La sécurité routière, comme nous le rappellent régulièrement les campagnes de sensibilisation de la SAAQ, est la responsabilité de tous les conducteurs. Quoique ces nombreuses publicités aient leurs bienfaits, ils ne peuvent insuffler les valeurs qui manquent cruellement à notre société et qui se traduisent très clairement dans la façon dont nous conduisons au Québec. À titre d'exemple, hier soir, à une intersection où il y avait des arrêts obligatoires dans toutes les directions, le véhicule venant de ma droite a «omis» de s'arrêter. J'ai «osé» klaxonner la conductrice du véhicule fautif avant de tourner à gauche. La conductrice, pourtant si pressée, s'est empressée de s'arrêter pour me crier, et je cite: «C'est juste un stop, fais-en pas une maladie»! Ces propos témoignent une insouciance d'autrui, une absence de respect, et, surtout, un refus d'accepter la responsabilité de ses torts. Tant que les gens agiront de la sorte, il est idéaliste de croire que la sécurité routière s'améliorera et, dans un plus grand ordre d'idées, il est tout aussi idéaliste de croire que nous pourrons, à titre de société, nous épanouir.