Les dirigeants de l'Université Penn State aimeraient bien passer à autre chose. Ils ont congédié leur président, sacrifié une icône, Joe Paterno, qu'on croyait immortelle, et organisé des cérémonies pour s'excuser auprès des jeunes possibles victimes d'agression sexuelle et de leurs parents. Ils ont également entrepris une bataille juridique pour éviter d'ouvrir leurs dossiers au public.

Mais l'affaire refuse de s'en aller. L'ex-entraîneur Jerry Sandusky, accusé d'agression sexuelle, nie tout, malgré le nombre croissant de victimes qui sortent de l'ombre.

Les dirigeants de Penn State ont dû avaler de travers lundi quand ils ont vu que Rush Limbaugh se mêlait du débat. Limbaugh est ce grand prince de la radio de droite américaine, certains disent radio poubelle, qui a fait plusieurs émules au Canada et au Québec, particulièrement à Québec. Quand Rush Limbaugh se mêle de vos affaires, the shit just hit the fan, comme ils disent.

Il n'a pas élevé le niveau des discussions en s'attaquant à Bob Costas, le réputé et excellent commentateur sportif qui a conduit une entrevue serrée avec Sandusky. Limbaugh accuse Costas de s'acharner sur l'entraîneur de football parce qu'il le soupçonne d'être républicain. C'est ainsi que ces messieurs raisonnent.

Il a aussi parlé de fausses victimes faciles à trouver et de personnes qui chercheraient à empocher de l'argent sur le dos de Sandusky.

L'enquête se poursuit et nous n'avons pas fini d'en entendre parler.

Mais l'enquête ne réglera rien, si vous voulez mon avis. Les gens de Happy Valley, la région où se trouve Penn State, ainsi que tout le réseau des sports universitaires américains devraient plutôt revoir leurs priorités. Ils devraient se demander s'il est sage de défier des vedettes sportives et de vénérer aveuglément son université, ses couleurs, son passé, son honneur et ses équipes de sport.

Quand des étudiants ont spontanément manifesté à la défense de Joe Paterno, une minorité heureusement, l'affaire atteignait le fond du baril.

Après tout, it's only a game.

Caroline invite

Caroline Ouellette et les filles des Stars de Montréal vous invitent à leur match annuel au profit de la Fondation du cancer du sein du Québec.

L'an dernier, elles avaient amassé 7000$ pour ce combat qui n'est pas encore gagné.

Le match opposera les Stars aux Blades de Boston à l'aréna Étienne-Desmarteau de Rosemont, samedi à 15h. Plusieurs olympiennes et vedettes du hockey féminin international sont au programme.

Une lueur

Bon, notre ch adoré vit une sorte de cauchemar ces jours-ci. Mais à travers le brouillard, il faut noter l'émergence d'un beau trio, celui de Pacioretty-Desharnais-Cole. Ces trois-là me redonnent le goût du ch, sauf qu'il faut plus qu'un trio pour me reconvertir.

La qualité du spectacle offert depuis le début de la saison me porte à zapper.

Et en voyant Desharnais à l'oeuvre, je me demande combien de petits joueurs locaux sont passés sous le radar de notre jadis glorieuse équipe. Qu'est-ce qu'il a de moins que les autres petits comme Gionta et Cammalleri? Et non, l'autre, je ne le nommerai pas, par respect pour Desharnais.

La grande déception

Qu'est-ce que j'entends? Il y a un lobby pour mousser la candidature d'Éric Lindros au Temple de la renommée du hockey?

Non mais, ce temple ressemble de plus en plus à un centre commercial. Les amis des amis entrent facilement, d'autres, très méritants, attendent toujours. Pat Burns, par exemple, qui a remporté tous les trophées majeurs à sa portée.

Le Temple de la renommée de la LNH est une risée dans le monde du sport, et cela, depuis longtemps. C'est comme si ses dirigeants étaient tellement complexés et inquiets devant les grandes machines du baseball, du football et du basketball qu'ils se sont empressés de créer une légion de fausses superstars. Je ne mentionnerai pas de noms, mais il y en a qui nous sont très familiers.

À mon avis, Éric Lindros est une des plus grandes déceptions de l'histoire de la LNH, sinon la plus grande. Je comprendrais mieux l'intronisation de sa mère Bonnie qui, au moins, a terrorisé les directeurs généraux de la LNH.

Roland

Je comprends que certains lecteurs ne m'aiment pas, même si je suis une personne très sympathique. Demandez à n'importe qui.

Je suis capable d'encaisser des commentaires méchants, mais là, je bluffe un peu parce que certains me font dresser les poils des bras. Denis, par exemple, parvient à me mettre de mauvaise humeur pendant quelques minutes chaque semaine.

Exprimez-vous s'il le faut, mais, de grâce, ne m'appelez plus Roland. Je déteste.