Réjouissons-nous! Le ministère de l'Éducation a publié cette semaine les résultats provinciaux aux examens de juin 2009. Il paraîtrait que les élèves du Québec réussissent de mieux en mieux.

Réjouissons-nous! Le ministère de l'Éducation a publié cette semaine les résultats provinciaux aux examens de juin 2009. Il paraîtrait que les élèves du Québec réussissent de mieux en mieux.

Ainsi, depuis 2005, les taux de réussite sont passés de 83,3% à 87,4%. Spécifions que le terme «taux de réussite» signifie le pourcentage des élèves qui ont obtenu minimalement la note de passage de 60%. Avec toutes les critiques que l'on entend sur le système d'éducation, cette nouvelle est un peu surprenante. Comment expliquer cette nette amélioration du taux de réussite?

La réponse m'a été donnée par un enseignant qui a été superviseur de la correction de l'épreuve unique de français de la cinquième secondaire pendant quelques années. Il appréciait son travail, mais il s'est vu dans l'obligation morale de démissionner: il n'en pouvait plus de voir que les règles de correction «s'assouplissaient» d'année en année, afin de répondre à une commande d'ordre politique. L'injonction vient d'en haut: ordre de moins pénaliser, les élèves doivent réussir à tout prix. Une petite manipulation par-ci, une autre par-là. On «normalise» les notes des enseignants et hop! C'est réglé! La fin justifie les moyens!

Au fait, comment expliquer que les élèves passent haut la main les épreuves de français du ministère alors que les enseignants du collégial et de l'université constatent que bien peu maîtrisent les règles élémentaires de la langue? Mystère!

Peu importe, accueillons les résultats du MELS et réjouissons-nous!