ses vis-à-vis à faire de même, portant ainsi les promesses d'investissements à ce chapitre à 7,3 milliards de dollars.

Imaginez un peu, cela devrait permettre à 1,3 million d'enfants d'atteindre leur cinquième anniversaire de naissance, à 64 000 femmes de survivre à leur grossesse et à leur accouchement et à 12 millions de couples d'avoir accès à des conseils de planning familial. Pour y arriver, on soutiendra les gens qui combattent la misère aux premières lignes, c'est-à-dire les travailleurs de la santé. On s'assurera que ceux-ci soient formés et qu'on leur fournisse les médicaments nécessaires pour contrer les maladies affligeant leurs communautés.

Si c'est ça l'après-Muskoka, en présumant bien sûr que l'on donnera suite aux engagements, je me dis que c'est beau de mettre l'accent sur ce qui n'a pas fonctionné et de critiquer, ce que je me permets de faire souvent moi-même, mais cette fois-ci, il faut rendre à César ce qui lui revient et à Stephen Harper également.