Le premier ministre Harper désire ajouter 30 sièges à la Chambre des communes: en affaires, on nomme cela diluer l'avoir des actionnaires. Dans ce cas-ci, les actionnaires perdants sont les Québécois qui votent pour le Bloc québécois. Une tactique connue entre deux actionnaires: l'un investit davantage et l'autre pas. Trente sièges de plus pour le ROC. Drôle de coïncidence, vu le noeud gordien entre le Parti libéral et le Parti conservateur. M. Harper brise ainsi la possibilité d'un gouvernement minoritaire aux prochaines élections. Le Québec devient un ghetto dans l'unité canadienne. Bientôt, il n'y aura aucune raison de passer un référendum pour l'indépendance. Peu importe le désir populaire du Québec, le ROC aura la main forte. Et les libéraux qui ne veulent pas déclencher d'élections. Lorsqu'ils seront prêts, il sera peut-être trop tard pour le Québec.